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13/10/2007

Le gentilhomme au pourpoint jaune

Le gentilhomme au pourpoint jaune

 

 

Arturo Perez-Reverte

 

 

Editions : Seuil (et collection "Point"

 

 

 

1626 : Madrid

 

 

C'est un roman de capes et d'épées, avec des capes et des épées, un peu "macho".

 

Un complot est ourdi contre le Roi d'Espagne Philippe IV (arrière petit fils de Charles Quint).

 

C'est le "siècle d'or" de la littérature espagnole : Tirso de Molina, Lope de Vega, Pedro Calderon, et le roman est semé de petits poèmes.

 

Le théâtre est prospère, malgré les critiques de l'Eglise, qui ferme les yeux puisqu'elle touche une partie des recettes en contrepartie de son absolution.

 

C'est aussi le temps des duels "héritage d'hommes durs, arrogants et intrépides, issus de huit siècles passés à égorger les Maures", et qui jurent "par les couilles de Lucifer" !

 

Sans vouloir contredire l'auteur, le duel n'était pas une spécificité espagnole. La noblesse française ne respectait pas l'interdiction de duels décidée par Richelieu. Sans parler des Allemands qui ont gardé longtemps cette tradition de duels à l'épée, même après le début des duels aux pistolets.

 

Roman un peu trop espagnol également quand l'auteur déclare : "la Reine était très belle, et française, fille du grand Henri IV, le Béarnais. Elle régnait aussi loyalement sur l'Espagne que sa belle sœur,  Anne d'Autriche, mariée à Louis XIII,  le faisait sur sa patrie d'adoption, la France".

 

En fait Anne "d'Autriche", sœur de Philippe IV d'Espagne était une Habsbourg, famille régnant sur la moitié de l'Europe, dont Aire-sur-la-Lys, et le "Nouveau Monde". Ce que l'on apprend peut-être pas aux écoliers espagnols, mais qui figure dans nos livres français d'Histoire, c'est qu'en 1636, alors que les Espagnols occupent la Picardie et se dirigent vers Paris, la Reine de France, sœur du Roi d'Espagne, est prise en flagrant délit de correspondance avec l'ennemi...

 

 

Si vous voulez découvrir les aventures du héros de ce roman, la première s'intitule "le capitaine Alatriste" et porte le numéro P725 dans la collection "Points".

 

Ces aventures viennent d'être portées à l'écran, mais, malgré trois "Goyas", l'équivalent espagnol de nos "Césars", malgré l'Europe,  je crains que nous n'ayons pas le plaisir de voir ce film en France...

 

 

09:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10)

12/10/2007

Caramel

Caramel

 

 

De Nadine Labaki

 

 

 

L'"Hebdo des socialistes" a déjà écrit tout le bien qu'il faut penser de ce film, doux comme un caramel. Mais le caramel, si on le laisse durcir sur la peau,  sert d'épilatoire, et ça fait un peu mal (j'ai pas essayé !).

 

 

Un film réalisé par une femme, qui montre des femmes dans leur vie quotidienne, ni misérabiliste, ni idéale,  à Beyrouth, mais pas un film seulement pour les femmes.

 

Une sorte de "Vénus Beauté" à la libanaise, avec des amours, des espoirs d'amour, des désillusions : la vie...

 

 

Le film ayant été coproduit par Arte, il n'y a plus qu'à attendre qu'il passe sur cette chaine.

 

 

 

08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

11/10/2007

Sierre Leone, Afrique : l'importance de la justice

Les problèmes de la justice internationale

 

 

 

Il n'y a pas de paix sans justice, surtout à l'intérieur de pays ayant connu la guerre civile.

 

L'Afrique du Sud de la sortie de l'apartheid, peu confiante dans une justice aux mains des seuls juges blancs, avait créé une commission "vérité et réconciliation".

 

Très souvent,  la justice est celle des vainqueurs et les juges, comme les policiers,  sont d'autant plus prompts à servir les nouveaux maîtres qu'ils  méritaient les remerciements du régime précédent.

 

L'ONU a créé la "Cour pénale internationale", mais certains pays n'en reconnaissent pas l'autorité, en particulier les USA qui se considèrent comme au dessus des lois du commun.

 

Le Tribunal pour les crimes de guerre et contre l'humanité,  commis pendant la guerre en ex Yougoslavie,  est assez connu.

 

La Cour spéciale pour la Sierra Leone, créée par l'ONU en 2002,  est moins connue, malgré le film, avec Leonardo Di Caprio,  "le diamant du sang" qui montrait bien ces horreurs,  symboles d'une Afrique dépecée et déchirée, pendant une guerre civile qui a duré pendant plus de dix ans pour piller le pays.

