Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/04/2016

La tentation du repli

Poutine et sa copine Marine peuvent se réjouir : l'accord d'association avec l'Ukraine ne sera peut-être pas ratifié.

Il était en pleine négociation quand je me suis rendu à Kiev. Le pays le plus réticent n'était pas les Pays-Bas mais l'Italie... 

Le gouvernement ukrainien de l'époque avançait lentement dans les négociations : la pression de Moscou était forte pour le faire renoncer à une association avec l'Union européenne. Un mouvement populaire en était résulté, obligeant le gouvernement pro-russe au départ. Une annexion d'une partie de l'Ukraine par la Russie en était résulté.

Sans leur faire offense, je ne suis pas certain que les électeurs néerlandais aient lu ce Traité international, essentiellement commercial. Les Néerlandais, de façon historique, ont toujours été pour le libre échange, qui a fait leur fortune. Ce Traité comportait-il des avantages pour les Pays-Bas ? Pour l'Union européenne ? Une certitude : les Néerlandais se soucient peu de l'Ukraine. Comme souvent dans un référendum, ils n'ont pas répondu à la question posée

Le débat entre les partisans d'une démocratie directe et ceux en faveur de la démocratie représentative n'est pas nouveau. Il avait agité, en particulier, les débats lors de  la Révolution française. Je me permets d'être sceptique sur la possibilité d'accepter, ou de rejeter, par référendum un accord international complexe.

Problème n°1 : ce accord a été ratifié par 27 des 28 pays + le Parlement européen. Le refus d'un seul pays peut bloquer tout accord...Ce qui prouve, une nouvelle fois,  la fragilité du fonctionnement de l'Union européenne.

Problème n° 2 : ce type d'accord est un des rares moyens d'action de l'Union européenne d'avoir un partenariat avec nos voisins. Ne peuvent se réjouir que celles et ceux qui veulent la paralysie, et  la disparition de l'Union européenne.

 

12:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

07/04/2016

De quel droit ?

Karabakh ou Artsakh ?

 

Que cherchait Staline, en 1921, en plaçant le Karabakh, Artsakh pour les Arméniens qui peuplaient ce territoire à 95 %  sous la tutelle azérie ? Diviser pour régner , bien entendu. Briser les nationalismes de ces montagnards toujours un peu rebelles à l'autorité russe !

Et c'est au nom de cette décision stalinienne, et de "l'intangibilité des frontières" que les habitants de cette région devraient être considérés comme Azéris ?

Le droit des peuples à disposer d'eux mêmes est rarement mis en avant.

Mais qui propose de vider l'Artsakh de tous ses habitants ? La Turquie soutient inconditionnellement l'Azerbaïdjan. Sans honte pour le passé ! Tout le monde se souvient de la façon dont la Turquie a essayé de régler la question arménienne en 1915 : par un génocide...

Si les habitants de l'Artsakh sont "indépendantistes" et n'ont pas intégré l'Arménie, c'est que la communauté internationale ne leur permet pas. Etat non reconnu, comment ses habitants peuvent-ils voyager ? Sinon avec des passeports arméniens ?

L'Azerbaïdjan affirme vouloir "reconquérir" ce territoire légué par Staline. Le plus triste est qu'il pourrait en avoir les moyens militaires. Son budget militaire est égal au total du budget de la pauvre Arménie. Le pétrole et le gaz donnent bien des moyens.

Face à cette menace l'Arménie a besoin du parapluie militaire russe. Les Arméniens se sentent européens. Leur gouvernement négociaient un accord d'association avec l'Union européenne. Poutine y a mis fin en exerçant un chantage même pas déguisé.

Les deux pays sont des démocraties très relatives. Surtout l'Azerbaïdjan. Le nationalisme et les appels guerriers ont toujours et partout servis de masque aux régimes politiques non démocratiques.

Le conflit , n'est pas sans rappeler l'éclatement de la Yougoslavie. Des dirigeants nationalistes se crispant sur les frontières d'un découpage arbitraire décidé par un dirigeant voulant affaiblir un groupe "national". Des "nettoyages ethniques" meurtriers. L'indépendance du Kosovo dont l'existence et le fonctionnement demeurent un problème, malgré l'investissement de la communauté internationale, en particulier l'Union européenne.

Je crains que les affrontements de cette semaine soient les prémisses de bien d'autres.

 

06/04/2016

Pas d'âge pour la jalousie

45 ans

d'Andrew Haigh

avec Charlotte Rampling, Tom Courtenay

double Ours d'argent d'interprétation à Berlin

Meilleure actrice au festival du film européen

 

Relations de couple après 45 ans de mariage. Avant de la connaître il a connu une autre jeune femme, morte dans un accident de montagne. Et son cadavre, donc son fantôme réapparaissent. Il est possible d'être jalouse d'un fantôme...

Film avec peu d'actions. Film de génération, avec toute la mélancolie du temps passé.

Charlotte Rampling est toute en nuances, méritant bien ses prix d'interprétation pour ce rôle.

 

20:46 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

05/04/2016

1 000 milliards par an de fraude fiscale en Europe

La fraude fiscale concerne les plus riches...au détriment de l'ensemble de la collectivité.

Il est évident que, plus les fortunes sont importantes, plus les moyens d'échapper au fisc sont étendus.

L'année prochaine, en France,  les salariés seront imposés à la source. Leur impôt sur le revenu sera déduit avant même qu'il ne touche leur salaire. Et c'est une bonne chose. La France était suffisamment en retard sur ce sujet. Pourquoi ne pas pratiquer le même système pour les revenus non salariaux ? Quand un acteur fait un film en France, un chanteur vend des disques en France, pourquoi ses revenus ne seraient-ils pas taxés à la source ? Pourquoi peuvent-ils se réfugier derrière un statut de "résident fiscal" suisse ou belge ?

Les révélations sur une des société panaméenne montrent à quel point le système est organisé et sans scrupule, bénéficiant aux plus riches qui ne veulent pas payer leur contribution à la société de leur pays.

Dans les 28 pays de l'Union européenne, la fraude fiscale est estimée à 1 000 milliards d'euros par an. Il est donc essentiel que toutes les mesures soient prises, au niveau français et européen pour lutter de façon efficace. Encore faut-il que certains pays ne soient pas des portes d'entrée vers les paradis fiscaux...

 

20:40 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : panama

04/04/2016

Migrants et réfugiés

Les migrations sont dans la nature de l'Homme, depuis l'homo sapiens, au moins.

Les Gaulois n'étaient pas les descendants des hommes préhistoriques, Cromagnons ou Néanderthals,  vivant dans nos grottes ! Furent-ils bien accueillis quand ils arrivèrent sur notre territoire ?

Les barrières, aussi hautes soient-elles ne peuvent que retarder l'attrait de notre prospérité, même si elle est très relative pour certains.

Le temps est révolu où nos entreprises, y compris nationales, tournaient grâce au travail des immigrés, que l'on faisait venir pour cela.

 

Aujourd'hui est le premier jour d'application de l'accord passé entre les 28 pays de l'Union européenne. Entre eux et avec la Turquie.

Ces migrants, coincés en Grèce, peu de pays les acceptent plus au nord, les Grecs n'en veulent plus, n'en peuvent plus, même avec l'aide de l'Union européenne. La population turque des villes concernées par leur retour s'y oppose.

Et eux mêmes ne veulent pas de ce retour en arrière.

Le "tri" sera fait entre les Syriens et ceux qui ne peuvent pas prétendre au statut de réfugié, y compris les Afghans.

Il serait illusoire penser que ces déplacements forcés se passeront sans heurts.

 

 

17:29 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : migrations