21/02/2012
la violence, symbolique, en politique
Tous les coups sont permis
De Mitterrand à Sarkozy, la violence en politique
Renaud Dély et Henri Vernet
Editions Calmann-Lévy
Renaud Dély est directeur de la rédaction du Nouvel Observateur et Henri Vernet est rédacteur en chef adjoint du "Parisien".
Ils placent leur livre dans la perspective de la compétition électorale de cette année.
"Bien plus que ses prédécesseurs, le président sortant a contribué à hystériser la politique"
"Nicolas Sarkozy a piétiné les règles de la bienséance et repoussé les limites de la provocation".
"Ce président là ne rassemble pas, n'apaise pas, ne cajole pas ; il scinde, il divise, il oppose".
A tout "saigneur", tout honneur, ils commencent avec "le président qui humilie les siens".
"La fidélité, c'est pour les sentiments" (N.S.)
"Il gouverne par la crainte, par la menace et l'autorité, plutôt que par la confiance et la motivation".
"Le limogeage appris à la télévision, c'est un classique pour les ministres virés"
"La politique est violente par essence. Cela en fait même un extraordinaire observatoire de l'humanité, de sa beauté et de sa laideur" (Christine Boutin)
Ils continuent avec "les vraies haines des faux jumeaux de la gauche", les compétiteurs de la "primaire" socialiste.
Un chapitre rappelle les duels passés : Mitterrand et Rocard, Chirac et Giscard, puis Balladur, Jospin et Fabius...
"Au fond, je n'ai jamais eu envie de tuer" (M.R.)
"Les guerres civiles, celles où l'on se déchire à belles dents au sein de son propre camp, sont les plus sanglantes"
Chez les Le Pen, la violence se transmet de père en fille(s).
"La politique est un combat. C'est même l'apprentissage de la misanthropie" (J.M. Le Pen)
Deux chapitres sont consacrés à ceux qui sont "tombés au champ d'horreur", et ceux qui sont "passés par la case justice", et ne s'en sont pas toujours relevés. Ou qui auront du mal à s'en remettre, même sans condamnation autre que médiatique.
"Passer de ministre à promeneur de son chien demande un énorme travail sur soi"
Le dernier chapitre, peut-être le plus intéressant, montre à quel point la politique se fait au détriment de la vie de famille, en particulier de la vie de couple, même si "la famille fait désormais partie intégrante du plan com' du responsable politique".
"On ne soupçonne pas les sacrifices qu'implique la vie aux côtés d'un conjoint engagé en politique". "Par définition, l'homme politique est dans un perpétuel numéro de charme". "Parce que les électeurs le regardent, parce que les médias le scrutent en permanence, observent ses faits et gestes, l'homme politique doit apprendre la retenue."
"Agis avec tes mis comme s'ils devaient devenir un jour tes ennemis" (Mazarin)
"La politique est le dernier des métiers" (Déroulède)
"Ce n'est plus autour des idées, mais autour d'un clan, d'une équipe, d'un homme qu'on part au combat"
"En politique vous ne pouvez être amis qu'avec ceux qui ne sont pas sur le même challenge que vous, ceux qui ne visent pas le même poste que vous"
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
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