26/02/2011
Boulevard des branques
Boulevard des branques
Patrick Pécherot
Folio policier n°531
Paris, 1940, la "débâcle". Un détective privé parisien en pleine action. Avec l'utilisation de l'argot parisien de l'époque, mis en valeur par Audiard.
Au delà de l'enquête policière, le livre vaut par la restitution de l'ambiance de l'époque ("c'était un temps déraisonnable", Aragon dixit), la gestapo utilisant les policiers véreux, comme Pierre Bony, et des voyous, comme Henri Lafont, utiles à la répression, l'évocation de la guerre d'Espagne (où est passé l'or de la République envoyé à Staline ?), et surtout une dénonciation vigoureuse du sort réservé aux malades mentaux dans cette époque de "purification ethnique", "d'hygiène raciale" et de "prophylaxie" sociale.
"On estime à 40 000 le nombre de malades qui trouvèrent la mort dans les hôpitaux psychiatriques français entre 1940 et 1945".
"Cinquante ans plus tôt, là où paradaient les feldgraus, le préfet Poubelle avait fait sabler la chaussée pour que les chevaux des dragons ne glissent pas en chargeant les ouvriers"
"Le baratin, quand on y met le doigt, il vous emporte vite"
"Nous réclamons qu'on libère les forçats de la sensibilité"
"Les tortillards, ça incite à la réflexion"
"Le principe démocratique a contribué à l'affaiblissement de la civilisation en empêchant le développement de l'élite" (Alexis Carrel)
07:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
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