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05/08/2014

Commission européenne : le long processus

Rappel de la procédure :

Après la double élection du Président, par le Conseil européen (Chefs d'Etats et de gouvernements) et par le Parlement européen, chaque Etat membre désigne souverainement un représentant au sein de la  Commission. Difficile donc de parvenir à la parité si les Etats ne désignent que des hommes, comme vient de le faire le Président français.

La coutume veut que les "grands" Etats, comme la France, bénéficient d'un poste de vice-président. Il est probable que cela soit encore le cas cette fois.

Ensuite, vient le plus laborieux : la répartition des portefeuilles que le Président de la Commission ne peut attribuer comme il le souhaiterait tant il subit des pressions contradictoires des gouvernements des Etats membres.

La première discussion portera sur le choix du vice-président chargé des affaires étrangères. Il y a quelques années trois Commissaires se partageaient cette responsabilité selon un découpage subtil...comme au sein du groupe socialiste du Parlement européen. Deux candidates en lice : la ministre italienne des affaires étrangères, jugée par les autres pays comme trop inexpérimentée, et la Commissaire sortante qui était chargée de l'aide humanitaire, celle-ci composant l'essentiel de la politique étrangère de l'Union européenne, le reste restant déclaratoire, sur la base du plus petit dénominateur commun. Inconvénient : cette candidate est Bulgare, petit pays peu influent,  et PPE, famille politique qui a déjà la Présidence, et qui n'est plus au gouvernement en Bulgarie.

Les socialistes européens ont la fâcheuse habitude de réclamer la responsabilité de la Concurrence...et s'y cassent les dents à chaque fois, ne parvenant pas à changer la logique du système.

Moscovici à l'économie ? Peu probable, mais une responsabilité "sur mesure" devrait lui être trouvée, par exemple sur la "relance", rehaussée du titre de vice-président. N'y avait-il pas flopée de ministres à Bercy dans le gouvernement Ayrault ?

Viendra ensuite une épreuve que nos ministres ne connaissent pas : le passage devant les commissions du Parlement européen, qui n'est pas une sinécure puisque je me souviens qu'à au moins trois reprises des Commissaires sont rentrés piteux dans leur pays dont le gouvernement a été obligé de choisir une autre personne.

La rentrée sera chaude au Parlement européen cet automne, les choix importants car les Commissaires, une fois nommés, contrairement aux ministres,  connaissent la durée de leur mandat : cinq ans, sauf accident...

 

12:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

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