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22/01/2015

Xavier Beauvois rend hommage à Chaplin

La rançon de la gloire

De Xavier Beauvois

Avec Benoît Poelvoorde, Roschdyzem

 

Deux "charlots", l'un la tête dans les étoiles, l'autre les pieds sur terre, par obligation, laissés pour compte, un peu inadaptés, décident d'enlever le cercueil de Charlie Chaplin pour demander une rançon. Dans la vraie vie les deux protagonistes étaient Bulgare et Polonais et n'avaient pas d'aussi noble motivation (payer l'opération de l'épouse de l'un des deux).

Fable sociale que Beauvois a voulu traiter comme une comédie loufoque, burlesque, comme Chaplin.

J'ai entendu Xavier dire qu'il y avait une part autobiographique dans son film et qu'il était passé "du noir à la lumière" grâce au cinéma. Comme dans son premier long métrage, "Nord" ?

Je peux comprendre qu'il n'ait pas gardé un bon souvenir de la petite ville d'Aire-sur-la-Lys, mais j'ai eu une pensée pour sa maman, mon amie, malheureusement disparue. Gaby était enseignante, ce n'était donc pas Zola...

 

21:54 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

20/01/2015

Sur les routes d'Iran

Un thé en Iran

Olivier Kugler

Grands reporters, Récits graphiques

éditions Les Arènes XXI

 

Olivier Kugler a accompagné, dans sa cabine, un chauffeur routier iranien. Que boit, à longueur de journées,  un chauffeur routier iranien ? Du thé ! Très sucré et par litres.

Le récit, qui montre une réalité de l'Iran dans ses profondeurs, est présenté sous forme de croquis coloriés par zones.

Volontairement, pour ne pas mettre son hôte en danger, Olivier Kugler n'est pas rentré dans les questions politiques, ni géopolitiques.

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

18/01/2015

Déclin et chute de la double monarchie austro-hongroise

La marche de Radetzky

Joseph Roth

Points P8

 

Je voulais parler de ce livre l'année dernière, à l'occasion de la commémoration de 1914. Je suis en retard. Mais le livre est toujours là, depuis 1932, considéré, avec quelques raisons, comme un chef d'œuvre de la littérature européenne du XXe siècle.

La "marche de Radetzsky" est une musique de Johan Strauss père, composée afin de fêter l'écrasement de l'insurrection italienne par le maréchal Radetzky. C'était en 1848. Cette année là un jeune homme montait sur le trône du Saint Empire Romain Germanique, un tout jeune homme : François-Joseph.

Joseph Roth a donné à son livre ce titre parce qu'il considérait cette marche comme "la Marseillaise du conservatisme." "Mourir au son de la marche de Radetzky était la plus facile des morts."

Le livre s'ouvre sur la bataille de Solferino, victoire pour les Français, mais défaite pour les Autrichiens, pendant laquelle le grand-père Trotta, d'origine paysanne et slovène,  devenu capitaine, a le réflexe de sauver la vie du jeune empereur. Il est élevé au rang de baron et devient la référence familiale. Il ne veut pas que son fils devienne militaire, celui-ci devient donc préfet, avec un esprit militaire, y compris dans l'éducation de son fils. Le petit-fils, personnage central du roman devient officier sans en avoir le goût.

Comme la majorité des officiers il s'ennuie et, comme beaucoup d'autres, il sombre dans l'alcool et le jeu,  donc les dettes, "dans la candide médiocrité à laquelle les avait préparés l'école militaire et la discipline traditionnelle". "Cette soif de l'alcoolique qui est une soif de l'âme et du corps."

A sa demande, il est nommé à la frontière russe (aujourd'hui l'ouest de l'Ukraine), où certains font le trafic d'immigrés clandestins russes.

