07/10/2013
Lampedusa : en attendant la prochaine fois...
Lampedusa : aller au delà de la compassion
Ils étaient 500. Combien sont arrivés au port ? Combien sont morts noyés ? Combien meurent noyés chaque semaine, chaque mois, chaque année, moins visibles parce que moins nombreux à périr ensemble, mais au destin tout autant tragique.
Notre conscience est interpellée. Pas celle de chacun d'entre nous. Mon attention a été attirée par les réactions, sur internet, des lecteurs du "Corriere de la serra". La tonalité générale était digne des Le Pen : "ils n'ont qu'à rester chez eux, nous ne voulons pas d'eux chez nous". Repli xénophobe aggravé en période de crise. La dernière élection de Brignoles le montre bien.
Tout cela va de pair, bien entendu, avec une nouvelle mise en cause de l'Union européenne.
Tout le monde semble découvrir que les frontières maritimes du sud de l'Union européenne sont les frontières de tous, et que la solidarité européenne doit jouer, car les effets se font sentir dans toute l'Europe.
Sauf que le budget européen pour la politique de l'immigration a été diminué, en particulier le budget de "Frontex" qui organise les patrouilles maritimes au large des côtes européennes.
Des instruments communs existent, il faut leur donner les moyens d'être efficaces.
Resserrer la surveillance, au départ, en route et à l'arrivée ne réglera pas le problème de fond. Depuis la préhistoire les hommes ont migré à la recherche d'une vie meilleure. Ils migrent massivement au sein du continent africain avant, pour les plus courageux, de tenter l'aventure de l'exil vers l'Europe.
Le problème de base est donc l'amélioration des conditions de vie dans les pays de départ.
Quoiqu'en dise l'extrême droite, l'Europe a eu, a, et aura besoin de l'apport des migrants dans les pays vieillissant. Il faut pour cela organiser des canaux plus fluides de migration légale.
18:39 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lampedusa, europe
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