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06/05/2023

SDF

L'heure des fous

Nicolas Lebel

Le Livre de Poche n°35442

 

Un commissaire (on dit maintenant capitaine) qui émaille ses propos de citations d'Audiard ne peut être un mauvais homme. Son équipe du commissariat du XIIe arrondissement est chargée d'enquêter sur la mort d'un SDF sur une voie de la Gare de Lyon. On ne dérange pas la PJ pour ça...Avant que la Direction Générale de la Sécurité Intérieure ne s'en mêle !

Le lecteur se trouve embarqué dans le monde des Sans Domicile Fixe, y compris la  "jungle" du Bois de Vincennes, y compris également dans le monde des souterrains de Paris.

L'auteur, Nicolas Lebel,  était enseignant. Il a gardé son admiration pour Victor Hugo qui a , avant lui,  décrit la "Cour des Miracles". La langue, le style,  sont plus proches des polars des années 60 que de Victor Hugo.

 

"La vérité n'est jamais amusante, sinon tout le monde la dirait" (Audiard)

"les pauvres sont des gens suspects. Surtout quand ils ne sont pas de chez nous..."

 

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

04/05/2023

Huit poèmes en BD

Victor Hugo

Une vie, une oeuvre,

couverture : Cynthia Thiéry,

textes biographiques : Christophe Renault

documentaires : Michels Mabel

éditions "petit à petit"

 

"Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil"... dessins de Gwendal Lemercier

"Tu me vois bon, charmant et doux, ô ma beauté"...dessins de Vincent Partel

"Bivar était au fond d'un bois sombre..." dessins d'Estelle Meyrand

"Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps..."dessins d'Alfred

"Un pauvre homme passait dans le givre et le vent..." dessins de Benoît Frébourg

"Mon père, ce héros au regard si doux..." dessins d'Obion

"Oh ! Combien de marins, combien de capitaines qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, dans ce morne horizon se sont évanouis..."dessins d'Isaac Wens

"Sur une barricade, au milieu des pavés souillés d'un sang coupable et d'un sang pur lavés, un enfant de douze ans est pris avec des hommes..." dessins d'Antoine Ronzon

Dix pages de documents complètent l'album publié à l'occasion de l'opération "48 H BD", vendu 3 euros !

 

 

02/05/2023

Bûcher médiatique

Le voyant d'Etampes

Abel Quentin

J'ai lu n°13552

Prix de Flore

 

Abel Quentin, dont le vrai nom est Albéric de Gayarder, la quarantaine,  se glisse dans la peau de Jean Roscoff, 65 ans, tout juste retraité de l'université, ancien élève de l'école normale supérieure, ancien militant de "SOS racisme",   "vieux soiffard guignolesque", atteint de "la masculinité toxique des vieux soixante-huitard". Après avoir écrit sa thèse sur les Rosenberg, militants communistes américains, condamnés à mort pour espionnage, il écrit "le voyant d'Etampes", consacré à un poète noir américain, Robert Willow, né en Caroline du Nord, communiste, ami de Sartre et de Saint-Germain des près,  parti chercher la tranquillité à Etampes, à 55 km de Paris, "ancienne ville royale devenue sous-préfecture, "assoupie depuis un demi-millénaire".

Ne cherchez pas : ce poète n'a jamais existé !

La critique médiatique reproche à Jean Roscoff de ne pas avoir décrit son poète comme noir.

Je connais un peu la problèmatique puisque je me suis longtemps qualifié de "color blind". Jusqu'au jour où mon assistante, originaire du Nigéria,  m'a proposé de faire avec elle le voyage Bruxelles/ Paris pour que je puisse constater combien de fois elle allait être contrôlée, dans le train, à la descente du train, à la sortie de la gare...

Pour ne pas avoir mis en avant la "négritude" du poète, Roscoff est accusé de racisme.

 

"être une promesse non tenue : c'était mon unique horizon, ma charge immense"

"les dettes sont la promesse d'une génération plus prospère"

"1984, l'année où Laurent Fabius et sa morgue aristocratique éteignaient les derniers feux de la période romantique jauressienne, vieille gauche, inflationniste incarnée par l'imposant Pierre Mauroy - et c'était tout un programme que de voir un trentenaire aux doigts délicats et aux costumes croisés déloger le colosse du nord, l'ancien professeur de l'enseignement technique, le militant besogneux qui avait plus d'une fois allongé ses grosses mains au-dessus d'un feu de baril, dans le matin gelé, au milieu des grévistes."

"ce racisme antiraciste est le seul chemin qui puisse mener à l'abolition des différences de races" (J.P. Sartre)

 

08:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature