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02/12/2009

et maintenant l'Angola !

Résumé succinct de l'Histoire récente de l'Angola

 

 

Les tentatives indépendantistes des années 1920 ont été brisées par la dictature de Salazar.

 

Plusieurs centaines de milliers de Portugais vivaient en Angola, attirés par des richesses agricoles et minières exceptionnelles.

 

1957 = Création du Front National de Libération de l'Angola (FNLA)

1962 = Fondation du Mouvement Populaire de Libération de l'Angola (MPLA, actuellement au pouvoir, et membre de l'Internationale Socialiste)

1966 : Scission du FNLA = naissance de l'Union Nationale pour l'Indépendance Totale de l'Angola (UNITA) dirigée par Jonas Savimbi. (Réunification en 2004)

 

1974 = La "Révolution des œillets" à Lisbonne ouvre la voie de l'indépendance.

 

1975 = Proclamation de l'indépendance

 

Les trois mouvements de libération se combattent. Le FNLA est soutenu par le Zaïre de Mobutu,  et certains pays occidentaux. L'UNITA bénéficie du soutien, y compris militaire,  de l'Afrique du Sud (y compris l'envoi de commandos de sabotage des installations pétrolières) et de la Namibie (au temps du régime d'apartheid), ainsi que du soutien convergent des USA (y compris livraisons de missiles) et de la Chine.  Le MPLA peut compter sur l'aide de l'URSS (matériel militaire et jusqu'à 1.500 "conseillers"), de la RDA (jusqu'à 2.500 "conseillers"),  et de soldats cubains,  de 1976 à 1988 qui surveillent, en particulier,  l'enclave de Cabinda, riche en pétrole.

Savimbi est reçu au Parlement européen, à Strasbourg,  en 1986.

En plus des aides extérieures, l'UNITA se finance par l'exploitation des diamants et le MPLA par celle du pétrole.

 

Avec la disparition du communisme en Europe de l'Est les USA éprouveront moins le besoin de s'opposer au MPLA au pouvoir et plus l'envie de défendre leurs intérêts pétroliers, alors que les annonces de nouvelles importantes découvertes de gisements se succèdent.

La disparition du régime d'apartheid sud-africain, l'indépendance de la Namibie, la disparition de gouvernement amis à Brazzaville et à Kinshasa, affaiblissent également sensiblement l'UNITA.

Le MPLA, comme l'ANC et la SWAPO,  demande alors son adhésion à l'Internationale Socialiste.

 

1991 = cessez-le-feu,  et accord de paix négocié par un secrétaire d'Etat portugais nommé José Manuel Durao Barroso ; opération de l'ONU ; mise en place d'un comité tripartite USA/ Russie/ Portugal ; préparation d'élections libres. Le Président Dos Santos annonce la restitution de tous les biens ecclésiastiques saisis depuis l'indépendance.

 

1992 = élections,  présidentielle et législatives, déclarées "libres et justes" par les observateurs de l'ONU. Entre les deux tours de l'élection présidentielle, Savimbi refuse les résultats et reprend la lutte armée. Le deuxième tour n'aura jamais lieu, mais la communauté internationale, y compris les Etats-Unis,  reconnaît comme légitimes le Président, le Parlement et le gouvernement angolais issus des élections.

 

1994 = nouvel accord de paix, signé à Lusaka, accepté par une fraction de l'UNITA.

 

1997 = les députés de l'UNITA, élus en 1992, acceptent de siéger au Parlement. Des membres de l'UNITA entrent au gouvernement d'"unité et de réconciliation nationale"

Le Conseil de sécurité de l'ONU est incapable de faire appliquer les sanctions votées contre Savimbi, déclaré "criminel de guerre" par la SADC.

 

 

Les combats entre l'UNITA, qui contrôlera jusqu'à 1/3 du pays,  et le MPLA ne cesseront qu'avec la mort de Savimbi en 2002.

L'armée gouvernementale peut alors concentrer ses forces contre les indépendantistes de Cabinda, qui ne bénéficient plus de l'aide congolaise.  Le gouvernement refuse toute idée de référendum d'autodétermination.

 

Cette guerre interne,  de presque trente ans, aura fait des dizaines de milliers de morts (l'ONU a parlé de 1.000 morts par jour), les populations soumises au pillage, à l'enrôlement forcé, à la terreur, plus de quatre million de déplacés (jusqu'à 1/3 de la population affectée à un moment ou un autre), et 450.000 réfugiés dans les pays voisins,  dépendants de l'aide humanitaire,   une destruction quasi totale des infrastructures, une désorganisation complète de l'économie et de la société.

La présence de milliers de mines antipersonnel empêchait l'exploitation de l'énorme potentiel agricole.

 

Pour réaliser la reconstruction,  le gouvernement a emprunté des milliards, gagés sur le pétrole,  y compris aux banques américaines, européennes et chinoises.

La croissance économique, entre 15 et 30% par an depuis dix ans,  est directement liée aux fluctuations du prix du pétrole.

Les revenus du diamant se sont plus accaparés par l'UNITA.

Les investissements étrangers sont nombreux dans de nombreux secteurs.

Des accusations de corruption sont portées contre les dirigeants angolais, en particulier contre le Président et son entourage, en raison de l'opacité des comptes publics. "Transparency International" classe l'Angola comme un des pays les plus corrompus au monde. Le Président a lancé comme mot d'ordre pour le prochain Congrès du parti "tolérance zéro contre la corruption", proposant une autocritique collective.

Afin de resserrer les liens avec les USA, le gouvernement angolais a soutenu la guerre en Irak et signé un accord de coopération militaire.

 

Des centaines de milliers d'Angolais vivent encore de l'aide humanitaire internationale.

Les ONG "Human Rights Watch" et "SOS Habitat" ont dénoncé les opérations d'expulsions, sans relogement,  de milliers d'habitants pauvres de Luanda. 3.000 "maisons" ont ainsi été détruites pour faire place à des projets gouvernementaux.

 

2008 : Après un recensement électoral étalé sur dix mois, premières élections législatives depuis 1992, sous observation internationale : le MPLA remporte 81% des suffrages et 191 des 220 sièges, l'UNITA 10% et 16 sièges. Tout le monde reconnaît les résultats, malgré les critiques concernant le manque de liberté de la presse (un journaliste, Mr Lello, a même été emprisonné). Le MPLA a clairement touché "les dividendes de la paix", même si, en son sein, d'anciens hauts responsables du parti critiquent l'absence de démocratie interne.

 Les prochaines élections législatives auront lieu en 2012, et, probablement en même temps, se tiendra, enfin,  l'élection présidentielle. Dos Santos est Président depuis 1979.

08:45 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

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