04/02/2018
Le pire n'est pas toujours sûr !
Mécaniques du chaos
Daniel Rondeau
Grand Prix du roman de l'Académie française
éditions Grasset
Le chaos, ce sont les attentats, le trafic d'antiquités, le trafic de drogue dans nos banlieues, les policiers agressés, les immigrés qui échouent, vivants ou morts, sur les rivages du sud de l'Europe. L'auteur s'inspire beaucoup de l'actualité et nous fait voyager en Libye, en Turquie, en Tunisie, à Malte, en Sicile...et à Corbeil !
Comme disait Victor Hugo, cité par Rondeau : "Il n'y a de lecteur que le lecteur pensif."
"Un certain désespoir est le prix à payer pour accepter la réalité."
"L'Etat islamique ? On est plus proche du franchising que du Kommintern."
"En Libye, la France avait conduit l'action militaire mais au moment du partage du gâteau (un gâteau avec de grosses bougies de pétrole) les Italiens et les Anglais ont raflé l'essentiel du marché."
Ce paragraphe, extraordinaire d'actualité : "Les Turcs ont fait entrer leurs chars en Syrie. Double jeu, comme d'habitude. Ils veulent surtout casser du Kurde, et en même temps affaiblir l'Etat islamique, et tout cas sur leur frontière."
09:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
02/02/2018
A la Cour de Louis XVI
L'araignée d'Apollon
Christophe Estrada
Actes Sud / Actes noirs
Versailles, 1777. "Dans ce pays-ci, tout est froid, calcul, mensonge et flatterie."
Le chevalier Hilarion de S et son valet Pierre, ancien galérien, tentent de retrouver des lettres compromettantes dérobées à Marie-Antoinette, qui n'a pas encore donné d'héritier à la monarchie. Lettres qui alimentent des libelles infamants pour la Reine.
"La reine, encore inexpérimentée, est entourée de jeunes seigneurs et de dames qui parfois entraînent Sa Majesté dans une conduite que beaucoup ne considèrent pas être digne d'une reine de France."Mais elle n'est pas seule à la Cour à tuer le temps en dépensant des sommes folles au jeu.
Hilarion est prêt à mourir, et à tuer, pour accomplir sa mission. Il tuera mais ne mourra pas.
Le principal suspect est retrouvé pendu. Un assassinat déguisé en suicide.
Le grand méchant manipulateur, instigateur, n'est pas le Duc d'Orléans, occupé par "son mariage secret avec la jolie Mme de Montesson".
09:04 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, histoire