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07/02/2024

le chagrin des lendemains

Les jours d'après

Patrice Duhamel et Jacques Santamaria

éditions de l'Observatoire

 

"Toute vie consacrée à l'action publique se trouve bouleversée par un moment douloureux : celui où tout s'arrête."

De De Gaulle à Valls, de Giscard à Delors, de Simone Veil à Jospin, ils ont connu ce moment où ils doivent s'éloigner du pouvoir, éventuellement avec l'espoir d'y revenir. Souvent ils ne comprennent pas pourquoi. En général ils ne se sont pas préparés pour ce moment.

Les auteurs étudient ce moment particulier pour 23 personnalités, ainsi que pour des personnalités moins connues, regroupées en deux chapitres : "la peine des grands barons" et "les blues des fantassins" car les entourages souffrent également de la perte d'une parcelle de pouvoir.

merci pour ce moment...

 

10:53 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique

21/07/2023

Un Rocard, sinon rien !

Rocard, l'enchanteur désenchanté

Jean-Michel Djian

éditions Le Cherche Midi

 

Sylvie Rocard a permis à l'auteur d'accéder aux archives personnelles de son mari.

Michel Rocard est enterré en Corse, selon ses dernières volontés. Parmi ses voisins proches : Jacques Dutronc qui au cimetière a lancé : "Un Rocard sinon rien" et d'expliquer ensuite "c'était ce que je pouvais exprimer de mieux après la disparition d'un type aussi rare."

Jean-Michel Djian révèle un Rocard méconnu, farouchement déterminer à pratiquer son "parler vrai" qui a provoqué quelques fâcheries. A plus de 80 ans il n'hésite pas à jouer les donneurs de leçons et à ce niveau les gens de pouvoir n'aiment pas...Il est désenchanté car plus personne n'écoute plus ses explications sur la complexité du monde. Cela fait déjà quelques années qu'il fait acte de candidature pour prendre des responsabilités. Mais son heure est passée !

 

"Nous étions, moi et mes amis, de bons gestionnaires et de mauvais candidats."

"Après des vies denses, épiques et douloureuses, après que la politique nous a déçus, seuls compte l'amour et l'amitié."

"La gauche française est singulière, parce que elle est née de l'accouplement unique entre le marxisme et le jacobinisme"

"Il faut du beau, quelque chose qui nous dépasse, c'est dans la nature de l'homme d'aller creuser le mystère. Il faut admettre Mitterrand l'avait compris"

"Ces Anglais feraient mieux de quitter l'Europe plutôt que de l'emmerder."

 

11:44 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique

03/03/2023

Fille de, épouse de...

Après tant de silences

Constance Guichard-Poniatowski

éditions Bouquins / mémoires

 

Constance, fille d'Olivier Guichard, "baron" du gaullisme, plusieurs fois ministre, collaborateur du Général, ami de Georges Pompidou,  épouse de Ladislas Poniatowski, fils de Michel, le bras droit de VGE.

Son père et son beau-père s'entendent assez bien à condition de ne pas aborder la question du gaullisme. Au moins un point commun : l'anti-communisme viscéral.

Il y a quelques années j'avais lu le livre d'une des filles de Michel Noir "Mieux vaut perdre sa fille que les élections." Pas de règlement de compte dans le livre de la fille d'Olivier Guichard, même si elle regrette les silences de son père, sa distance, ses absences.

Bac en 69, mariée en 71, Constance est incontestablement de ma génération. Mais pas de mon milieu social car chez les Guichard il n'est pas question que les femmes travaillent. Constance sera la première de la lignée à refuser cette règle. Elle finira directrice de "Fémina", hebdomadaire qui était donné avec le Midi Libre du dimanche.

En raison de cette identité de génération elle parle d'évènements que j'ai également vécus. Pas avec les mêmes réactions. Mais je lui pardonne puisqu'elle avoue que le candidat qu'elle soutenait aux différentes élections présidentielles n'a jamais passé le premier tour.

 

"Dans la famille Guichard on la ferme sur tout ce qui est vraiment important et on fait sien le silence de plomb qui règne".

