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19/05/2017

Film d'ouverture du Festival de Cannes

Les fantômes d'Ismaël

d'Arnaud Desplechin

avec Marion Cotillard, Charlotte Gainsbourg,

Matthieu Amalric, Louis Garrel

 

Matthieu Amalric joue un cinéaste en pleine écriture de son prochain film. Il vit avec Charlotte Gainsbourg, mais n'a pas oublié sa épouse, mystérieusement disparue 20 ans auparavant...et qui revient soudainement sans crier gare, mais décidée à reprendre sa place.

Rapidement je me suis demandé comment tout cela allait se terminer tant le film donne l'impression de tourner en rond sans savoir où se trouve la sortie.

Matthieu Amalric s'agite beaucoup entre ses deux partenaires qui, elles,  sont remarquables.

J'aime bien "le film dans le film", malheureusement son  seul intérêt est Louis Garrel totalement méconnaissable .

Beaucoup d'alcool et de cigarettes : indispensables à la création cinématographique ?

 

15:42 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/05/2017

1832

Les Misérables- 2

Victor Hugo

Adaptation : Daniel Bardet

Dessins : Bernard Capo

Couleurs : Arnaud Boutle

éditions Glénat

 

 

1832 : le choléra sévit à Paris pendant tout le printemps. En juin, l'étincelle fut la mort du général Lamarque, homme de renommée et d'action. il siégeait entre la gauche et l'extrême gauche. Des barricades sont érigées dans les quartiers populaires. La répression est sanglante . Gavroche en est resté la figure emblématique. "On assassine le peuple". Ce peuple qui avait permis à Louis Philippe de devenir roi des Français deux ans plus tôt.

Jean Valjean sauve l'amoureux de sa fille adoptive, Cosette, en passant par les égouts et meurt heureux. "Comme la nuit se fait lorsque le jour s'en va.

 

"Le jour où une femme qui passe devant vous dégage de la lumière en marchant, vous êtes perdu, vous aimez, vous n'avez plus qu'une chose à faire, penser à elle si fixement qu'elle soit contrainte de penser à vous."

 

17:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature

17/05/2017

Dans l'ombre d'un candidat à l'élection présidentielle

Dans l'ombre

 

Edouard Philippe et Gilles Boyer

 

Editions JC Lattès

 

 

J'ai hésité à acheter ce livre de presque 600 pages, écrit par deux militants de droite, l'un élu, l'autre "conseiller". Je n'ai pas regretté : il est excellent et plein d'humour.

 

C'est un roman policier,  avec des mystères, et même des meurtres, avec de l'action et des questions. Ce roman policier a la particularité de se dérouler dans le monde politique, à l'occasion d'une élection présidentielle.

L'action est supposée se passer au sein du grand parti de droite, mais cela parle de fraude à l'occasion du vote des militants pour la "primaire". Une primaire au sein du grand parti de la droite ? Une fraude à l'occasion du vote des militants serait-elle imaginable au PS ?

Les relations entre l'équipe de campagne et le candidat, ainsi qu'au sein de l'équipe du candidat, les relations avec les journalistes, ces relations humaines intenses, véritables objets du roman, sont probablement transposables de droite à gauche...

 

 

"La politique, c'est souvent savoir faire naître un espoir. Et après d'être prêt à gérer les déceptions"

 

"Un politique, c'est une aptitude à sentir et à toucher les gens, à leur faire comprendre que l'on est à la fois comme eux et différent."

"Les saltimbanques de la politique qui savent mimer l'intérêt pour les autres, la grandeur d'âme et la simplicité des manières"

"Je n'en connais pas qui se pense inutile. Ou qui conçoive que quelqu'un d'autre ferait mieux"

"Pourquoi solliciter le suffrage des électeurs si on ne pense pas sincèrement qu'on va faire mieux ?"

"Fondamentalement, pour faire de la politique, il faut avoir un ego."

"Un bon déjeuner politique, c'est celui où l'autre parle de son sujet favori : lui-même"

"En politique, on devient rarement riche, mais il est difficile de ne pas finir gros"

 

"Il faut toujours rire avec ses adversaires en politique. Si vous ne riez pas avec eux, c'est que vous êtes sectaire, ou inquiet, ou chiant. Dans tous les cas, c'est mauvais signe".

 

"Un monde où les gens sont plus méchants et plus retors que la moyenne"

"Dans la vie, on a peur de ce qu'on ne comprend pas"

"La paranoïa, c'est la maladie professionnelle de l'homme politique et des apparatchiks"

"Même les paranoïaques peuvent avoir des ennemis"

"Un type qui travaille en politique depuis vingt ans et qui n'a pas d'ennemis ne fait pas bien son boulot"

"Qui peut passer plus de temps à lutter contre les gens du même bord qu'avec des gens du bord opposé ? Un homme politique !"

