Souvenirs de Ramallah

Ramallah

Il y a bientôt 10 ans, j'étais à Ramallah, en qualité de Secrétaire général du Parti Socialiste Européen.
Au retour, j'écrivais :
"Rencontre avec le Président Yasser Arafat, fatigué, usé, presque pathétique : ses lèvres tremblent pendant tout l'entretien. Il appelle au secours les socialistes européens. Combien de temps pourra-t-il contenir la colère des siens, réduits au désespoir par une politique extrême de la Droite israélienne (à l'époque Benjamin N était Premier ministre) ?
Même les travaillistes israéliens récusent l'intervention politique européenne, préférant s'en remettre aux Américains.
Combien de temps l'Union européenne acceptera-t-elle encore de payer pour le développement des territoires palestiniens ruinés par les "bouclages" à répétition (et à l'époque on ne parlait pas de mur) imposés par la loi du plus fort, et vécus comme de gigantesques prises d'otages, des punitions collectives affectant la possibilité de vivre en paix ?
Combien de temps l'Union européenne acceptera-t-elle encore de payer sans avoir le droit à la parole ?"

Avec le recul je ne peux que me demander :
- la victoire du Hamas n'était elle pas prévisible ?
- y a-t-il une solution purement militaire et sécuritaire au désespoir que l'on crée ?
- qui avait intérêt à faire le jeu de l'extrémisme, du terrorisme, de l'islamisme ?