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07/02/2012

Séguéla : la publicité politique dans la peau

Le pouvoir dans la peau

 

Jacques Séguéla

 

Editions Plon

 

 

Jacques Séguéla, homme de publicité, a "dans la peau", non pas le pouvoir,  mais la publicité politique dont il fait, une nouvelle fois l'apologie.

 

Il a connu la gloire pour avoir inventé les slogans mitterrandiens de "La force tranquille" et "Génération Mitterrand". Il se croit obligé de nous expliquer pourquoi il aime tant l'actuel Président, alors qu'il n'est pas difficile de comprendre les affinités de l'homme à la Rolls avec l'homme à la Rolex.

Bien entendu quand le Roi se trompe, c'est à cause de ses mauvais conseillers.

Bien entendu, comme toute girouette, ce n'est pas lui qui a changé : "Je n'ai pas changé de camp, c'est mon camp qui a changé"

 

Le côté le plus agréable du livre se trouve dans les anecdotes. Par exemple quand Mitterrand refuse de monter dans la Rolls de Séguéla, ce qui prouve qu'il avait du bon sens politique, donc le sens de la communication.

 

Le plus intéressant, dans cette période électorale, est contenu dans les "fondamentaux" de la communication politique résumés par Séguéla :

- "On vote pour une idée, pas pour une idéologie" ;

- "On vote pour soi, pas pour son candidat" ; "Trop généraliste, on n'intéresse plus personne, chacun n'étant occupé que par ses attentes particulières"

- "On vote pour un homme, pas pour un parti" mais "si l'on ne vote pas pour un parti, on ne peut pas être élu sans lui" ;

- "On vote pour le professionnalisme, pas pour l'amateurisme" ;

- "On vote pour un projet, pas pour le rejet" ;

- "On vote pour le cœur, pas pour la rancœur : "On ne crée pas l'envie à coups de dégoût, fût-ce de son adversaire" ; "Se faire élire, c'est se faire préférer" ;

- "On vote pour le futur, pas pour le passé" : "Il n'est de nostalgie que du futur"

- "On vote pour le BCBG, pas pour le bling-bling" ;

 

"La simplicité est mère de l'efficacité"

 

"L'électeur se nourrit de rêves, pas de ragots" ; "Alterner savamment le conte de fées et le compte de faits" ; "Se mettre à l'écoute de son électorat et de ses désirs enfouis" ; "Surprendre les gens avec ce qu'ils attendent"

 

"Notre monde est régi par une accélération de l'information que nous ne maîtrisons plus"

 

"Nul ne peut être élu sans faire campagne, qui joue les accélérations de victoire ou de défaite"

"Une élection est une danse nuptiale. Sans création de désir, pas d'acte, pas de vote. D'où la nécessité pour tout candidat de charmer, étonner, séduire, sans trahir sa force intérieure" ; "François Mitterrand fut le seul à intégrer qu'une élection joue sur l'affect avant de jouer sur l'intellect" ; "Etre en campagne, c'est comme faire l'amour. Si vous n'y prenez pas de plaisir, c'est que vous ne savez pas y faire" (Hazel Blears, parlementaire travailliste).

 

"Savoir oser reste l'apanage des vainqueurs"

 

"Le plus important pour gagner c'est de surmonter ses cicatrices"

 

"Gouverner aujourd'hui, c'est décevoir"

 

"La vieillesse, que l'on se l'avoue ou non, est le signe de l'égoïsme. Son temps de vie se réduit, comment ne pas penser d'abord à soi ?"

 

"Le bonheur est désormais dans le près...de chez soi"

 

"Nous sommes passés d'une société cartésienne qui disait "Je pense donc je suis", à une société de l'émotionnel qui dit "Je ressens donc j'aime" (Vladimir Jankélévitch)

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

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