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23/10/2007

Rénovation du PS

Charte de la rénovation

La résolution présentée par François Hollande et adoptée par Conseil national du 23 juin 2007 a fixé trois objectifs pour la rénovation du PS :

• Réaffirmer les valeurs fondatrices de l’engagement socialiste et aller le plus loin possible dans l’actualisation de nos objectifs, de nos concepts, de nos analyses, de nos orientations afin de jeter les premières bases de la refondation idéologique et programmatique dont la gauche du XXI siècle a besoin, condition nécessaire d’une reconquête politique durable.

• Rénover nos procédures et revoir notre organisation afin de nous doter d’un instrument politique moderne et offensif en phase avec notre temps, ce qui suppose de simplifier notre fonctionnement, de redéfinir nos règles de délibération, nos processus de décision, les modalités de notre vie collective, pour donner de la force à notre vision de la société, de l’enthousiasme à notre engagement militant, de l’attractivité et de l’efficacité à notre mouvement;

• Engager le dialogue et la confrontation avec les associations, les syndicats, les autres formations progressistes, les citoyens pour tracer les nouvelles frontières de la gauche et construire un rassemblement majoritaire et cohérent capable de porter ensemble demain, dans la durée, un projet offensif et crédible de transformation sociale.

22/10/2007

la France isolée

Eurogroupe : la France isolée

Le budget 2008 présenté par la France fait l’objet d’une rare unanimité chez nos

partenaires : la copie est à revoir, car elle est insincère, non crédible, et sans lien avec les

ambitions affichées.

L’ensemble des ministres des Finances des États membres de la zone euro a ainsi validé

les reproches formulés par l’opposition :

le caractère inconséquent d’un budget qui laisse filer les déficits. Le niveau avancé par la

France (2,4% du PIB), supérieur à celui proposé en Juillet (2,3%), est jugé intenable ;

la prévision de croissance de Paris (2,25%), supérieure de 0,4 point de PIB à l’ensemble

des estimations, qui est jugée non fondée.

Ce constat n’est pas surprenant. Il confirme que :

le choix de décaler le retour à l’équilibre des comptes publics a affaiblit la parole de la

France auprès de ses partenaires, las d’avoir à supporter le poids de nos renoncements

successifs depuis 2002 ;

l’impact sur la croissance du « paquet cadeaux fiscaux » et la capacité de la France à

résorber ses déficits publics sont ouvertement remis en cause, nos partenaires constatant

que les déficits structurels s’aggravent en 2007 et en 2008 ;

la modification de la politique de change avancée par la France n’est pas retenue, nos

partenaires préférant demander aux autorité américaines et chinoises de réévaluer leurs

monnaies. Comment pouvait-il en être autrement ? En effet, il est impensable de demander

une coordination quand on fait à ce point cavalier seul.

08:35 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (1)

21/10/2007

l'élégance du hérisson

L'élégance du hérisson

 

 

Muriel Barbery

 

 

Editions NRF Gallimard

 

 

Prix des libraires, Prix "Georges Brassens" (de l'année dernière)

 

En tête des ventes

 

 

 

Imaginez une concierge de 54 ans, philosophe cachée, femme cultivée qui le cache soigneusement, et une adolescente,  surdouée mais qui se garde bien de le montrer, suicidaire,  de 12 ans.

 

Cela donne un livre des plus agréables. Un peu intellectuel quand même, avec plein de références littéraires, musicales et cinématographiques, surtout russes et japonaises. On voit bien que l'auteur a fait Normale Sup et est agrégée de philo.

 

 

Je dois à ce livre de mieux comprendre Marx. Quand le grand barbu dit : "à chacun selon ses mérites" : tout le monde peut comprendre, en sachant que ce n'est pas comme ça que cela se passe. Quand il dit "à chacun selon ses besoins", on devine que c'est encore plus utopique, même si Karl ne vivait pas au temps de la société de consommation et de la pub à la tous les instants (voir ma note sur 99F). Mais la nature humaine ne fait-elle pas que les besoins, nous en créons de nouveaux dès que les autres sont rassasiés ? Grâce à ce livre je sais que l'explication se trouve dans "L'idéologie allemande" de Marx : "les hommes, qui se perdent de désirer, feraient bien de s'en tenir à leurs besoins. Dans un monde où le désir sera muselé, pourra naître une organisation sociale neuve, lavée des luttes, des oppressions et des hiérarchies délétères." "Qui sème le désir récolte l'oppression" : très stoïcienne comme philosophie !

 

 

Les réflexions de Renée :

 

"Qu'est ce qu'une aristocrate ? C'est une femme que la vulgarité n'atteint pas, bien qu'elle en soit cernée."

 

"La politique, un jouet pour les petits riches qu'ils ne prêtent à personne".

 

"En primates que nous sommes, l'essentiel de notre activité consiste à maintenir et entretenir notre territoire de telle sorte qu'il nous protège et nous flatte, et à forniquer de toutes les manières que nous pouvons, fût-ce en fantasme. Aussi usons-nous une part non négligeable de notre énergie à intimider ou séduire, ces deux stratégies assurant à elles seules la quête territoriale, hiérarchique et sexuelle" ;

 

"Ce qui préoccupe avant tout le primate, c'est le sexe, le territoire et la hiérarchie" ;

 

"Ce rosaire laïc que l'on appelle télécommande" ;

 

" Les riches se convainquent que leur vie suit un sillon céleste que le pouvoir de l'argent creuse naturellement pour eux" ;

 

"Les enfants aident à différer la douloureuse tâche de se faire face à soi-même et les petits enfants y pourvoiront ensuite" ;

 

 

Les réflexions de Paloma :

 

"Je me demande s'il ne serait pas plus simple d'enseigner dès le départ aux enfants que la vie est absurde, ça ferait gagner un temps considérable" ;

 

"L'Homme n'a pas beaucoup progressé depuis ses débuts : il croit toujours qu'il n'est pas là par hasard" ;

 

"Nous sommes programmés pour croire à ce qui n'existe pas, parce que nous sommes des êtres vivants qui ne veulent pas souffrir. Alors, nous dépensons toutes nos forces à nous convaincre qu'il y a des choses qui en valent la peine" (bien entendu à la fin du livre Paloma découvrira les choses qui en valent la peine !)

