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22/12/2025

les instruments de la persécution antisémite

L'antisémitisme de bureau

Enquête au coeur de l'administration de Vichy

Laurent Joly

éditions Tallandier / Texto (poche)

 

Enquête sur les deux services qui de 1940 à 1944 qui ont mis en oeuvre la politique antisémite du régime de Vichy.

A Paris, le "service juif" de la Préfecture de Police est chargée d'appliquer la réglementation imposée par l'occupant nazi. Les bureaucrates le font avec plus ou moins de zèle. Les cadres le font en considérant qu'ils appliquent lois et règlements sans sembler se préoccuper le moins du monde des conséquences concrètes que leurs décisions auront. Ils ne savaient pas que les convois dans lesquels ils mettaient les Juifs conduisaient à des camps de la mort. Ils deviennent des "fonctionnaires de l'antisémitisme", sans empathie. Ces "crimes de bureau" ont entraîné la mort de plusieurs dizaines de personnes.

Ils devancent les exigences des occupants.

Les Juifs sont tous considérés comme des délinquants potentiels.

Seuls deux cadres ont dû rendre des comptes à la justice. "La dimension idéologique sera toujours niée." "Désobéir ne correspond pas à l'éthique professionnelle de la majorité des employés du "service juif".

"Les magistrats professionnels ayant presque tous servi sous le régime de Vichy".

Le "Commissariat aux questions juives", créé par Vichy a d'abord été chargé de rédiger les lois antijuives. Puis ses agents ont été chargés de superviser la spoliation des Juifs, en particulier la nomination des "administrateurs provisoires". Son recrutement était idéologique, au moins pour les cadres, tous militants des mouvements d'extrême droite d'avant guerre. Ils n'avaient pas affaire directement aux spoliés. Ils sont contraints d'engager des candidats sans réelle compétence juridique et comptable, "au petit bonheur des candidatures spontanées", en marge du système des concours de la fonction publique. "Les interventions politiques sont très fréquentes, et quasi la règle à Vichy". Mais on ne demande des titres politiques qu'aux cadres les plus importants.

Le système est idéal pour profiter au copinage, aux "arrangements" et à la corruption.

Un avancement rapide y est plus facile que dans les administrations habituelles. A partir de 1943 le commissariat est portant touché par une crise de recrutement.

"Le personnel directeur qui a organisé la spoliation n'a guère été inquiété pour son activité au service de l'ennemi".

Le "service juif" de la Préfecture de police de Paris n'est pas détaché de son administration d'origine. Fonctionnaires disciplinés, ils ne se préoccupent pas du bien fondé des mesures contre les Juifs. A partir de 42 il s'agit de déportations !