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21/06/2012

Al Quaida contre l'Islam...et réciproquement !

Les neuf vies d'Al-Quaida

 

Jean-Pierre Filiu

 

Editions Fayard

 

 

Jean-Pierre Filiu est un spécialiste incontesté du Moyen-Orient. J'ai déjà parlé de ses "dix leçons sur le soulèvement démocratique" et de "Mitterrand et la Palestine".

 

Selon Filiu, Al Quaida est,  depuis sa naissance,  dans une impasse idéologique car l'organisation terroriste se bat contre les valeurs de l'Islam. C'est une des raisons pour lesquelles elle n'a jamais pu s'implanter auprès des populations des zones où elle s'était réfugiée. "L'organisation ne cherche pas à s'attirer l'adhésion des populations".  "Rejet massif du jihad global par la population musulmane". "L'ampleur du rejet de cette organisation par les guérillas locales qui la considèrent comme un corps étranger et intrus." "C'est une résistance musulmane acharnée qui a expulsé Al-Quaida de tous les territoires où elle a tenté de s'implanter."

 

"Seule une relance brutale de la "guerre totale contre la terreur" de l'administration Bush était en mesure de sortir Ben Laden et son organisation de leur impasse stratégique."" L'administration Bush s'emploie, au mépris de l'évidence, à démontrer la collusion entre Saddam Hussein et Al-Quaida. Une aubaine pour le "jihad global". "L'organisation de Ben Laden est trop accaparée par le terrain saoudien pour en distraire des forces vers l'Irak." "Les factions sunnites refusent absolument la manipulation de leur territoire et de leur cause par Al-Quaida, au profit d'objectifs extérieurs à l'Irak."

 

Avant même la mort de Ben Laden, Al Quaida est réduit à "une fuite en avant". "Le développement de l'aventure maghrébine est un piètre lot de consolation, malgré son sérieux potentiel d'internationalisation de la terreur, car il relève plus du brigandage saharien".

"Les terroristes ne sont ni des "princes des ténèbres", ni des chefs de guerre, mais des criminels."

 

Al-Quaida reste la preuve de la "capacité de nuisance d'un groupuscule" ("un musulman sur un million"),  qui a "tiré le plus grand profit de la mondialisation" ("le jihad global est partout, puisque chacun peut le retrouver sur son écran"), "à la pointe des techniques les plus modernes de communication et de propagande". "En l'absence d'une base physique, qu'elle soit géographique, sociale, ethnique, tribale ou confessionnelle, il se rabat sur la "base" virtuelle de l'Internet."

 

 "La dynamique sectaire conduit à exacerber l'arbitraire d'une avant garde autoproclamée". "Le jihad global se transforme en machine de guerre contre l'Islam". "C'est en perdant la guerre contre l'Islam qu'Al-Quaida a toutes les chances de se perdre."

 

"Le débat d'idées est une chose, l'appel au meurtre, même enrobé dans un verbiage supposé pieux, est intolérable."

"Même si les oubliettes de l'Histoire ne sont qu'un mythe, l'arrogance engendre ses propre gouffres."

08:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : terrorisme

Commentaires

Les événements du nord Mali illustre les propos de l'auteur : l'implantation des djihadistes se fait contre les populations locales, et contre leurs conception de l'islam

Écrit par : jfv | 01/07/2012

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