12/09/2013
Ne pas oublier la Centrafrique
Centrafrique : le drame presque oublié
Penser "Centrafrique", c'était évoquer Bokassa se sacrant Empereur et offrant des diamants à Valéry.
Aujourd'hui, le pays revient dans l'actualité par la petite porte de quelques brèves relatant une tragédie qui se prolonge.
En mars dernier, les rebelles (armés par qui ?) ont pris le pouvoir à Bangui. Par la violence, ils se récompensent de la victoire par pillages et viols.
Les vainqueurs multiplient les exactions, viols, crimes, violences physiques, vols, pillages, y compris de l'aide médicale internationale, et autres violations des droits humains.
Les relations inter religieuses se tendent dangereusement.
Les populations civiles fuient. Un tiers a du quitter son domicile. Parfois vers des camps de réfugiés dans les pays voisins.
Un million d'enfants ne sont plus scolarisés. Certains sont enrôlés comme enfants soldats.
L'Union européenne vient de porter son aide humanitaire à 20 millions d'euros. Pas grand chose comparé aux 500 millions d'euros dépensés par l'Union européenne pour les réfugiés syriens, qui en ont bien besoin.
La situation sécuritaire a de graves répercussions sur la situation alimentaire présente et future, en mettant en péril récoltes et bétail ainsi que l'acheminement de l'aide humanitaire.
Le rapport présenté en août au Conseil de sécurité de l'ONU par trois responsables onusiens "exhorte le Conseil de sécurité d'examiner de façon urgente la demande d'appui formulée par l'Union africaine pour sa mission de maintien de la paix".
Seulement 1/3 de l'argent nécessaire au soutien du pays a été récolté.
L'Etat centrafricain n'existe plus guère et n'a pas d'argent dans ses caisses. L'ONU doit s'impliquer activement pendant la période de transition vers la démocratie, et doit mettre un terme à l'impunité des criminels, en donnant mandat à la force africaine de les désarmer pour protéger les populations civiles.
09:48 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique
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