 

"Il faut sans cesse reconstruire son identité d'adulte, cet assemblage bancal et éphémère, si fragile, qui habille le désespoir" ;

 

"A quoi ça sert de mourir, si ce n'est à ne pas souffrir ?"

 

"Il faut se donner du mal pour se faire plus bête qu'on est" ;

 

"La lucidité rend le succès amer, alors que la médiocrité espère toujours quelque chose"

 

" Si on redoute le lendemain, c'est parce qu'on ne sait pas construire le présent"

 

"Je ne vois que la psychanalyse pour concurrencer le christianisme dans l'amour des souffrances qui durent" ;

 

"Il n'y a qu'une seule chose à faire : trouver la tâche pour laquelle nous sommes nés et l'accomplir du mieux que nous pouvons, sans croire qu'il y a du divin dans la nature animale"

 

 

L'élégance du hérisson : à l'extérieur bardé de piquants, à l'intérieur, simplement raffiné".

 

 

08:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

20/10/2007

Le conseil des troubles

Le Conseil des troubles

 

 

Fréderic H. Fajardie

 

 

Editions : J.C. Lattès

 

 

 

1692 : Paris

 

 

Un héros aux super pouvoirs (dernier descendant de l'Atlantide), chevaleresque, connaissant la cachette du fabuleux trésor des Templiers, poursuivi par :

 

- le Grand Maître de l'Ordre Teutonique (pour le compte du "Conseil des troubles", sorte de G8 avant la lettre, qui veut éviter les "troubles" à l'ordre du monde),

 

-  un tueur à gages (payé par un concurrent jaloux de son succès auprès d'une belle Marquise - qui d'Amour, mourir le font),

 

- un général des Mousquetaires du Roi (également jaloux, à cause d'une Baronne, cette fois),

 

- sans parler de l'incompétence du Maréchal de Villeroy, ami d'enfance de Louis XIV, à la fin d'un règne qui aura fait 700.000 morts,  lors des différentes guerres (voir la note de samedi prochain sur "Les fêtes galantes"), qui risque de le faire tuer à la guerre (dite "de la Ligue d'Augsbourg"), plus surement que tous les méchants lancés à ses trousses.

 

 

Il y a de l'Amour, de l'action, des meurtres, la lèpre ramenée des croisades et qui n'a pas encore disparue (voir les notes sur "Le complot des Franciscains" et "Monestarium").

 

La fin révèle l'emplacement du trésor des Templiers : j'y suis allé (sans pelle) : personne n'a encore creusé pour vérifier : soit l'auteur s'est déjà servi, soit je suis le seul à avoir lu le livre, soit celui-ci manque un peu de crédibilité ?

 

 

Citations :

 

"Le mouvement est le seul contre-feu à l'ennui, et à la mort".

 

 

"Elle est belle comme un ange, mais sotte comme un panier",  n'est pas de l'auteur, et  s'adressait non pas à une actrice mais à la favorite du Roi, Mademoiselle de Fontange : d'ailleurs ça rime avec "ange" : vous pouvez le faire aussi si vous avez une "copine" qui s'appelle Solange !

 

 

Fréderic Fajardie s'est fait connaître par ses romans policiers "noirs" (poche/ Folio), et dans notre région par son récit : "Metaleurop, paroles ouvrières" (éditions 1001 nuits).

 

 Son premier roman historique, "Les foulards rouges", qui se passe au moment de la "Fronde", a obtenu le "prix des relais H" et mériterait d'être réédité en poche.

 

 

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)

19/10/2007

La face cachée

La face cachée

 

 

 

De Bernard Campan

 

 

Avec Bernard Campan, Karin Viard et Jean-Hughes Anglade

 

 

 

 

Imaginez un type dans un canoë. Il dévale la rivière. Il est secoué. Il prend des coups. Il boit la tasse. S'il aime le canoë, il prend son pied. S'il n'aime pas le canoë il fait le même parcours, il prend les mêmes coups, mais il est malheureux pendant toute la descente.

 

La vie, c'est comme une descente en canoë...et nous aimons plus ou moins.

 

Sauf que nous ne faisons pas tous le même parcours, et que nous n'avons pas tous le même canoë.

 

Etre deux dans le canoë ne semble pas arranger les choses...

 

 

Le couple Bernard Campan (réalisateur du film, bien loin de ses rôles comiques) et Karin Viard ne semble pas aimer le canoë.

 

Et d'avoir un copain, Jean-Hughes Anglade, ne semble pas aider beaucoup non plus.

 

 

La fin est un peu longue à venir, surprenante, et explique le titre, je ne la vous raconterai donc pas.

 

 

Le film a été présenté en avant première à Saint Omer. En partie tourné dans la région : les voitures sont immatriculées 59 ou 62 (il n'y a pas de canoë), mais il me semble bien avoir reconnu le musée de la musique de Bruxelles.

 

 

08:35 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2)