Quand la guerre commence l'armée autrichienne bat rapidement la retraite devant les cosaques. Tous les Ukrainiens de l'Empire sont suspects d'être des traites. "La guerre de l'armée autrichienne commençait par des tribunaux militaires, pour faire peur aux vivants. Mais les vivants de toute la région avait pris la fuite."

Le roman montre les forces centrifuges : les peuples veulent devenir Nations. Les Hongrois, que l'archiduc François-Ferdinand, se réjouissent ouvertement de l'assassinat de celui-ci à Sarajevo. Et les Croates ne supportent plus de vivre sous la domination des Hongrois. Les Tchèques sont nationalistes.

"Notre monarchie est fondée sur la piété ; sur la croyance que Dieu a choisi les Habsbourg."

"L'Empereur François-Joseph était présent parmi ses sujets comme Dieu dans le monde, enfermé dans sa sénilité glacée, éternelle et effrayante."

Les forces centrifuges sont également sociales. Les ouvriers se permettent de faire grève, chose inimaginable. "La social-démocratie était évidemment un danger, mais aussi un contrepoids." "Les jeunes officiers s'imaginaient que le "peuple", c'est à dire la couche inférieure de la population civile, revendiquait son égalité de droits avec les fonctionnaires, les nobles et les négociants. On ne pouvait, en aucun cas, la lui accorder si l'on voulait éviter une révolution."

 

"Ce Midi,  qui avait été jusqu'à présent une expression géographique, brillait de toutes les ensorcelantes couleurs d'un paradis inconnu."

"Elle souriait des lèvres, des yeux, des seins."

"L'âge approchait, à pas cruels et silencieux"

"La maladie n'était qu'une tentative de la nature pour habituer l'homme à mourir."

 

 

17:54 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

16/01/2015

la morale de l'histoire

Les héritiers

De Marie-Castille Mention-Schaar

Avec Ariane Ascaride, Ahmed Drame, Noémie Merlant

 

Une prof d'histoire-géo d'un lycée de Créteil inscrit sa classe la moins studieuse à un concours national sur le thème : "les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi".

Deux thème se développent : celui de l'échec et de la réussite scolaire et celui le génocide des Juifs et des Tsiganes (on ne disait pas encore Roms). Avec un point culminant : l'intervention devant les élèves de Léon Zyguel, rescapé des camps, qui avait alors l'âge des élèves qu'il a devant lui.

Un film très émouvant dont la projection avec débat devrait être obligatoire dans tous les lieux où se prépare le dur métier d'enseignant.

Seul petit bémol : j'ai deux petits fils qui sont en seconde : j'ai donc une idée de ce à quoi ressemble des élèves de classe de seconde, à travers eux, leurs copains et copines, et j'ai été gêné, pour la crédibilité du film,  par l'âge des acteurs. Ahmed Drame qui joue le rôle masculin principal, est également le co-scénariste du film. Il a vécu, il y a plusieurs années,  l'histoire telle qu'elle est racontée. A cet âge là, un adolescent cesse d'être un adolescent pour devenir un jeune adulte, et cela change beaucoup de choses. Noémie Merlant, principale rôle féminin parmi les élèves, a un début de carrière prometteur. Elle "crève l'écran". Elle a beaucoup de talent, mais ne peut faire oublier qu'elle n'a pas 16 ans, mais 26...

"Ne dites jamais "sale Juif, sale Nègre, sale Arabe" car tout ce que j'ai vécu n'aurait servi à rien" Léon Zyguel.

 

08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

14/01/2015

Literary Life

Scènes de la vie littéraire

Posy Simmonds

éditions Denoël Graphic

 

Posy Simmonds est la dessinatrice du Guardian, célèbre quotidien anglais. Elle est l'auteure de Tamara Drewe, porté à l'écran par Stephen Frears, et Gemma Bovery, adapté par Anne Fontaine, avec Gemma Arterton et Fabrice Lucchini.

Cet album décrit avec humour et tendresse le monde littéraire, les écrivains, les éditeurs, les libraires...et les lecteurs !

 

08:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)