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11/11/2022

Arméne, terre promise

Le chant d'Haïganouch

Ian Manook

éditions Albin Michel

 

Haïganouch, prénom d'une poétesse arménienne rendue aveugle par un coup de sabre kurde pendant le génocide arménien par l'armée turque.

Egalement le prénom de l'épouse d'Agop, pilier du roman. En 1947, à la demande d'organisations arménienne, l'URSS organise le départ d'Arméniens volontaires depuis Marseille vers l'Arménie soviétique. Agop, influencé par un ami communiste,  veut aller voir s'il peut y faire venir sa famille réfugiée dans la banlieue parisienne.

Il se rend vite compte de la réalité...et de l'impossibilité de revenir librement en France, malgré l'aide du parti arménien Dachnak. Pris dans une gigantesque rafle il se retrouve au goulag en Sibérie, avec de nombreux rapatriés de 47.

Ce grand voyage des Arméniens de France vers Erevan n'était pas inscrit dans ma mémoire. Encore moins que Christian Pineau, ministre des affaires étrangères, socialiste, se rendra sur place en 56 pendant que le Président du Conseil, Guy Mollet, restera à Moscou.

Il faudra encore un certain temps pour que Christian Pineau puisse faire revenir en France ces Arméniens français voulant revenir en France. Pineau ne sera plus ministre mais le Quai d'Orsay continuera à suivre l'affaire, jusqu'en 1960 !

Christian Pineau fut un des signataires, pour la France, du Traité de Rome instaurant ce qui deviendra l'Union européenne.

En 1979, au Parti Socialiste j'étais chargé de collationner et classer les candidatures pour être sur la liste socialiste pour les élections européennes. Je me souviens de la lettre de candidature de Christian Pineau. Je me demandais la raison du mépris du PS pour un signataire du Traité de Rome. La réponse est peut-être dans ce roman selon lequel Pineau affichait un mépris total à l'égard de François Mitterrand. Peut-être de la rancune ?

L'auteur en veut manifestement à Mitterrand d'avoir laissé faire l'opération de 47, alors qu'il était ministre des anciens combattants.

 

"Quand le camarde Beria a déporté 55 000 Arméniens catholiques hors de la République d'Arménie autonome, c'était pour défendre l'Arméne en la purifiant de ses éléments dissidents."

"Mon Arménie est nomade, je veux la trimballer en bandoulière dans mon coeur partout où j'irai."

 

07:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arménie, littérature

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