10/06/2017
le geste créatif
Rodin
de Jacques Doillon
avec Vincent Lindon, Izia Higelin
Vincent Lindon n'est pas Gérard Depardieu, mais il nous fait ressentir tous les tourments de l'artiste.
Nous rejoignons Rodin en 1880. Il a 40 ans et vient, enfin, de décrocher une commande publique. Même si le Président de la République d'alors, Félix Faure, le fameux mort en action de l'Elysée, refusait encore de s'arrêter devant son travail.
Nous le suivons les vingt années suivantes, en particulier dans l'élaboration de sa statue de Balzac, plusieurs fois refusée car trop novatrice. Mais Rodin est certain d'avoir raison. On le voit consoler et encourager Cézanne, encore refusé à cette époque.
Sa relation avec Camille Claudel, son élève qui exige d'être la seule, sa maîtresse, qui exige, là aussi d'être l'unique, la mère d'un de ses enfants, mais qu'il n'épousera pas n'est pas le centre du film. Izia Higelin interprète une Camille gaie, d'avant la névrose. Elle n'a donc pas à faire oublier Isabelle Adjani. Doillon montre un Rodin attentionné et encourageant sa protégée, mais dont la préoccupation principale reste son propre travail créatif.
18:46 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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