"Rien de tel que le spectacle d'une guerre fratricide pour exciter la presse politique"

"Les combats acharnés au sein de la même famille laissent forcément des traces"

 

"Il ne disait rien, puisqu'il n'avait rien à dire, ce qui démontrait une grande intelligence et une forme d'originalité radicale dans le milieu politique"

 

"C'est fou comme quand quelqu'un pense comme vous, vous avez tendance à le trouver intelligent"

"Dans le monde politique, on finit toujours par trouver convaincant ce qu'on a envie d'entendre"

 

"Dans ce métier, il est essentiel de savoir attendre"

 

"En politique, beaucoup de choses ne servent à rien, mais il faut les faire correctement"

 

"Etre un perdant, c'est un problème. Mais être un mauvais perdant, c'est un péché mortel"

21:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, politique

16/05/2017

journal d'un conseiller à Matignon

Désintégration

Texte : Matthieu Angotti

Dessin : Robin Recht

éditions Delcourt

 

Matthieu Angotti était conseiller auprès du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault. Il raconte, Robin Recht met en dessins, très sobres,  et en scène. Ils racontent Matignon à partir d'un exemple concret : la réforme de la politique d'intégration, en 2013, sa préparation et sa "désintégration".

Matthieu a 35 ans, il vient du milieu associatif, après n'avoir fait "que" HEC, au milieu de tous ces Enarques. Afin d'inspirer le futur plan gouvernemental, il créé des groupes de travail inter-ministériels, largement ouverts aux associations.

Avec sa "correspondante" au ministère de l'intérieur, conseillère auprès de Manuel Valls, "le courant passe bien si l'on évite de parler des Roms et des demandeurs d'asile."

"Les Roms n'ont rien à voir avec les Gitans qui sont Français depuis des siècles. Les Roms sont sédentaires, ne jouent pas de la guitare et rêvent d'un appartement. Ce sont des migrants pauvres. Ils s'installent où ils peuvent en bricolant des bidonvilles."

"Tout le monde aime défendre les pauvres, l'intégration, c'est une autre histoire."

"Cessons de tout mélanger. Il y a l'immigration d'un coté, et c'est un vaste sujet. Il y a l'intégration de l'autre. Ce ne sont pas des étrangers de passage, ni tout juste arrivés. Ce sont des gens qui sont là pour longtemps et même, pour l'essentiel, nés en France."Le but est de lutter contre les discriminations "avec cette folie du renvoi systématique aux origines."

"Je veux fonder notre action sur l'accès de tous au droit commun pour que la Nation demeure et se renforce avec des citoyens dont la diversité d'origine, de culture et de religion est plus vaste aujourd'hui qu'hier." (Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre).

"Pas de dérive vers les controverses ethniques ou religieuses, juste le droit commun pour tous."

Angotti pense à son aïeul qui a quitté la pauvreté de la Calabre pour construire une nouvelle vie en France. Plus personne ne doute des capacités d'intégration des "Ritals".

Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, n'est pas vraiment sur la même longueur d'onde : "les Roms ont vocation à retourner en Roumanie ou en Bulgarie". L'expulsion de Léonarda, Rom originaire du Kosovo,  arrêtée lors d'une sortie scolaire donnera un éclairage médiatique à la question.

Epilogue : Après le remplacement de Jean-Marc Ayrault par Manuel Valls, malgré la publication du poste au Journal Officiel, aucun Délégué interministériel chargé des politiques d'intégration n'a jamais été nommé, aucun plan d'action gouvernemental n'a été mis en œuvre.

Le nouveau Premier Ministre, Espagnol parfaitement intégré, considère probablement qu'il n'y a pas besoin de mesures spécifiques pour y parvenir...

 

"Ô joie d'être à l'endroit où il faut être. Entre soi. En oubliant le monde autour."

Anecdote : "tout le monde a pleuré la mort de Bérégovoy, mais Balladur a interdit aux secrétaires d'aller aux obsèques."

 

13/05/2017

Caricatures contre la guerre

Exposition du 18ème Salon international de

caricatures contre la guerre

Centre culturel de Serbie (face au Centre Pompidou)

 

Kragujevac, en Serbie, est l'équivalent de notre Oradour. En octobre 1941, l'armée allemande y a massacré 3.000 civils, dont de nombreux jeunes arrêtés dans leur collège ou leur lycée.

En souvenir de cette tragédie, la ville a créé, en 1981,  un Salon biennal international de la caricature contre la guerre.

L'exposition présentée au centre culturel serbe de Paris a déjà été présentée, après Kragujevac,  dans les locaux de l'Union européenne à New-York ainsi qu'au siège de la Commission européenne à Bruxelles.

Elle donne à voir 86 œuvres retenues par le jury parmi les 793 qui lui avaient été envoyées.

Elle regardant ces dessins pacifistes pleins d'humour, mon esprit était rempli du souvenir des horreurs de la guerre d'éclatement de la Yougoslavie. Horreurs dont les populations serbes furent souvent victimes, mais dont l'armée serbe fut trop souvent responsable...

 

18:10 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo