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30/03/2013

Berlin 1934, Cuba 1954

Hôtel Adlon

 

Philip Kerr

 

Livre de poche n°32820

 

 

L'Ecossais Philip Kerr continue à se glisser dans la peau du policier allemand Bernie Gunther.

Par un flash-back commencé dans "Une douce flamme", nous voici à Berlin en 1934.

 

Bernie, détective de l'hôtel Adlon, enquête, en compagnie d'une ravissante journaliste américaine, sur l'assassinat d'un boxeur juif, interdit de combat en raison de sa religion.

La mort d'un riche client de l'hôtel ne lui semble pas naturel non plus.

 

Ces deux enquêtes sont d'excellents prétextes pour montrer à la journaliste américaine...et aux lecteurs d'aujourd'hui, que les USA auraient eu de bonnes raisons de boycotter les Jeux Olympiques de Berlin, en raison de la politique antisémite menée,  avec férocité,  par le nouveau pouvoir nazi.

 

Sauf que, dans le roman,  la pègre de Chicago a mis la main sur de nombreux contrats de construction des infrastructures olympiques, n'oubliant pas d'arroser au passage les dignitaires du nouveau régime. "Beaucoup trop d'argent en jeu, et beaucoup trop de gens importants recevant une grosse tranche de ce gâteau à la cerise façon Forêt Noire appelé les Jeux Olympiques".

 

La politique ségrégationniste encore en vigueur dans de nombreux Etats américains n'avait rien à envier à l'Allemagne nazie en matière de discrimination.

 

Vingt ans plus tard, dans la deuxième partie du roman, Bernie retrouve,  à La Havane, encore sous la coupe de Batista et des gangsters américains, deux des principaux protagonistes de l'hôtel Adlon.

 

J'avoue ne pas avoir vu venir les coups de théâtre qui terminent le livre...et qui en annoncent d'autres.

 

 

L'amour est toujours ridicule, c'est ce qui fait son charme"

 

"Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons" (Livre de prière, 1559)

 

"La langue allemande a dû être inventée pour faire savoir aux trains qu'il est l'heure de quitter la gare".

 

"J'achète des tas de livres. Mais je me suis rendu compte que rien ne remplaçait le fait de les lire".

Faire passer la politique avant la politesse la plus élémentaire est impardonnable"

 

 "C'est le destin de chaque race de se croire élue par Dieu. Mais c'est le destin de quelques races seulement d'être assez stupides pour essayer de le mettre en pratique".

 

08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

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