03/08/2022
Nuit du 4 août
L'abolition des privilèges
Bertrand Guillot
éditions Delcourt / Les Avrils
"C'est un Etat en déficit chronique, où les plus riches échappent à l'impôt. Un peuple à bout de nerfs, qui réclame justice et ne voit rien venir. Un pays riche mais bloqué, en proie aux caprices d'un climat déréglé"
"On enterre un régime, on en fait naître un autre."
"Que les riches paient leur part au lieu de donner fièrement à quelques-uns ce qu'ils avaient volé à tous : voilà ce qu'on exige, à l'été 1789"
"Personne n'a oublié l'apocalypse de grêle qui a traversé la France, le 13 juillet 1788 : les récoltes dévastées, les clochers qui s'effondrent et le prix du pain qui s'envole." "Qu'une catastrophe survienne et on voit bien que la monarchie ne protège plus personne"
"Un peu partout, les curés se sont ligués pour faire barrage aux évêques, et dans bien des endroits, ils ont réussi, souvent étonnés de se voir élus." "Le 19 juin les curés, par 149 voix contre 137, votent pour rejoindre l'Assemblée nationale".
"Leur obsession à eux, c'est de limiter le pouvoir royal. Les nobles regardent vers le haut, pas vers le bas : on ne voit jamais que les privilèges que l'on a pas."
"Premièrement : que les représentants de la nation ont décidé que l'impôt sera désormais payé par tous les individus du royaume, dans la proportion de leurs revenus ;
deuxièmement : que toutes les charges publiques seront à l'avenir supportées également par tous ;
Troisièmement que les droit féodaux seront rachetables sur le prix d'une juste estimation ;
Enfin, que les corvées seigneuriales, les mainmortes et autres servitudes personnelles seront abolies sans rachat."
"Le vieux système qu'on croyait inébranlable commence enfin à se fissurer, c'est tout ce qui compte. Maintenant, tout devient possible."
"Le roi décide d'innover en se faisant vacciner contre la variole : l'affaire fait grand bruit dans un pays où l'on se méfie des vaccins, mais c'est un succès."
"Tout le monde le savait, désormais c'est écrit noir sur blanc : les pauvres paient pour les riches."
"Le service de la dette représente un tiers des dépenses."
"Comme si tous les privilégiés avaient acté l'effondrement du régime, et préféraient, plutôt que de défendre leurs avantages, attaquer ceux du voisin."
"nos systèmes politiques sont comme nous : des créatures vivantes. Pour le meilleur et pour le pire"
08:22 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
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