06/02/2022
Prise de la Bastille
14 Juillet
Eric Vuillard
éditions Babel poche / Actes Sud
Après le succès mérité de "L'ordre du jour" Goncourt 2017, les éditions Actes Sud ont décidé de republié "14 juillet" en livre de poche. Il s'agit d'un récit, comme "L'ordre du jour", "La guerre des pauvres".
Le grand mérite de ce récit est de donner de la chair à tous ces personnages du peuple de Paris qui vont faire tomber le symbole de l'arbitraire. Parmi ceux qui se trouvaient devant les fossés de la Bastille, je note un "Valin" de 22 ans.
Le 14 juillet commence le 28 avril quand les ouvriers d'une manufacture royale, menacés d'une baisse de salaire, se révoltent. Révolte durement réprimée par les soldats. "On parle de plus de 300 morts. On raconte qu'à part celle du 10 août 1792, ce fut la journée la plus meurtrière de la Révolution."
"La nuit du 14 juillet fut sans doute la plus agitée, la plus heureuse, mais aussi la plus tourmentée qu'une ville ait jamais connue"
"La France était un pays jeune, incroyablement jeune. Les révolutionnaires furent de très jeunes gens."
"La France était ouverte aux marchandises anglaises, et les riches clients s'adressent à présent à des fournisseurs étrangers qui vendent à meilleur prix. Des ateliers ferment, on réduit les effectifs."
"C'est depuis la foule sans nom qu'il faut envisager les choses. Et l'on doit raconter ce qui n'est pas écrit."
17:14 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire
02/02/2022
Souvenirs, souvenirs 2
Tu le sais bien, le temps passe
Catherine Nay
éditions Bouquins
Catherine Nay raconte bien, sans souci d'objectivité. Elle raconte des confidences qui lui ont été faites. Surtout venant de sa famille politique.
Ce volume va se 1995 (élections de Chirac) à 2007 (élection de Macron).
Clairement, elle aime Chirac et prend la défense de Bernadette.
Concernant Sarkozy, elle n'aime pas Cécilia et lui impute les erreurs de son mari. Elle aime Carla dont elle vante les qualités.
Elle n'aime pas la gauche. Ni Jospin, ni Hollande ne trouve grâce à ses yeux.
Personnages de second plan : Juppé, de Villepin et Séguin.
"Monsieur le Ministre, vous savez que le chocolat, c'est bon pour le moral et pour le sexe. Moi à mon âge, c'est surtout pour le moral, mais vous, vous êtes encore jeune ! " (Chirac à Moscovici)
"J'ai réinventé le passé pour voir la beauté de l'avenir" (Aragon)
"Pour gagner il faut détester l'ennemi" (Jacques Pilhan, conseiller en communication de Mitterrand puis de Chirac)
"La politique n'est ni une logique ni une morale. C'est d'abord une dynamique" (Pilhan)
"La beauté du désir, c'est quand c'est réciproque" (Jospin)
"Moi, me faire élire député ? Mais ça racornit, ça rapetisse..." ; "comment voulez vous que les députés soient intelligents ? Ils ont presque tous été conseillers généraux avant..."
"en matière de popularité, les politologues le savent : on descend par l'ascenseur, on remonte par les escaliers"
16:38 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique