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31/01/2007

Sarko travailliste !!!

  La visite de Nicolas Sarkozy à Londres confirme sa prédilection à dénigrer son pays de l'étranger, et à se présenter comme irresponsable de l'état de la France !

 

 

En cela, elle s'inscrit dans la continuité de sa visite à Georges Bush, le 11 septembre 2006, au cours de laquelle il avait déploré de Washington l'attitude du gouvernement français à l'ONU, sur la question de la guerre en Irak.

 

 

Son insinuation publique selon laquelle les Français de Londres seraient tous des exilés fiscaux d'un pays irrespirable est particulièrement déplacée; alors que de nombreux Britanniques viennent chaque année s'installer en France, dont les statistiques confirment qu'elle est le troisième pays d'accueil des investissements étrangers dans le monde.

 

 

Cette façon de noircir et de dramatiser la situation de son pays, pour se proposer d'en être le sauveur est une vieille ficelle populiste. Y procéder de l'étranger, sous les vivats de la presse, n'est pas digne d'un Ministre de la République !

 

 

République dominicaine

Migrations

 

 

Depuis la Préhistoire, l'Homme cherche où vivre mieux.

 

La République dominicaine est,  doublement, l'exemple de ce phénomène.

 

Les Dominicains s'exilent. Les plus riches vers Miami, les autres pour travailler aux Etats-Unis, à Porto Rico ou en Europe, en particulier en Espagne et aux Pays-Bas. Les maçons et autres travailleurs dominicains du bâtiment sont réputés. Les sommes envoyées par les émigrés dominicains à leurs familles représentent autant que les revenus du tourisme.

 

Qui accomplit ces tâches en République dominicaine ? Qui accomplit toutes les tâches que les Dominicains ne veulent plus faire, dans leur pays, mais qu'ils font ailleurs ?

 

Les Haïtiens fuient en nombre la misère de leur pays. Les "sans papiers" originaires d'Haïti, y compris les enfants nés en République dominicaine sont estimés à 20% de la population du pays. Puisqu'ils sont "sans papiers", ils sont "clandestins" au travail et n'ont donc pas de droits sociaux, pas d'accès à la justice. Ils risquent les violences policières et les expulsions arbitraires. 

 

Les ONG ont beaucoup insisté sur ce problème.

 

 

Il s'agit d'une question politiquement sensible, mais la majorité et l'opposition tiennent le même discours, mettant en garde contre le "romantisme idéaliste", même si nos camarades du Parti rappellent que c'est leur gouvernement qui a institué la scolarisation des enfants des migrants clandestins : les Haïtiens clandestins coûtent cher aux Dominicains ("Ils apportent le sida, la malaria, la drogue, la criminalité etc."). La République dominicaine a construit un hôpital en Haïti pour éviter l'afflux d'Haïtiens dans ses hôpitaux et construit une nouvelle prison à proximité de la frontière, en raison du taux de criminalité dans la population immigrée.

 

Comme en Europe,  le rôle positif des immigrés et leur contribution à la richesse nationale sont niés ou diminués.

 

 

Nous avons visité des habitations pour les travailleurs des plantations de cannes à sucre (tout appartient à la plantation), ainsi qu'un village rural. Dans les deux cas les habitants étaient d'origines haïtiennes,  présents parfois depuis plusieurs générations, mais toujours considérés comme des Haïtiens par les Dominicains. D'autant plus qu'ils ont la peau sombre, contrairement à l'élite dominicaine, restée "espagnole".

 

 

11:10 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (9)

30/01/2007

le porte parole national de Ségolène Royal à Aire

Le porte-parole national de Ségolène Royal à Aire

 

 

 

Gilles Savary, porte-parole national de Ségolène Royal sera présent à Aire-sur-la-Lys, le Mercredi 7 février, de 18 heures 30 à 20 heures, dans la salle de la "halle au beurre", afin d'animer un débat participatif sur "la vie chère, le dialogue social".

 

 

Le principe du "débat participatif" est de donner la parole à l'assistance afin qu'elle puisse s'exprimer. Une synthèse est ensuite réalisée pour informer la candidate et son équipe.

 

 

Des dizaines de ces débats sont organisés dans le Pas-de-Calais. Celui d'Aire-sur-la-Lys est le seul à être animé par le porte-parole national de Ségolène Royal.

 

Vous pourrez lui poser toutes vos questions.

 

 

 

09:42 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (0)

29/01/2007

Timor (fin)

En attendant le pétrole

 

 

Les déplacés

 

 

150.000 personnes ont trouvé refuge dans des camps. Environ la moitié dans la capitale (à proximité de l'aéroport- d'où la fermeture de celui-ci deux jours avant notre mission, en raison de troubles et dans le centre ville, en particulier juste devant notre hôtel).

