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10/10/2008

Entre les murs (le film)

Entre les murs

 

Palme d'or Cannes 2008

 

De Laurent Cantet

 

Avec François Bégaudeau, et les élèves du collège Dolto

 

 

Unité de lieu : le collège "Françoise Dolto", dans le XXe arrondissement de Paris. Ce n'est pas la banlieue, c'est "entre les murs" (de Paris), mais ce n'est pas vraiment Paris,  quand même. Pas le Paris du centre, ou celui des beaux quartiers. Pas le Paris des "grands" lycées. Ce genre de collèges, un peu caricaturé, où aucun élève n'est un "gaulois", où certains (les Asiatiques) maîtrisent mal le français, mais où tous les profs sont des "babtous" ("toubabs", "blancs" en Afrique occidentale).

Tout est filmé "entre les murs" de ce collège. On ne sait ce qui se passe à l'extérieur, la vie des professeurs et des élèves,  que par les échos qui parviennent à l'intérieur du collège.

 

Unité de temps : une année scolaire, depuis la rentrée jusqu'à l'angoisse de l'orientation de fin d'année ("Mr, je veux pas aller en professionnel") et le match de foot entre profs et élèves pour la clôturer.

 

Unité d'action : une classe de collège et un professeur de lettres, joué par François Bégaudeau,  dans son propre rôle d'enseignant (il est agrégé, et il y a peu d'agrégé dans ce genre de collège, car ils peuvent rapidement prétendre à des postes en lycées, et il n'était pas encore un écrivain connu et reconnu lorsqu'il a vécu cette vie d'enseignant "ordinaire" qui lui a inspiré son livre et le film qui en a été tiré).

Qui est face à qui dans ce "jeu" qui fait penser souvent au "ping-pong" ? Où la réactivité, de part et d'autre, est permanente ! Ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas malgré la durée du film (un peu plus de deux heures).

"Entre les murs" de la salle de classe, avec quelques "coupures" en salle des profs, chez le principal ou avec les parents d'élèves.

 

Au total un beau film sur l'adolescence, sur le métier d'enseignant, un peu plus spécifiquement sur ces jeunes issus de l'immigration pour qui, plus que pour tout autres, le Français du passé simple et de l'imparfait du subjonctif est une langue morte (en salle des profs les enseignants s'expriment plus comme leurs élèves que comme dans les livres de grammaire).

Des projections à organiser, avec débats,  pour tous les collégiens et les lycéens, et surtout dans tous les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres,  avant que Mr Darcos ne les supprime, par mesure d'économie.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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