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28/02/2015

Grand-mère et petit fils

Les souvenirs

De Jean-Paul Rouve

Avec Mathieu Spinosi, Annie Cordy, Michel Blanc, Chantal Lauby

D'après le roman de David Foekinos

 

Demain la fête des grands-mères. Si vous en avez la possibilité, allez voir ce film avec elle.

C'est l'histoire d'une vieille dame (Annie Cordy, magnifique, a 87 ans) qui s'enfuit de la maison de retraite où son fils l'a mise, croyant bien faire. Comme elle dit : "il n'y a que des vieux !"

Ce n'est pas par hasard que c'est à son petit fils que l'on demande de la retrouver. Ce qu'il fait, parce qu'il comprend qu'elle est, avant de mourir, à la recherche de ses souvenirs. Ce qui nous vaut quelques belles images d'Etretat, les plus belles falaises du monde.

Au milieu,  Michel Blanc, fils de l'une, père de l'autre. Il part à la retraite et cela n'arrange pas son caractère. La visite à ses anciens collègues qui ont d'autres choses à faire que de papoter avec lui est un peu cruelle tant elle montre que les pages se tournent...

Un film plein d'émotions, comme La Délicatesse, autre film de Foekinos qui avait été porté à l'écran. 

J'avais également bien aimé le film précédent de JP Rouve, Poupoupidou, loin aujourd'hui des "Robins des bois"  qui l'ont fait connaître.

 

13:33 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

27/02/2015

les tondues de la Libération

Et ils oublieront la colère

Elsa Marpeau

"Série noire" Gallimard

Un jeune prof d'histoire est assassiné. Il se passionnait (un peu trop ?) pour le sort des "tondues" de la Libération. "Entre 43 et 46, elles ont été à peu près vingt mille en France". Avec un exemple concret dans le village où il a été tué.

La gendarme chargée de l'enquête fait le lien entre le meurtre et les évènements de l'été 44.

Une enquête qui nous mène de surprises en revirements, mais en gardant en perspective la problématique des sentiments exacerbés dans ce moment historique fort, avec "le plaisir entier, intact, de blesser, de meurtrir, d'humilier".  "A la mémoire collective de tous les boucs émissaires qui permettent aux autres de se croire plus forts." "Ressouder la communauté derrière un bouc émissaire. Créer un spectacle. Redevenir des vainqueurs après des années d'humiliation." "plus tard encore, la plupart d'entre eux désirent plus que tout oublier."

"Toutes les religions, musulmane, juive ou catholique, s'en sont prises à la chevelure féminine. Dès le premier Epître de saint Paul aux Corinthiens."

"J'aurais dû prendre un peu parti pour sa toison

J'aurais dû dire un mot pour sauver son chignon" (Georges Brassens, La Tondue)

"Comprenne qui voudra

Moi mon remords ce fut

La victime raisonnable

Au regard d'enfant perdue" (Paul Eluard)

"Il n'est pas interdit d'espérer qu'un gamin, parfois, ne hurle pas avec la meute et refuse de participer au massacre collectif." (à propos du harcèlement à l'école)

Mais tout est relatif : "pensez à d'autres pays où on se venge des crimes imputés aux femmes en les lapidant à mort."

 

 

 

18:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar

26/02/2015

Promenade en Equateur

Les vertiges de Quito

Didier Tronchet

"Grands reporters" , éditions Les Arènes XXI

 

L'Equateur n'est pas seulement une indication géographique, c'est également un petit pays andin, coincé entre le Brésil, la Colombie et le Pérou.

Sa capitale, Quito, est à 2.850 mètres d'altitude , accrochée aux flans d'un volcan...qui se réveille parfois, et qui tremble d'autres fois. Pas facile pour les avions de se poser ou de partir sur un terrain ainsi accidenté. Une ville très différente des autres capitales latino-américaines construites par les conquistadors selon des plans à damiers, impossible dans ce cas.

Je suis allé en Equateur, mais pas à Quito qui n'est pas la ville la plus importante du pays. C'est Guayalquil, un port important sur le Pacifique. Je suis également allé à Cuenca, vieille capitale inca,  où j'ai visité une des dernières fabrique de "Panama". Car, peu de gens le savent, les vrais "panamas" ne sont pas fabriqués au Panama mais en Equateur... C'est également à Cuenca que je me suis fait agresser par un homme armé d'un couteau qui voulait que je lui remette mon portefeuille. Ce que je n'ai pas fait, utilisant quelques reliquats de mes années de karaté et de Tae Kwon do. Dans la BD, il arrive une aventure de ce genre à une de nos compatriotes. Elle a eu moins de chance que moi, puisque son agresseur, devant son refus, n'a pas hésité à lui tirer dessus. Elle est morte à l'hôpital , faute d'avoir encore sa carte de crédit sur elle...

Le dessinateur Didier Troncher vient du Pas-de-Calais, et je comprends qu'il ait été dépaysé, et fasciné, par ce pays, malgré la violence de la nature et des hommes.

 

16:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

22/02/2015

La capitale par les plus grands photoreporters

Paris Magnum

Exposition à l'Hôtel de ville de Paris

Album éditions Flammarion

 

Paris vu par les photographes de l'agence Magnum, y compris avant la création de l'agence, après la guerre. Les photos les plus anciennes, et pas les moins intéressantes,  datent des années 30.

Henri Cartier-Bresson, Robert Capa, Raymond Depardon, Martin Parr...La majorité des 300 photos sont en noir et blanc.

Des photos de la vie quotidienne ou d'évènements particuliers : Front populaire, Libération, grèves, Mai 68...

Des photos de Parisiens et de quelques célébrités.

Une exposition et un album pour celles et ceux qui aiment Paris, et, plus largement, qui aiment les belles photos.

08:38 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos

21/02/2015

Deon Meyer au top de son art

Kobra

Deon Meyer

Policiers Seuil

 

Deon Meyer maîtrise l'art de l'action et du suspens. Le livre est haletant et ferait un très bon film. De la même veine que "13 heures". 

Le plus qu'apporte Deon Meyer est, en toile de fond, l'Afrique du Sud post-apartheid, plus que jamais "arc en ciel", comme l'équipe de ses collègues ("Avec cette amabilité qui va de pair avec la culpabilité d'être blanc")  Un pays menacé par la violence et la corruption, mais où les gens intègres, intelligents et dévoués sont majoritaires, où "il n'y a pratiquement pas de crimes contre les touristes.

Le scénario : un mathématicien a disparu, et avec lui une carte mémoire contenant un algorithme permettant de détecter, dans les millions d'échanges bancaires, les anomalies liées au blanchiment d'argent et au terrorisme...tout en préservant le respect de la vie privée des citoyens ordinaires. Un système trop performant qui révèle la puissance des groupes de pression, y compris sur les médias. Sans parler de la transparence des comptes publics..."Des preuves accablantes prouvant que le système bancaire a les mains sales" (et c'était avant HSBC)  L'enjeu est de taille !

Un des livres que j'ai lu avec le plus de plaisir depuis plusieurs mois.

 

"Les flics ne grattent pas là où ça ne démange pas".

 

 

 

 

 

11:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar