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12/10/2006

la menace face à la paranoïa ?

essai nucléaire en république "démocratique et populaire" de Corée

 

 

 

1) La RPDC est une dictature paranoïaque

 

 

Le Parlement européen a multiplié les résolutions pour y dénoncer les atteintes aux droits de l'Homme.

 

La population vit dans la misère.

 

Les dirigeants sont soupçonnés de vivre de trafics (fausses cigarettes, fausses monnaies, narcotiques).

 

Ils ont peur de perdre leur pouvoir, surtout après la disparition du communisme en Europe.

 

 

2) La part de responsabilité de la politique de la droite américaine

 

 

Clinton avait signé un accord, en 1994, de programme (KEDO) de construction de centrales électriques et de fourniture de pétrole.

 

Bush n'a pas tenu les engagements pris, a mis fin au programme Kedo et stoppé la fourniture de pétrole.

 

La RPDC avait proposé d'arrêter son programme nucléaire en échange d'un Traité de non agression avec les USA.

 

Mais le gouvernement américain refuse toute négociation bilatérale.

 

Le gouvernement nord-coréen est  entré dans une "logique" de chantage de plus en plus élevé : expulsion des contrôleurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, retrait du Traité de non prolifération (en 2003, en réaction à la suspension des livraisons américaines de pétrole).

 

Et le gouvernement américain, jouant les "apprentis sorciers", est entré dans une spirale d'agressions verbales ("axe du mal", Etat policier" etc.), de menaces et de sanctions, en particulier économiques, vécues au Nord comme une tentative d'asphyxie.

 

 

 

L'essai nucléaire est  le résultat de cette surenchère.

 

 

3) Le rôle du Japon

 

 

Le Japon, ancien pays occupant de la péninsule coréenne, a, comme les USA, appliqué une politique de sanctions.

 

La droite nationaliste japonaise, profitant de souvenirs nucléaires douloureux,  est décidée à profiter de la situation pour permettre la remilitarisation du pays.

 

La remontée des nationalismes dans la région était déjà sensible, l'essai nucléaire nord-coréen va l'accentuer.

 

 

4) Le rôle de la Chine

 

 

Les USA, et la Droite au PE,  reprochent à la Chine de ne pas faire suffisamment pression sur Pyongyang.

 

Il est vrai que la Chine tient le régime nord-coréen "à bout de bras", mais ne peut pas le laisser tomber, car la réunification de la Corée signifierait un régime pro-américain à ses frontières.

 

les dirigeants chinois sont probablement très vexés de ne pas avoir pu "contenir" les dirigeants nord-coréens.

 

 

5) Le rôle de la Corée du Sud

 

 

La Corée du Sud craint l'effondrement de son voisin du Nord et les réfugiés du Nord sont de plus en plus mal accueillis. (Ce qu'ils appellent le "syndrome allemand").

 

Comme c'est un pays démocratique, il y a des "nuances". L'opposition nationaliste, de droite,  critique la politique de conciliation menée depuis quelques années par les trois derniers Présidents.

 

Mais, bien évidemment, aucun gouvernement sud-coréen ne peut accepter la remise en cause de l'accord de 1992 sur la dénucléarisation de la péninsule.

 

Le gouvernement a suspendu ses livraisons humanitaires, pour calmer son opinion publique.

 

 

6) Le rôle de l'ONU

 

 

Cet essai nucléaire ouvre une brèche qui va faire couler le Traité de non prolifération qui devient caduc, l'Inde et le Pakistan l'ayant ignoré.

 

Demain l'Iran ?

 

Les sanctions semblent dérisoires. Celles prises par les Américains ont produit l'effet inverse du but annoncé.

 

La Chine a annoncé qu'elle ne permettrait pas le recours au Chapitre VII de la Charte qui donnerait à la communauté internationale de larges moyens d'action.

 

Le régime nord coréen n'a plus rien à perdre et l'escalade peut se poursuivre, limitée uniquement par les moyens technologiques à sa disposition.

 

 

7) Que peut faire l'Union européenne ?

 

 

L'Union européenne ne pèse rien dans le débat actuel.

 

Son rôle est essentiellement de payer, en particulier l'aide humanitaire.

 

Pouvons-nous faire un chantage à l'aide humanitaire, comme semble être tenté de le faire la Corée du Sud ?

 

Ou contribuer à l'ouverture du pays en invitant des étudiants, dans le cadre d'Erasmus, des cadres dans le cadre d'échanges de fonctionnaires ?

 

L'ouverture du pays serait essentielle.

 

 

L'UE pourrait favoriser la libéralisation de l'économie amorcée depuis 2002.

 

Pourrait-elle apporter davantage de soutien au développement de l'énergie non nucléaire ?

 

14:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

il es vrai que la région est l'une des plus sensibles de la planète... Et que l'UE comme dans beaucoup d'autres questions n' a pas beaucoup de moyens d'actions ...

Écrit par : Frédéric | 12/10/2006

Les commentaires sont fermés.