 

Pour établir des "Etats de droit" en Sierra Leone,  comme dans tous les Etats africains, il faut lutter contre l'impunité et donc punir sévèrement les responsables des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, qui se commettaient souvent en utilisant des enfants soldats.

 

Malheureusement, comme toutes les décisions de l'ONU, le plus difficile est de  financer.

 

Ne participe au financement que les pays qui le veulent bien.

 

Il n'y a plus d'argent et il faudrait encore une centaine de millions d'euros pour terminer le travail,  et juger les responsables des atrocités, en particulier les amputations restées célèbres (le choix était laissé entre "manches courtes" ou "manches longues".

 

 

Pour ne pas discréditer la justice internationale. Pour que la justice permette la paix et la réconciliation, il est essentiel de chercher toutes les voies financières possibles, par exemple  le "Fonds Européen pour le Développement".

 

 

 

10/10/2007

Ouzbékistan

LES SOCIALISTES EUROPEENS RECLAMENT DES INFORMATIONS SUR LE MEURTRE DU METTEUR EN SCENE MARK WEIL

 

 

Les députés du Groupe socialiste au Parlement européen ont demandé  aux autorités d'Ouzbékistan des informations sur les circonstances exactes de la mort du metteur en scène Mark Weil.

 

 

Mark Weil, un partisan de la justice qui avait des origines alsaciennes, a été assassiné au pied de son immeuble,  à Tachkent.

 

 

Ils ont écrit à l'Ambassadeur d'Ouzbékistan à Bruxelles pour obtenir des informations sur l'enquête.

 

 

Cela nous permettra de rendre hommage à ce grand artiste emblématique de nos cultures, tant ouzbèke qu'européenne, éprises de liberté.

Les Eurodéputé, dans leur lettre,  se disent "profondément troublés" par le décès de l'homme de théâtre et rappellent "qu'il a bénéficié d'une notoriété internationale et que "son talent est reconnu dans tous les milieux théâtraux".

 

 

 

08:40 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)

09/10/2007

Une vie à gauche

Une vie à gauche

 

 

Jean Le Garrec

 

 

Editions de l'aube

 

 

 

A l'occasion des dernières élections législatives, Jean Le Garrec a mis un terme à sa responsabilité de député du Nord. Il avait quitté le Conseil régional Nord Pas-de-Calais, dont il était le Président du Groupe socialiste, à l'occasion du dernier renouvellement de celui-ci.

 

 

J'ai connu Jean, il y a bien longtemps. J'avais 20 ans. Il en avait 20 de plus que moi. Il les a toujours et les porte fort bien.

 

C'est par son intermédiaire que j'ai connu Pierre Mauroy, à qui je dois presque autant que Roland Huguet.

 

Ensemble, nous avons milité pour une synthèse entre "les deux gauches", entre Mitterrand et Rocard, au Congrès de Metz en 1979.

 

 

En 1981, Jean est devenu ministre, chargé des nationalisations.

 

Quand, un peu plus tard,  il est devenu ministre de l'emploi, il m'a proposé de remplacer, au poste de Chef de son Cabinet, notre ami commun, Gilles Bardou, devenu depuis membre du Conseil d'Etat. J'ai refusé. J'avais quitté la SNCF pour le Groupe socialiste du Parlement européen,  sans idée de retour,  tant mon travail me plaisait. Mon épouse n'a pas eu trop de mal à me convaincre de ne pas céder à cette offre.

 

Pour une fois je n'ai pas suivi l'envie d'aller voir "ailleurs et plus loin" dont Jean parle à plusieurs reprises dans son livre.

 

 

A l'époque, Jean ne savait pas que Marcel Le Garrec, qui l'avait élevé n'était pas son père biologique. Il n'a appris que bien plus tard, largement passé la cinquantaine,  qu'il était le fruit d'un amour caché de sa mère avec un bel italien,  disparu tragiquement au large de la Bretagne. M'aurait-il confié ce terrible secret de famille ?

 

"Ma vie a son secret, mon cœur a son mystère..."

 

 

Citations :

 

 

" Les grands chefs socialistes sont ceux qui parviennent à arbitrer le vieux débat entre l'aspiration légitime à un monde meilleur et la prise en compte des réalités".

 

 

"L'honnêteté, notamment intellectuelle, ne suffit pas pour gagner les élections. Il faut aussi faire rêver à des lendemains qui chantent, pour susciter un élan."

 

 

"Le bon manager est celui qui choisit des collaborateurs meilleurs que lui." (Merci de m'avoir proposé d'être un des tes principaux collaborateurs...)

 

 

"L'important, c'est la volonté d'agir où l'on se trouve".

 

 

"J'ai besoin de lire, de regarder des films, de voir le monde. Comment asseoir une vision politique sans curiosité intellectuelle."

 

 

09:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)