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07/09/2013

Quand la France aidait les Américains contre l'Angleterre

L'année du volcan

 

Jean-François Parot

 

Editions JC Lattès

 

 

1783,  Paris

 

1783 est l'année de l'éruption d'un volcan en Islande. Pas de perturbation du trafic aérien, puisque c'est l'année du premier vol de montgolfière avec des hommes à son bord, mais le climat semble perturbé partout en Europe.

 

C'est également la fin de la guerre, fort couteuse,  contre l'Angleterre, après la victoire des "insurgents" américains.

 

Nicolas enquête, jusqu'en Angleterre,  sur la mort suspecte d'un proche de la reine.

A la fin, comme dans un roman d'Agatha Christie, tous les suspects seront rassemblés, et la vérité jaillira dans une implacable démonstration basée sur l'observation minutieuse et une logique sans faille.

 

L'enquête est l'occasion de montrer une société éclatée, mûre pour l'explosion. "La découverte permanente de la plus extrême misère avoisinant la plus grande opulence."

Le jeu est la passion du siècle. La noblesse, plus arrogante que jamais,  s'y adonne, et la reine également,  pour tromper son ennui. Les moins bien nantis tentent leur chance à la loterie, qui connait un vif succès.

Les libelles contre l'imprudente Marie-Antoinette se multiplient. "Marie-Antoinette n'apparaissait plus comme la reine de tous ses sujets, mais comme un pantin couronné animé par un groupe de voraces."

Les ordres religieux semblent plus intéressés par les biens matériels que spirituels.

Les bourgeois trouvent trop lourds les impôts qu'ils doivent payer pour résorber le déficit abyssal.

Les paysans pauvres affluent vers la capitale, augmentant le nombre des mendiants.

Des inquiétudes renaissent sur le prix du pain.

"Une agitation larvée couvait dans plusieurs faubourgs".

Spéculations immobilières et fabrication de fausse monnaie complètent le tableau.

"Ce siècle des lumières ne dédaignait pas de s'en remettre à un escroc alchimiste (Cagliostro) après s'être abandonné à un magnétiseur bonimenteur (Messner).

 

Jean-François Parot, dans la langue si particulière qui est un de ses charmes,  continue de décrire un roi qui ne méritait pas le destin qui l'attend.

 

 

 "Il ne faut point, vieillard que je suis, fréquenter ceux de mon âge. Ils ajoutent à nos maux en commentant les leurs et radotent en arrière au lieu de regarder le siècle en avant."

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

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