"Lorsqu'il s'agit d'écrire sur des être humains, il n'y a plus d'objectivité qui tienne"

"C'est important pour des filles de voir peu leur père ; elles l'admirent d'autant plus et cela leur fait plus d'effet que s'il est là tout le temps" (la mère de Constance)

"La vraie patrie des enfants est celle des vacances heureuses" (Olivier Guichard)

"Il faut avoir le diable au corps et l'âme bien basse pour faire le métier de candidat à la députation" (Prosper Mérimée)

"Comme le soulignait Talleyrand, le talent d'un homme se reconnaît au nombre de ses ennemis"

 

08:23 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique

25/02/2023

Hommage à Jean Le Garrec

Jean Le Garrec vient de décéder à l'âge de 93 ans.

Je l'ai connu dans l'Essonne dans les années 70. Il était cadre supérieur chez IBM et signait d'un pseudonyme ses articles politiques.

Au fameux Congrès de Metz où s'affrontèrent les partisans de François Mitterrand et ceux de Michel Rocard, Jean a fait le choix de Pierre Mauroy qui préconisait la synthèse et le rassemblement. Je l'ai suivi dans ce choix et ne l'ai jamais regretté.

En 81,  Jean a été chargé au gouvernement des nationalisations. Aujourd'hui il n'y a plus de débat sur la question car même les communistes ont compris que les nationalisations ne changeaient pas la condition des travailleurs,  mais à l'époque la question se posait des nationalisations à 100% ou en se contentant d'une participation majoritaire. Jean, discipliné, a suivi la ligne gouvernementale.

Jean était d'abord un militant. En 82, il a suscité une réaction épidermique des communistes en venant me soutenir pour une élection cantonnale où j'affrontais au premier tour un sortant communiste.

Jean ne me connaissait pas si bien puisqu'il m'a proposé de devenir son Chef de cabinet. Proposition flatteuse mais que j'ai refusé. Je préférais rester au Groupe socialiste du Parlement européen. Ce qui était également le choix de mon épouse.

Jean était président de la commission des affaires sociales à l'Assemblée nationale quand Martine Aubry était ministre avec cette responsabilité. Il se sont très bien entendus pour travailler ensemble.

Une vie de militant socialiste fidèle.

 

07:55 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique

02/04/2022

Traquer l'info

L'obsession du pouvoir

scénario : Gérard Davet & Fabrice Lhomme

Dessin : Pierre Van Hove

Couleurs : Mathilda

éditions Delcourt

 

Deux journalistes enquêteurs du Monde ont suivi les trois derniers présidents de la République, y compris l'actuel. Leur "Un président ne devrait pas dire ça...", issu de plus de soixante rencontres avec François Hollande a probablement contribué à l'impossibilité pour celui-ci de se représenter. Avec Hollande, comme avec tous les autres, en particulier Fillon, tout était enregistré. Pas moyen de démentir.

Les auteurs montrent les trajectoires de Sarko et Hollande à partir de 81, jusqu'à l'apparition, et la victoire,  de Macron, de l'ascension à la berézina de l'un puis de l'autre.

"Trop omnibulés par leur rivalité et leur ego, ils ne sont même pas en état de se représenter."

"interviewer les témoins sensibles à deux, ça permet d'éviter les temps faibles et de ne rien oublier"

"Les journalistes ont le droit, et même le devoir d'obtenir les documents couverts par le secret de l'instruction."

"le journalisme, c'est le contact et la distance" (Hubert Beuve-Méry)

"Nicolas Sarkozy ne parvient pas à se debarasser de ses trop nombreux boulets judiciaires"

"Hollande a un atout formidable, celui de ne pas avoir été pris au sérieux par ses pairs" (Nicolas Sarkozy)

"Macron c'est moi"  (François Hollande à ceux qui s'inquiétaient)

"Je pense que Macron est authentiquement de gauche" (François Hollande lors de la nomination de Macron au ministère des finances)

"L'enfer, c'est la vérité perçue trop tard" (Thomas Hobbes)

 

 

08:48 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique, bd