21/06/2013
Après Pierre Mauroy, disparition d'un autre socialiste démocrate qui restera dans l'Histoire
Guyla Horn
Les médias français ont, quasiment complètement, passé sous silence le décès de Guyla Horn, ancien Premier ministre hongrois, qui restera dans l'Histoire pour avoir, en tant que ministre des affaires étrangères, été cisailler symboliquement, le 27 juin 89, le "rideau de fer" entre la Hongrie et l'Autriche.
Tout le reste du "Mur" devenait inutile à partir du moment où les Allemands de l'Est pouvait passer à l'Ouest en passant par la Hongrie.
J'ai connu Guyla Horn quelques années plus tard, après la fin du régime communiste, quand il m'a invité au congrès de création du parti social-démocrate hongrois, sur les bords du lac Balaton.
J'avais été frappé de voir les paysans travailler comme dans le Limousin des années 50.
J'avais exprimé à Guyla ma crainte concernant le choc qui ne manquerait pas de se produire avec la politique agricole commune européenne.
Mais Guyla Horn était un Européen convaincu. Le prestigieux prix Charlemagne lui a été remis.
J'ai revu Guyla Horn à plusieurs occasions puisqu'il était Premier ministre de 94 à 98, au moment où j'étais Secrétaire général du PSE. En particulier quand, à ce titre, j'ai organisé un Sommet des leaders sociaux-démocrates européens. Une sorte d'élargissement avant l'heure. Avec 11 premiers ministres de l'Union européenne, plus le Premier ministre tchèque, devenu depuis Président, et, bien entendu, le Premier ministre hongrois.
Guyla Horn était un homme d'un abord simple, peu bavard, toujours à l'écoute, toujours prêt à aider à trouver des solutions. Un homme "normal", dans le sens "hollandais" du terme.
Son caractère était comme sa ligne politique : irréprochable.
Il reste, et restera, dans ma mémoire.
11:06 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, hongrie
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