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17/12/2015

L'Union européenne en voie de disparition

Conférence d'un politologue américain devant un public majoritairement britannique :

La Communauté européenne a eu le mérite d'assurer une paix de longue durée entre les pays européens et a contribué à la prospérité économique, mais l'Union européenne pourrait disparaitre. La preuve par le score du Front National en France, pays habituellement moteur de la construction européenne. Sans parler de la montée des forces politiques anti-européennes dans de nombreux pays membres.

Selon lui, l'Union européenne est actuellement en grandes difficultés pour cinq raisons :

1) Son incapacité à faire face à la crise économique et à prouver qu'elle contribue à faire baisser le chômage. Je pense que c'est malheureusement vrai, et qu'une autre politique aurait été possible, mais il me semble évident que chaque pays individuellement ne peut pas s'en sortir mieux.

2) Elle n'a pas vu venir l'afflux massif de réfugiés et est incapable d'y faire face, et encore moins de trouver des solutions. Je note que la Commission européenne multiplie les propositions...refusées par les Etats membres , qui, majoritairement,  se replient sur eux-mêmes.

3) Le déficit démocratique. Le Parlement européen n'a aucun poids politique (ce qui est faux), fait des dépenses insensées (ce qui n'est que partiellement vrai, cf le "siège" à Strasbourg,  mais infime dans le budget européen). Cet Américain trouve insensé qu'il y ait 24 langues au Parlement européen. Mais pourrait-on exiger d'élus du peuple d'être multilingues ? La comparaison avec l'ONU (5 langues de travail) ne tient pas, car ce sont des diplomates qui siègent dans cette instance.

4) "L'énorme bureaucratie" de la Commission européenne qui multiplie les réglementations tatillonnes et parfois ridicules.

Cela a beaucoup plu au public, majoritairement britannique. Sauf qu'il n'y a pas plus de fonctionnaires à la Commission européenne qu'à la ville d'Amsterdam, moitié moins qu'à la ville de Paris. La réalité est que l'Union européenne est sous administrée. Volontairement de la part des Etats membres, de façon à ne pas gêner les administrations nationales.

Concernant les réglementations : j'aurais aimé rappeler que la Commission fait des propositions, parfois inacceptables, mais que ce sont le Parlement et le Conseil qui décident. Des réglementations communes sont indispensables pour que le marché "commun", ou "unique" existe réellement, pour que les produits de chaque pays puissent être vendus dans tous les pays de l'Union, tout en assurant la protection des consommateurs.

5) Le Brexit : le départ de la Grande-Bretagne porterait un coup fatal à l'Union européenne. Ce que je ne crois pas du tout. Cela montrerait le chemin de la sortie aux pays qui ne se sentent pas à l'aise avec les valeurs de l'Union. La Grande-Bretagne est entrée dans la Communauté européenne pour influencer de l'intérieur les réglementations auxquelles sont soumis ses produits qui se vendent sur le marché européen, et a toujours tout fait pour bloquer le fonctionnement et les progrès de l'Europe. Elle a toujours eu un pied dehors autant qu'un pied dedans. Les choses seraient plus clairs. La City considère que cela serait une catastrophe économique. Mais la démagogie des tabloïds est la plus forte.

 

18:43 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

15/12/2015

Union des forces progressistes

Les négociations battent le plein pour la répartition des postes de responsabilités dans les exécutifs régionaux. Ce que les électeurs aiment le moins...

Dans les régions gagnées par la gauche, socialistes, communistes, écologistes et autres gouverneront généralement ensemble les régions, comme ils le faisaient avant les élections.

S'ils avaient été capables de faire une liste commune dès le premier tour, ils n'auraient pas été obligés de se désister pour faire barrage au FN. Ils auraient peut-être gagnés. Au moins, il y aurait des élu(e) de gauche dans tous les conseils régionaux.

Il est normal de présenter ses idées et candidat(e)s au premier tour d'une élection...sauf s'il y a un danger "brun".

S'il n'y avait pas eu multiplication des candidats à gauche (Taubira, Chevènement, etc.), nous n'aurions pas été obligés de voter Chirac contre Le Pen...

La leçon n'a donc pas été retenue...

 

20:21 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : régionales

14/12/2015

il n'y a pas eu de Front républicain

Dans deux régions, la liste socialiste s'est retirée, permettant la défaite du Front National.

Dans le même temps, Sarkozy proclamait qu'il mettait sur le même plan la gauche et le FN.

Dans la région Bourgogne, le score était serré entre les trois listes. La liste de droite, arrivée troisième , n'a pas envisagé une seconde de se retirer au profit de la liste de gauche arrivée devant elle, afin d'éviter la victoire du FN. Il s'en ait fallu de peu.

Donc, il n'y a pas eu de "Front".

En Île de France, la candidate de Droite l'a emporté, de justesse, grâce au report d'une partie des voix du FN du premier tour. Elle a tout fait pour ça, axant sa campagne sur les questions sécuritaires sur lesquelles la Région n'a pas de compétence. Exemple : elle a promis l'ouverture d'une nouvelle prison dans la région. Sauf que la compétence de la Région, ce n'est pas les prisons, mais...les lycées. Si elle a lu Victor Hugo, elle veut l'ignorer : il n'est pas assez compatible avec les idées du FN.

La porosité des idées et des discours entraîne une porosité des électorats.

 

 

21:18 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : régionales

08/12/2015

vote républicain

Je suis soulagé de ne plus être électeur dans le Pas-de-Calais.

J'ai voté, et appelé  à voter,  Chirac, sans plaisir, mais parce que je faisais la différence entre Chirac et Le Pen.

Sarkozy affirme ne pas faire de différence entre les socialistes et le Front National.

Moi, je vois beaucoup de convergences entre beaucoup de propos de Sarkozy, alors même qu'il était encore président de la République, et certains de ses affidés, et particulier Estrosi,  et ceux du FN.

Sarkozy porte la lourde responsabilité d'avoir banalisé, justifié, les idées xénophobes de l'extrême droite.

Je comprends ma copine Marie-Arlette Carlotti, de Marseille, avec qui j'ai longtemps travaillé au Parlement européen, qui affirme que si Estrosi veut des voix de gauche au deuxième tour, il doit changer de discours, et ne plus faire de surenchères sur sa concurrente.

Je comprends la frustration de tous les électeurs de gauche qui se vont plus être représentés dans les conseils régionaux dans lesquels il n'y aura plus d'opposition de gauche pendant cinq ans. Personne pour faire des propositions progressistes et s'opposer aux politiques de droite.

Je fais la différence entre l'extrême-droite et la droite républicaine, quand elle est républicaine, quand elle défend les valeurs de la République, quand elle est humaniste et non xénophobe.

Amis du Pas-de-Calais : bon courage pour dimanche...et pour la suite.

 

07/12/2015

Terrorisme et démagogie

La dernière fusillade de San Bernadino, comme les massacres de Paris, ont permis à Donald Trump de faire un nouveau bond dans les sondages.

Les mesures qu'ils proposent sont démagogiques et impossibles à mettre en oeuvre : expulsion de tous les réfugiés vers leur pays d'origine et punition des familles de terroristes.

Un des principes de base des droits de la personne est la responsabilité individuelle et non collective.

Malgré ces énormités, de plus en plus d'Américains se disent disposés à voter pour lui.

Les Français sont-ils capables de réponses plus rationnelles ?