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26/01/2017

I, Daniel Blake

Moi, Daniel Blake

de Ken Loach

avec Dave Johns, Hayly Squires

Palme d'or, Cannes 2016

 

Bientôt 60 ans, une crise cardiaque qui le met en incapacité de travailler. Mais l'équivalent de "Pôle Emploi" le menace de lui supprimer toute allocation s'il ne cherche pas du travail et s'il ne suit pas un stage pour apprendre à faire son CV.

Dans ses pérégrinations avec l'administration, il rencontre une jeune mère célibataire, chômeuse de longue durée,  "déportée" de Londres à Newcastle avec ses deux enfants.

Bien entendu, ils vont sympathiser et s'aider mutuellement.

Ces décisions administratives sont tellement absurdes qu'elles sont difficilement crédibles, malgré le talent des deux interprètes.

Par contre, les spectateurs, même n'ayant jamais été au chômage, peuvent se reconnaître facilement dans les scènes dans lesquelles Daniel est au prise avec un répondeur téléphonique lui annonçant invariablement que tous les opérateurs sont déjà en ligne, ou quand il est renvoyé pour ses démarches vers un ordinateur dont il ne maîtrise pas le fonctionnement.

J'aime beaucoup Ken Loach. A 80 ans il a toujours la même verve et le même militantisme pour ses idéaux de justice sociale. Parmi ses 45 films, j'ai particulièrement aimé "Raining Stones", "Land and Freedom", "Looking for Eric", "La part des anges". "Le vent se lève" me semblait amplement mériter la Palme d'Or. Je suis plus interrogatif cette fois ci ? Que connaissent de la réalité du chômage et de la vie de ses victimes les membres du jury cannois ? Pourquoi ont-ils choisi celui-ci ?

 

18:39 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

22/01/2017

Tenter de rassembler

Primaires : j'avoue, il y a cinq ans, je n'y croyais pas...et j'avais tort ! Quand la possibilité est donner aux citoyens de choisir , beaucoup le font.

Cela n'est pas dans l'esprit de la Constitution de la Ve République, mais c'est un fait. Peut-être l'influence américaine ? Il faut s'attendre à ce que, dans la même logique, ces primaires ouvertes soient organisées également pour désigner les candidats aux législatives, comme aux USA. Les militants de base n'ont leur mot à dire que s'il n'y a pas de contestation possible.  Les états majors n'auraient plus la main mise sur les parachutages.

Cela pose la question de la signification et de l'utilité de l'appartenance aux partis politiques qui n'auraient donc plus l'exclusivité du choix des candidats. Le militantisme traditionnel a beaucoup perdu de son utilité face aux moyens modernes de communication. La distribution de tracts a beaucoup perdu de son utilité.  Organiser les primaires, but ultime du militantisme ? 

Aujourd'hui j'ai voté pour Vincent Peillon.

En 1978, au Congrès de Metz, j'avais voté pour Pierre Mauroy qui préconisait la synthèse entre Mitterrand et Rocard et plaidait pour le rassemblement de toute la gauche. Vincent Peillon s'inscrit dans cette démarche, d'autant plus indispensable aujourd'hui que la gauche court le gros risque de ne pas être présente au deuxième tour de la présidentielle.

Comme Pierre Mauroy, Vincent Peillon se situe au centre non pas de l'échiquier politique mais du PS et de toute la gauche.

De plus, j'ai eu le plaisir de le côtoyer et de travailler avec lui au Parlement européen, et j'ai beaucoup d'estime pour lui. Même si j'ai eu un peu de mal à lire son livre sur Ferdinand Buisson et la laïcité ...

Au Parlement européen, j'ai côtoyé également Benoît Hamon qui est un homme extrêmement sympathique. Mais je suis dubitatif sur sa proposition phare de revenu universel.

 

 

19/01/2017

comédie père /fils

Père / Fils thérapie

d'Emile Gandreault

avec Richard Berry, Jacques Gamblin, Waly Dia, Julie Ferrier

 

Un stage dans les gorges du Verdon pour pères et fils devenus adultes afin de trouver la voie de la réconciliation, sous la direction d'une psychologue, seul élément féminin (Julie Ferrier, très drôle).

Richard Berry interprète un policier envoyé à ce stage pour tenter de faire parler l'avocat d'un truand (Gamblin, excellent). L'un et l'autre sont accompagnés de leur fils respectif avec qui ils ont des problèmes relationnels.

Le but du jeu consiste à réussir le maximum de situations comiques le temps du film. Et c'est assez réussi grâce aux interprètes.

A côté des deux "montres sacrés" Berry et Gamblin, le jeune comique Waly Dia, de la bande de Jamel Debbouze.

Un film qui a eu un grand succès au Québec, pays du réalisateur,  mais qui ne restera pas dans l'histoire du cinéma.  L'occasion de passer un bon moment de détente, quelles que soient les relations père/fils.

 

 

08:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/01/2017

Prix du quai des orfèvres 2017

Mortels trafics

Pierre Pouchairet

éditions Fayard

 

En ouvrant un "prix du quai des orfèvres", je sais que je vais y trouver un éloge de la police nationale, ou de l'un de ses services. Cette année la palme revient à la coopération policière internationale, en l'occurrence avec les services policiers espagnols et marocains. Difficile, il est  vrai, de lutter contre les "mortels trafics" de stupéfiants qui prennent souvent ce chemin. Bien entendu, aucune "guerre des polices" ! Tous les services coopèrent sans heurts.

Une fois le principe de base accepté, rien n'empêche de se régaler de ce prix 2017 : écriture fluide et suspens garanti !

 

16:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

17/01/2017

Les hommes de la liberté (3)

Le bon plaisir

1782/1785

Claude Manceron

 

Troisième volume de l'immense travail de Claude Manceron qui croise les biographies des acteurs de la Révolution à venir. Prévu au départ en cinq volumes, puis en huit tellement la matière était abondante, Manceron ne viendra pas au bout de la tâche.

De 1782 à 85 Louis XVI, que certains surnomment alors "Louis le juste",  est un monarque absolu. La guerre d'Amérique a été gagnée, mais les finances du Royaume sont au plus mal. Des réformes lui sont proposées. Vauban, déjà  : "taxer le riche à la décharge du pauvre". Carnot : "le gouvernement doit prévenir l'affreuse misère des uns, l'excessive opulence des autres". Turgot et Necker ont été chassés. La noblesse de Cour se crispe sur ses privilèges : c'est la "réaction nobiliaire".

Le "Mariage" de Beaumarchais a un parfum de scandale : "Vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus !" Sans parler de la réplique "Boire sans soif et faire l'amour en tout temps, Madame, il n'y a que cela qui nous distingue des bêtes."

L'appartenance à la maçonnerie du Lieutenant général de police Lenoir le pousse à la sympathie envers les philosophes. "Les loges maçonniques, avec les "académies" sont les seuls lieux possibles pour les rencontres de l'esprit." "Le premier pas vers la philosophie, c'est l'incrédulité" (Diderot qui décède en 84)

 En spéculant et en se retirant à temps avant la banqueroute de Law, la famille Condé a accumulé une immense fortune dont elle entend bien profiter.

Montgolfier fait sensation avec ses ballons qui s'élève dans les airs. Les succès du physicien Charles dans ce domaine seront plus durables, et utilisés pour la guerre. Mais l'Histoire a retenu la "Montgolfière" !

 

 

08:26 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire