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31/01/2018

l'art d'être roi

De la chevalerie

Juliette Mancini

éditions Atrabile

 

Un album en noir et blanc, avec des petits dessins rigolos qui donnent à réfléchir.

Il y a le roi, absolu, et le clergé qui le soutient. Et des chevaliers qui ne sont pas très chevaleresques.

Et plein d'allusions au monde actuel,  afin de montrer que le système hérité du moyen-âge n'a pas totalement disparu.

 

08:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

29/01/2018

Nouvelle razzia sur la chouffe

La Daronne

Hannelore Cayre

Grand prix de littérature policière 2017

Prix du Polar européen 2017

éditions Métaillé

 

Comment une cinquantenaire devient riche en écoulant un important stock de cannabis venu tout droit du Maroc.

C'est drôle et intelligent, avec des réflexions qui vont bien au delà du polar.

Assez peu crédible pour permettre de faire passer l'amoralité du propos.

Petit détail : un traducteur traduit des textes écrits, un interprète de l'oral.

Avocate, l'auteur semble bien connaître la problématique. Probablement par ses clients...

 

"L'argent est la langue d'avant Babel qui réunit tous les hommes."

"A moins d'être un total détraqué, on pénètre dans un EPHAD avec l'obsession d'en ressortir au plus vite."

"Le foulard est très bien toléré lorsque les musulmanes se bornent à faire le ménage et à torcher les vieux."

"Racistes de tout bord, sachez que la première et la dernière personne qui vous nourrira à la cuillère et qui lavera vos parties intimes est une femme que vous méprisez."

"Tolérance zéro, réflexion zéro, voilà la politique en matière de stupéfiants pratiquée dans mon pays pourtant dirigé par des premiers de la classe."

 

09:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar

28/01/2018

La réponse de Spielberg à Trump

Pentagone Papers

de Steven Spielberg

avec Meryl Streep, Tom Hanks

 

A Davos, qui n'est pourtant pas un repère de gauchiste, Trump s'est fait huer en s'en prenant, une nouvelle fois, à la presse.

Steven Spielberg raconte, sous forme de thriller politique un épisode important des relations entre la presse et le pouvoir politique.

Le Pentagone est le siège du ministère américain de la défense. En 1971, un ancien militaire devenu consultant fait "fuiter", en direction du New-York Times son rapport de plus de 7000 pages dans lequel il souligne que depuis 1945 le pouvoir politique américain sait qu'il ne peut gagner au Viet-Nam. Au nom de la lutte contre le communisme,  des milliers de jeunes Américains y sont tout de même envoyés pour "sauver la face", au péril de leurs vies. Bien entendu, ce rapport est classé "top secret / confidentiel défense" et le Président Nixon demande la condamnation du journal.

Le Washington Post parvient, lui aussi, à se procurer le rapport, et se trouve confronter à un dilemme. D'un côté les financiers prônent la prudence, ayant peur de perdre des annonceurs, de l'autre la rédaction veut faire son métier journalistique. La propriétaire du journal est partagée, et Meryl Streep rend parfaitement ses hésitations. Elle risque la prison, ses avocats essaient de la dissuader,  et surtout la faillite de son journal si les actionnaires se retirent. La note féministe du film est claire.

Désavouant le tribunal local, la Cour suprême considère que la Constitution des USA donne la liberté d'informer, et donc de publier le rapport.

Nixon devra mettre fin à la guerre...et sera confronté aux révélations du Post sur le Watergate !

Aujourd'hui, le rapport est consultable librement aux archives nationales.

Difficile de maintenir le suspens quand on connait la fin de l'histoire, mais c'est possible grâce aux talents du réalisateur et des acteurs.

La réflexion sur les relations entre le pouvoir politique, les journalistes et les financiers propriétaires des journaux dépasse largement le cadre des USA.

Le film est pourtant tellement américain que dans la rétrospective historique depuis 1945, la présence de la France au Vietnam jusqu'en 1954 n'est même pas mentionné...

 

 

10:38 Publié dans Film, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinéma

27/01/2018

Viceroy's House

Le dernier Vice-roi des Indes

de Gurinder Chadha

avec Hugh Bonneville, Gillian Anderson

Produit par la BBC, en VOD

 

1947, après trois siècles de colonisation britannique, Lord Mountbatten est nommé vice-roi des Indes, le dernier, afin d'organiser le passage à l'indépendance de l'Inde.

Principale difficulté : les musulmans, emmenés par Jinnah, veulent leur propre pays. Nehru est prêt à leur accorder la partition, malgré l'opposition de Gandhi. Une romance entre un Roméo hindou et une Juliette musulmane souligne les drames de cette déchirure tant les populations sont entremêlées : 14 millions de personnes déplacées dont un million de morts. Le plus vaste nettoyage ethnique du XXe siècle qui n'en manque pas.

Les Français connaissent moins bien que les Britanniques cette page sombre de l'histoire contemporaine qui garde toute son actualité.

Jinnah était loin d'être un musulman très religieux quand il a fondé le Pakistan, pays aujourd'hui peuplé de trop nombreux ultra-religieux intolérants qui imposent leurs politiques, et parfois leur terrorisme. Intolérants à l'égard de ceux qui ne sont pas musulmans, mais aussi à l'égard de ceux qui sont minoritaires au sein de l'islam. Fonder un pays sur une base mono religieuse n'est peut-être pas une bonne idée...

Et à côté l'Inde qui était toujours tellement pluraliste,  est dirigée aujourd'hui par le parti nationaliste hindou...

Actualité également de voir ces réfugiés fuyant les violences...

 

09:19 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

25/01/2018

Le mystère Jacques Chirac

"Président, la nuit vient de tomber"

Arnaud Ardoin

éditions du Cherche Midi

 

La nuit est tombée sur Jacques Chirac (sans se faire mal, pour reprendre une de ses plaisanteries préférées). Son corps ne répond plus, il ne se déplace plus qu'en chaise roulante. Son esprit non plus et il n'est plus possible, d'après l'auteur, d'avoir un échange suivi sur quelque sujet que ce soit.  Il a dépassé le stade pendant lequel il déclarait : "Je préfère faire le gâteux pour qu'ils me foutent la paix."

Le "mystère Jacques Chirac",  selon l'auteur,  est à chercher dans son magnétisme, qui ferait de lui un "guérisseur" corrézien,  sa connaissance des arts premiers, de l'Afrique et du Japon et de "cette philosophie chinoise qui semble avoir guidé ses pas tout au long de sa vie." En plus de sa connaissance du russe qui lui permettait de traduire les grands auteurs tels Pouchkine. Il tentera même de faire publier sa traduction d'Eugène Onéguine.

Ce livre n'apprend rien sur le parcours politique de Jacques Chirac ni sur ses relations avec les femmes, y compris son épouse, sa fille Claude, son autre fille Laurence qui aura été le drame de sa vie (huit tentatives de suicide).

 

"La vérité d'un homme, c'est d'abord ce qu'il cache" (André Malraux)

"Quelque part en Afrique de l'Est, voici plusieurs millions d'années, notre ancêtre commun s'est levé et a décidé de partir à la conquête de l'inconnu. Au gré de ses errances, les peuples et les cultures sont nés." (J. Chirac à l'UNESCO) "L'homme africain est entré dans l'histoire. Il y est même entré en premier." (J. Chirac)

 

 

08:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique