Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/11/2011

Hommage

Tout le monde sait bien que le jour des morts est le 2 novembre, mais tout le monde fréquente les cimetières le 1er, jour de tristesse et de pluie.
Pas de cimetière pour moi aujourd'hui : les miens sont trop dispersés, sauf dans ma tête.
Aujourd'hui , je pense particulièrement au cimetière du petit village de Montgibaud où se trouve, depuis la semaine dernière ma chère Thérèse qui accueillait dans sa ferme le jeune citadin que j'étais.
Avec elle, grâce à elle, et son mari Leon, j'ai découvert la vie à la ferme comme elle n'existe plus aujourd'hui : la moisson avant l'arrivée des moissonneuses batteuses, avec la solidarité qu'impliquait ce travail collectif ; la vache qu'il faut "mener au taureau", avant l'arrivée de l'insémination artificielle ; la merveille de voir naître de petits veaux, et tant d'autres choses encore.
Thérèse à elle seule, avait la charge de préparer les repas, et donc la soupe, des moutons, des lapins, qui avaient souvent la myxomatose , des cochons et de la volaille, avant que les élevages "en batteries" ne limitent au cercle familial leur raison d'être à la ferme, et ne fassent quasiment disparaitre les fameux "culs noirs" limousins.
Dans ce petit morceau de la France rurale, devenu la circonscription électorale de François Hollande, personne ne reprendra la ferme, du moins dans la famille. La maladie a emporté la fille unique de Thérèse et Leon avant ses parents, et leur petite fille travaille dans un bureau...

Les commentaires sont fermés.