 

La priorité du Président et du gouvernement est de les faire rentrer chez eux. Mais ce n'est pas seulement les éventuelles inquiétudes concernant leur sécurité qui les retient : ils ont perdu foi dans l'agriculture et attendent le pétrole, même si la ville ne leur procure que peu d'emplois et même si l'agriculture reste aujourd'hui la principale source de survie de la population.

 

 

L'aide humanitaire de l'Union européenne se fait par le biais d'Echo (44 millions d'euros) et de subventions aux ONG (6,5 millions d'euros). Comme d'habitude l'aide de l'Union européenne est totalement invisible et non identifiable, contrairement à l'aide américaine.

 

 

 

Latrines et "capacity building" : le rôle de l'Union européenne

 

 

Au Timor, le taux de chômage tourne autour de 80% et le taux de natalité, un des plus hauts du monde, amène les moins de 18 ans à constituer 60% de la population.

 

L'inoccupation des jeunes, sans emploi, sans perspectives immédiates, avec peu d'espoirs à long terme, n'est-elle pas la première cause de l'insécurité ?

 

La question se pose dans nos banlieues, pourquoi pas au Timor ?

 

 

Pour inciter les Timorais à rester à la campagne, l'Union européenne finance une ONG qui réalise des adductions d'eau et la pose de latrines dans les villages. Ce qui est incontestablement très utile pour les villageois.

 

 

L'argent du pétrole commence à arriver depuis le mois d'août dernier. Il rapportera à l'Etat un milliard de $ par an d'ici deux ans (à comparer avec les 18 millions d'euros sur 5 ans du 9ème FED...) et les Timorais rêvent leur pays comme un futur nouveau Singapour, nouveau carrefour de l'Asie et de l'Australie.

 

 

L'argent du pétrole permettra un large programme de construction d'infrastructures, d'éducation et de formation. Mais il faudra des années pour former les enseignants qui permettront de scolariser les jeunes Timorais en portugais, d'abord dans l'enseignement primaire, puis secondaire et technique, sans parler de la formation de milliers de fonctionnaires, lusophones,  dans tous les domaines, dont tout pays a besoin pour se construire et mettre en place des services publics.

 

 

L'industrie pétrolière demande une technicité que les Timorais n'ont évidemment pas.

 

Comme dans les Etats pétroliers d'Afrique, le personnel est tout aussi "off shore" que les plates-formes.

 

De la même façon se pose la question du raffinage et de l'exploitation du gaz.

 

L'Australie cherche à tirer profit de la situation de déséquilibre des forces et des troubles au Timor pour amener sur son territoire tous les processus de transformation, tout en formant les futures élites timoraises.

 

 

Le potentiel, dans le domaine de la pêche et du tourisme (pour une clientèle australienne), est énorme mais il suppose de grands investissements dans les infrastructures et dans la formation.

 

 

Le petit Timor, coincé entre les géants indonésien et australien, aimerait bien une présence européenne plus active. Comme en Afrique, les Chinois, attirés par le pétrole, sont de plus en plus présents et cherchent à jouer un rôle. Dans le cadre du 9ème FED, la Communauté européenne a versé 12 millions d'euros pour le développement rural et 6 millions pour aider à la "capacity building". Malgré les efforts portugais, malgré la présence de Baroso à la Présidence de la Commission, l'Union européenne a-t-elle la volonté d'exister si loin de son territoire ? Ne devrait-elle pas mettre la priorité sur la formation plutôt que sur l'installation de latrines dans les villages, ne laissant pas ainsi  l'Australie comme seul intervenant dans l'éducation des futures élites ?

 

11:45 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

28/01/2007

un conte de fées républicain

Safia

 

Un conte de fées républicain

 

Safia Otokoré

 

 

Editions Robert Laffont

 

 

 

Safia Otokoré, secrétaire nationale du PS chargée des sports, vice-présidente de la Région Bourgogne raconte sa vie : " je suis née pauvre, je suis née femme, je suis née  noire, et je suis née musulmane"  : l'enfance dans un quartier pauvre de Djibouti, son excision et son infibulation à l'âge de sept ans (pas pour les âmes sensibles), ses compétitions sportives, sa vie de femme de footballeur professionnel, son engagement associatif puis politique, au PS,  sa vie de femme battue (pas par le footballeur). 

 

Un conte de fées républicain !

 

Le récit de sa première participation à une réunion de section du PS ne donne vraiment pas envie d'aller y voir. Que celles et ceux que cela pourrait effrayer se rassurent : ça peut être pire !!!

 

 

13:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)