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28/02/2011

le discours d'un roi

Le discours d'un roi

 

De Tom Hooper

 

Avec Colin Firth et Geoffrey Rush

 

Oscars 2011 : Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur

 

 

Le scénario est original mais simple : le prince de York, père de la future souveraine Elisabeth,  est bègue et manifestement très émotif ; il cherche à surmonter son handicap ; bien lui en prend puisqu'après la mort de son père et le "désistement" de son frère aîné, qui préfère l'amour au trône,  il devient roi sous le nom de George VI.

Colin Firth joue incontestablement souverainement le rôle.

Mais j'ai surtout été séduit par le jeu de Geoffrey Rush, qui incarne le logopède (on dit également orthophoniste), sans diplôme et sans tabous, mais avec beaucoup d'humanité.

L'art du réalisateur est de nous captiver alors que, dès le début, nous connaissons la fin...

Au total un très bon film, sans être époustouflant. Classique et intelligent, avec un zeste d'humour britannique.

 Meilleur film de l'année ? Cela me semble un peu exagéré tout de même.

 

 

14:04 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

27/02/2011

mystères d'un crime

L'assassinat d'Henri IV

 

Mystères d'un crime

 

Jean-Christian Petitfils

 

Editions Perrin

 

 

La pièce de théâtre,  avec le convainquant Jean-François Balmer, m'a donné envie d'en savoir un peu plus.

 

Si l'on se pose la question habituelle "à qui profite le crime ?", la Reine, et son entourage italien,  est la première suspecte : elle vient d'être couronnée, elle devient régente et la perspective d'une guerre s'éloigne contre les catholiques qui règnent à Vienne, Madrid et Bruxelles. Les scènes étaient parfois violentes avec son mari, qui, à l'occasion, menaçait  de la renvoyer. Mais "la grosse banquière" ne semble pas avoir cherché le pouvoir.

 

Autre suspect : l'Archiduc Albert de Habsbourg, marié avec l'Infante d'Espagne Isabelle, souverain, sous la suzeraineté espagnole,  des "Pays-Bas espagnols" (l'actuelle Belgique, sauf Liège, + le Luxembourg et une partie de l'Artois). Il craignait, lui aussi,  une guerre de la France contre les Habsbourg, à propos de la succession du Duché de Clèves,  guerre qui aurait pu se dérouler en partie sur son territoire, surtout si Henri mettait en œuvre son désir d'aller "récupérer" son dernier amour, la jeune Charlotte de Montmorency, devenue Princesse de Condé, retenue contre son gré, et par la volonté de son mari,  à Bruxelles.

 

  La thèse de Jean-Christian Petitfils est que Ravaillac a été manipulé par des conspirateurs à la solde de l'Archiduc Albert.

Le seul problème est qu'il ne fournit aucune preuve convaincante.

Que l'Archiduc ait souhaité la mort du roi est crédible. Qu'il ait conspiré dans ce but est possible. De là à armer le bras de Ravaillac...

Que Ravaillac ait été vêtu "à la flamande" ne prouve rien.

Que le régicide ait été persuadé que son geste serait apprécié, "bien reçu du peuple",  prouve seulement qu'il avait l'esprit dérangé des exaltés persuadés d'avoir raison, dans un climat général d'intolérance religieuse, ravivée par l'appui apporté par le roi de France aux princes protestants contre Rodolphe II, Empereur du Saint Empire romain germanique.

 

Henri avait déjà échappé à une vingtaine de tentatives de meurtre. Il n'est pas étonnant que l'une d'elles finissent par aboutir.

 

Reste une certitude : "son assassinat a magnifié l'homme", devenu un des rois les plus populaires de l'Histoire de France.

Et une question : le régicide n'a-t-il pas favorisé le renforcement de l'absolutisme monarchique ?

 

 

"En politique, les apparences ont autant de poids que les réalités"

 

"Un quinquagénaire affolé par une nymphette" ; "Chez le Vert galant, le démon de midi s'attardait infatigablement"

 

08:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire

26/02/2011

Boulevard des branques

Boulevard des branques

 

Patrick Pécherot

 

Folio policier n°531

 

 

Paris, 1940, la "débâcle". Un détective privé parisien en pleine action. Avec l'utilisation de l'argot parisien de l'époque,  mis en valeur par Audiard.

 

Au delà de l'enquête policière, le livre vaut par la restitution de l'ambiance de l'époque ("c'était un temps déraisonnable", Aragon dixit), la gestapo utilisant les policiers véreux, comme Pierre Bony,  et des voyous, comme Henri Lafont, utiles à la répression, l'évocation de la guerre d'Espagne (où est passé l'or de la République envoyé à Staline ?),  et surtout une dénonciation vigoureuse du sort réservé aux malades mentaux dans cette époque de "purification ethnique", "d'hygiène raciale" et de "prophylaxie" sociale.

"On estime à 40 000 le nombre de malades qui trouvèrent la mort dans les hôpitaux psychiatriques français entre 1940 et 1945".

 

 

"Cinquante ans plus tôt, là où paradaient les feldgraus, le préfet Poubelle avait fait sabler la chaussée pour que les chevaux des dragons ne glissent pas en chargeant les ouvriers"

 

"Le baratin, quand on y met le doigt, il vous emporte vite"

 

"Nous réclamons qu'on libère les forçats de la sensibilité"

 

"Les tortillards, ça incite à la réflexion"

 

"Le principe démocratique a contribué à l'affaiblissement de la civilisation en empêchant le développement de l'élite" (Alexis Carrel)

 

 

 

07:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

25/02/2011

Last night

Last night

 

De Massy Tadjedin

 

Avec Keira Knightley, Guillaume Canet et Eva Mendès

 

 

Un jeune couple. Lui part, pour son travail avec une collègue à qui il ne déplaît pas. Elle, restée à la maison, tombe sur un ex "french lover" rencontré à Paris.

 

Le film montre, en parallèle, le déroulement de la soirée : ils boivent tous beaucoup ! Pour se donner du courage ou pour oublier leurs serments ?

Qui va succomber ? L'un ? L'autre ? Les deux ? Aucun ?

Cela dure une heure et demie ! Seulement ?

 

A mon avis : peu d'intérêt, sauf pour Keira Knightley, Eva Mendès ou Guillaume Canet, ou les trois selon vos préférences. Êtes-vous certain (e)s que vous ne craqueriez pas ?

 

 

08:24 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

24/02/2011

l'état du monde 2011

La fin du monde unique

 

50 idées forces pour comprendre

 

L'état du monde 2011

 

Sous la direction de Bertrand Badie et Dominique Vidal

 

Editions La découverte

 

 

Cinquième année de la nouvelle formule qui allie d'une part un site qui reprend tous les articles, pays par pays,  depuis le début des années 80, ce qui permet d'avoir le recul de l'histoire récente,  et d'autre part cinquante articles de fond, de quelques pages chacun, qui expliquent avec concision les enjeux, sous la direction de deux spécialistes des questions internationales,  classés en cinq grand chapitres : nouvelles relations internationales, questions économiques et sociales, sociétés et développement humain, environnement et nouvelles technologies et enjeux régionaux.

 

Le monde unique, auquel certains ont cru après la disparition du communisme, n'est déjà plus, comme le prouve les évènements actuels.

 

Plus que jamais indispensable pour une recherche rapide d'informations en français, et tenter de mieux comprendre le monde actuel, dans toutes ses dimensions.

 

 

 

 

08:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)