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27/06/2013

Djibouti : contestation réprimée

Djibouti : la démocratie a encore du chemin à parcourir !

 

 

Djibouti, l'ancienne "côte française des Somalis", indépendante depuis 1977,  a du mal avec la démocratie et les droits de l'Homme.

Après trente ans de pouvoir absolu encadré par le parti unique, le président Gouled a transmis sa charge à son neveu, également chef des services de sécurité.

En 2003, retour au multipartisme, avec 62% des suffrages, la majorité présidentielle remporte la totalité des sièges au Parlement.

En 2005 le Président Ismaël Omar Guelleh, seul candidat,  remporte l'élection présidentielle avec 100% des suffrages.

 

La guerre contre le terrorisme est une splendide aubaine pour le pouvoir qui s'engage aux côtés des occidentaux dans la lutte contre la piraterie, et dans l'AMISOM, la force africaine, financée par l'Union européenne, en Somalie.

La France, les USA et le Japon y disposent de bases maritimes qui représentent une rente de plusieurs dizaines de millions d'euros...et un soutien politique indéfectible,  malgré l'embarrassante question de l'assassinat du juge français Borel par les services de sécurité djiboutien, afin de garantir la stabilité dans une région essentielle et géostratégique.

 

Depuis l'indépendance la répression rend toute expression collective dissidente impossible.

L'actuelle opposition (noyautée par les "Frères musulmans" ?),  en fait les frais : elle conteste le résultat des législatives du 22 février en manifestant.  La répression est féroce : une dizaine de manifestants ont été tués par balles par les forces de  sécurité. Un millier d'opposants aurait été emprisonné depuis les élections, plus ou moins longtemps. Il y aurait une soixantaine de prisonniers politiques encore détenus. La plupart des dirigeants de l'opposition et de nombreux journalistes sont l'objet de poursuites judiciaires.

Un blogueur est accusé de "diffamation de la police" pour avoir publié des photos de manifestants victimes de la répression.

 

Les puissants parrains du régime djiboutien, au premier rang desquels la France,  ne pourraient-ils pas pousser celui-ci à une minimum de respect des droits de l'Homme ?

 

 

14:50 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

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