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18/01/2018

Marcelin Albert et la crise viticole

1907, la révolte des vignerons

Paul Astruc

avec un DVD

éditions Christian Salès

réédition d'un album de 1984

 

Le midi vit au rythme des vendanges. C'était encore plus le cas au début du XXe siècle. De cette époque datent de beaux châteaux, ou , au moins, de beaux porches, signes extérieurs de la richesse des vignerons d'alors.

Le drame se joue en plusieurs étapes. En 1870 le phylloxéra ravage les vignobles. Pour lutter contre l'insecte destructeur, les vignes quittent les coteaux pour descendre dans les plaines où les ceps peuvent être inondés. On fait "pisser la vigne". "Les calamités vaincues, la surproduction constitue un fléau". Jusqu'à 1/3 des vendanges est distillé. Le vigneron ne produit plus de qualité, puisque sa récolte va être largement distillée. En 1906 le prix du vin est divisé par quatre.

En 1907 un petit vigneron, Marcelin Albert,  prêche la révolte. Il dénonce ceux qui font du vin avec du jus de betterave. Il est suivi par des partisans de plus en plus nombreux. Le maire, socialiste, de Narbonne, rejoint le mouvement. Les soldat de Béziers mettent "la crosse en l'air." "L'armée n'est pas faite pour des tâches policières." déclare le commandant de la garnison. Mais à Narbonne, la troupe, harcelée,  tire et il y a des morts.

Malgré les manifestations de masse, le mouvement n'a pas de débouchés politiques. Sans rien dire à personne, Marcelin part à Paris rencontrer Clemenceau, Président du Conseil. Celui-ci se joue de Marcelin Albert, convoque la presse qui détruit l'image du "prophète".

La lutte n'aura pas été vaine puisqu'en juin et juillet de la même année les lois qui encadrent la production et le marché des vins en France furent votées.

 

 

 

08:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

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