04/02/2010
petit dictionnaire des mots de la crise
Petit dictionnaire des mots
De la crise
Philippe Frémeaux
Dessins de Gérard Mathieu
Editions "Alternatives économiques"
Les problèmes économiques sérieux, et leurs conséquences sociales, présentés avec humour, aussi bien dans le texte que les dessins, dans ce tout petit livre.
C'est clair et pédagogique, donc percutant.
A travers des mots comme "aléa moral", "titrisation" et "bonus" il est expliqué clairement que les banques et traders peuvent se permettre de prendre des risques inconsidérés avec de l'argent qui ne leur appartient pas : les gains sont privés, les pertes à la charge des épargnants et des contribuables.
En 2008, alors que les banques perdaient des milliards, 18 milliards de $ de bonus ont été distribués, et les salaires des grands dirigeants n'ont pas baissé.
"Le marché des créances titrisées avait atteint 11 000 milliards de $ aux Etats-Unis en 2006. Elles étaient finalement revendues à des épargnants et finissaient, par exemple, dans votre compte-épargne retraite ou votre assurance-vie". "AIG s'en était fait une spécialité et garantissait, à la veille de la crise, pour 2 600 milliards de $ de créances titrisées. L'équivalent d'une année du PIB français." "La déconfiture d'AIG a coûté 170 milliards de $ aux contribuables américains".
"Qui a beaucoup d'actifs peut rester inactifs"
"La seule solution pour dépenser plus sans gagner plus, c'est de s'endetter"
"Quand l'Etat s'endette, ce sont ceux qui gagnent suffisamment pour épargner qui lui prêtent de l'argent. Et si l'Etat augmentait juste un peu les impôts payés par les plus aisés plutôt que de leur emprunter de l'argent ?"
"Le marché ne fonctionne jamais sans règles. Le néolibéralisme est le fruit d'une puissante intervention politique au profit des plus puissants et des plus riches". "La dérèglementation consiste à donner plus de place aux mécanismes du marché dans la gestion des services publics."
08:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : crise
25/03/2009
Plan de relance : faire +
TROIS LIGNES ROUGES DU PLAN DE RELANCE EUROPEEN
Le plan de relance européen est insuffisant. De nouvelles mesures clés sur l'investissement, la solidarité et les paradis fiscaux sont indispensables.
La Droite fait de beaux discours sur les réformes économiques et sociales mais est dans l'incapacité à les voter.
L'emploi est en chute libre. Les gens attendent davantage de l'Europe. Un effort de relance cohérent soit mis en place.
Le plan de relance n'est pas suffisant. Il doit trouver son niveau de financement approprié. Les propositions sur les euro-obligations doivent être débloquées et l'Europe doit montrer l'exemple en matière de surveillance et de régulation des marchés financier.
Un stimulus fiscal supplémentaire de 1% du PIB en 2009 et de 1,5% en 2010 serait nécessaire. Si ce coup de pouce à la relance n'est pas donné, l'Europe pourrait compter 25 millions de chômeurs d'ici à la fin de l'année.
Il faut insister sur l'importance de la solidarité à l'intérieur de la zone euro mais aussi avec les pays qui sont en dehors de celle-ci, à l'échelle de la Communauté avec une stratégie coordonnée aux fins de la solidarité communautaire.
Sur les paradis fiscaux, il s'agit d'une question de justice sociale. Le G-20 se doit de prendre des mesures effectives contre les paradis fiscaux et les pays non coopératifs, en convenant dans les meilleurs délais d'un arsenal de sanctions, qui serait adopté lors du sommet de Londres.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, crise