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26/01/2013

Perez-Reverte sans Alatriste

Cadix ou la diagonale du fou

 

Arturo Perez-Reverte

 

Points "grands romans" n°P2903

 

 

Cadix, de 1810 à 1812 : siège de la ville par les troupes de Joseph Bonaparte, frère de l'empereur, promu roi d'Espagne par la volonté de celui-ci.

"Ville où les vents tissent un véritable labyrinthe".

La campagne environnante souffre de la famine.

 

A l'intérieur de la ville de jeunes femmes sont sauvagement assassinées, mais sans relations sexuelles. Un tueur en série, manifestement un fou.

 

Un commissaire de police, joueur d'échecs,  tente de trouver une logique dans ces meurtres absurdes, en s'aidant de la toute nouvelle théorie du calcul des probabilités, suivant la logique d'un échiquier,  afin de prévenir de nouveaux assassinats.

 

Le siège est vécu, côté français, par un capitaine d'artillerie plongé, lui aussi,  dans ses calculs qui lui permettrait d'améliorer la balistique, avec "la résignation stoïque devant l'inévitable qui caractérise le soldat français".

 

Côté cœur, une représentante de la bourgeoisie commerçante finance un capitaine de navire devenu corsaire pour survivre. "Un corsaire n'est rien d'autre qu'un pirate nanti d'une lettre de marque".  Amour impossible, bien entendu...

 

Donc beaucoup (trop ?) d'informations sur l'artillerie et la marine à voile.

 

L'enquête policière est un prétexte pour nous plonger dans le Cadix du début du XIXe siècle. "Cette terre inculte et infortunée, toujours assujettie à des prêtres fanatiques, des aristocrates corrompus, des rois dégénérés et incapables".

 

Cadix qui va perdre son monopole du commerce avec les colonies américaines, et courir à la ruine. Cadix où se sont réfugiés les députés aux "Cortès" qui rédigent la première Constitution espagnole (la "Pepa"), donnant la primauté à la souveraineté nationale sur le monarchisme absolu,  abolissant la torture ainsi que l'esclavage (décret non respecté à Cuba).

 

Après leur défaite à Trafalgar, les Espagnols sont devenus, pour chasser Joseph l'usurpateur, alliés des Anglais qui pratiquent, sans vergogne, la contrebande en Amérique latine et appuient ouvertement les parlementaires monarchistes.

 

Arturo Perez-Reverte est un des plus populaires écrivains espagnols contemporains.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

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