Bilan

Fin d'année : bilan de l'année dans tous les médias.

Mon bilan pour ma première année de retraité : dans les  travaux toute l'année. Mon travail ne me manque pas, et pourtant je l'aimais et je n'avais pas hâte de le quitter. Mais, après 175 textes écrits, signés par d'autres et votés, ces quinze dernières années, j'avais fait le tour de la question... Moins de livres de géopolitique, plus de livres d'Histoire. Cela doit se ressentir dans ce blog .

Les relations humaines, celles que j'avais avec mes collègues,  me manquent.

En 2015 je me suis abonné à Charlie...

Mais je n'irai pas au Bataclan, même par solidarité. Le massacre ne m'a pas fait aimer le rock californien. Je regarde chaque jour, dans le Monde,  avec émotion,  le visages des victimes.

 

"Bruxelles"

Une nouvelle fois agacé. Un quotidien de grande diffusion (Le Parisien/ Aujourd'hui en France) parle en première page d'une "nouvelle règle venue de Bruxelles", et, en page deux "c'est comme toujours avec Bruxelles, on découvre les mesures au moment où elles s'appliquent."

Mais qui est donc ce monstre qui serait anonyme s'il n'était pas nommé "Bruxelles"  ? Et qui prendrait ainsi des décisions qui s'appliquent à tous, sans explications, ni annonce préalable ?

Pourquoi ne pas dire clairement que les décisions sont prises par le Conseil de l'Union européenne qui réunit les ministres des Etats membres, dont la France, bien entendu ? Il siège souvent à Bruxelles, parfois ailleurs...

Pourquoi ne pas dire que ces décisions sont débattues, éventuellement amendées,  au sein du Parlement européen, dont les membres sont nos représentants élus ? Et qui a, dans la plupart des cas, un pouvoir de co-décision avec les ministres...Et il siège à Strasbourg en session plénière !

Les trois premières pages du quotidien sont consacrées à ce dossier sans jamais indiquer quand la décision a été prise, et quelle a été la position du ministre représentant la France, ni des parlementaires français au Parlement européen.

Reste une décision de "Bruxelles" ...

   

Les jardins du roi

A little Chaos

de et avec Alan Rickman

avec Kate Winslet, Matthias Schoenarts

 

Un film difficile à prendre au sérieux. Malgré son féminisme, puisqu'il montre une femme s'imposant,  par son talent,  dans un monde d'hommes. Malgré le couple d'acteurs remarquables. Après "Bullhead" et "De rouille et d'os", le Flamand Matthias Schoenarts fait une nouvelle démonstration de son talent. Kate Winslet, plus séduisante que jamais,  incarne un personnage totalement imaginaire : une paysagiste engagée par Le Nôtre pour travailler sur une partie des jardins de Versailles.

Ce qui gêne , ce n'est pas que l'historiette d'amour entre les deux n'ait aucun intérêt, mais la vision caricaturale voire grotesque,  que ce film anglais, entièrement tourné en Angleterre, nous présente du Roi Soleil, joué par Alan Rikman himself,  et accessoirement de son frère, Duc d'Orléans. 

Même les manoirs sont trop anglais...

 

Arts et identités en Afrique de l'Ouest

SENUFO

Musée Fabre, Montpellier

Jusqu'au 6 mars

 

Le peuple Senufo, se moquant des frontières coloniales, est implanté au confluent des Etats du Mali, de la Côte d'ivoire et du Burkina Faso, l'ancienne Haute Volta.

Sont exposées 160 pièces, masques, statuettes,  sculptures, ornement de tête, portes, en bois extraordinairement travaillées , des XIXe et XXe siècles.

Tous ces objets nous transportent au coeur même de la culture africaine.

Organisée par le Cleveland Museum of Art, cette exposition qui, en France, ne sera montrée qu'à Montpellier, donne envie de retourner au musée Branly.

 

Luchini en juge amoureux

L'hermine

de Christian Vincent

avec Fabrice Luchini, Sidse Babett Knudsen

Mostra de Venise : prix du meilleur scénario + prix du meilleur acteur pour Fabrice Luchini

L'hermine, c'est celle que porte Luchini en président de Cour d'assises. Un président très sévère quand il n'est pas amoureux.

Le film nous montre le fonctionnement d'une Cour d'assises. Nous pouvons tous être appelés à siéger, par tirage au sort. Nous aurions alors à décider de la culpabilité, ou de l'innocence , de chaque accusé(e).

Ce n'est probablement pas par hasard que Christian Vinvent a choisi Saint-Omer pour ce procès fictif d'un infanticide. Tout le monde se souvient du médiatique procès de pédophilie impliquant des parents qui prostituaient leurs enfants...et la relaxe finale de beaucoup d'accusés.

Le côté théâtral est souligné par la mise en scène et la dramaturgie.

Le Président de la Cour est amoureux, d'une des jurées, médecin qui s'était occupée de lui quelques années auparavant. Il ne perd pas l'occasion de lui faire des déclarations d'amour. Sidse Babett Knudsen est lumineuse. Nous la connaissions comme Premier ministre du Danemark dans Borgen. Bonne idée de casting. Puisqu'elle parle parfaitement le français, nous pouvons donc espérer la revoir dans des films français.