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11/06/2009

guerres d'aujourd'hui

Guerres d'aujourd'hui

 

Afghanistan, Israël, Palestine, Irak, Iran, Darfour, Géorgie, Tibet, Liban, Colombie

 

Pourquoi ces conflits ? Peut-on les résoudre ?

 

Sous la direction de Sara Daniel

 

Préface d'Hubert Védrine, Postface de Pierre Hassner

 

Editions Delavilla

 

 

L'intérêt de ce livre est que,  pour chaque étude de cas,  il a été fait appel à un(e) spécialiste incontestable de la question (universitaire, diplomate, journaliste spécialisé) : présentation du conflit, acteurs, et surtout "comment en sortir", non pas avec des "y a qu'à...", mais d'intéressantes pistes de réflexions, à chaque fois à l'échelon régional, car s'il y avait des recettes "miracles", elles seraient appliquées depuis longtemps.

Pour en savoir plus la bibliographie est complétée par l'adresse des sites internet de références.

Ces explications nous aident à mieux comprendre les informations qui continuent à arriver des pays concernés.

Malgré la globalisation,  les situations sont diverses.

Si une conclusion générale pouvait être tirée, ce serait que notre monde a toujours besoin d'une autorité commune capable d'arbitrer les différents, avec la légitimité et la force pour imposer les solutions, et qu'il reste beaucoup de progrès à faire à l'ONU pour être cette force capable d'éviter les conflits, et pour faire respecter ses décisions et ses "résolutions".

 

11:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique

29/01/2009

Géopolitique

Géopolitique

 

La longue histoire d'aujourd'hui

 

Yves Lacoste

 

Editions Larousse

 

 

J'ai eu la chance d'avoir Yves Lacoste comme professeur de géographie, à l'université de Paris 8 Vincennes. Il y a quarante ans. Comme le temps passe...

Je suivais ses cours, passionnants,  de "géographie du développement", sans savoir que, longtemps plus tard,  pendant dix ans,  je participerai aux travaux de l'Assemblée Parlementaire Paritaire ACP/UE.

 

Ce livre montre bien que la géopolitique est le carrefour de la géographie, de l'histoire et de la politique,  la mise en perspective des problèmes politiques d'aujourd'hui, concernant des affaires "étrangères",  qui ne le sont pas tant que ça,  grâce à la géographie et à l'histoire.

 

Après une première partie un peu théorique sur le thème "qu'est-ce que la géopolitique ?",  une seconde sur l'hyper puissance américaine, une troisième sur la géopolitique des grandes nations, viennent "les points chauds du globe", lecture indispensable pour nous aider à comprendre ce qui se passe dans le monde, et ce que nous en racontent nos journaux : Afrique, Méditerranée, Balkans, Caucase, Afghanistan, Irak et Iran, Israël et Palestine...

 

Un ouvrage de référence !

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique

09/10/2008

un monde sans frontières ?

L'obsession des frontières

 

Michel Foucher

 

Editions Perrin

 

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la "mondialisation", la "globalisation", n'ont pas effacé les frontières.

Au contraire : l'éclatement de l'URSS et de la Yougoslavie ont multiplié les frontières, internationalement reconnues, ou non. L'Abkhazie, l'Ossétie, le Kosovo nous montrent l'actualité de la question. Sans parler de toutes ces Nations sans Etat !

En Europe, le continent le plus morcelé de la planète, la moitié des frontières datent d'après 1945 et le quart sont postérieures à 1990.

"La frontière est d'autant plus instrumentalisée que l'Etat est récent et manque de cohésion interne". "La limite sert de lieu métaphorique à l'identité nationale".

D'autant plus que "l'accès à l'indépendance doit se payer d'une acceptation préalable de limites préexistantes".

"L'instrumentalisation des frontières fait pleinement partie du dispositif de fabrication des Nations, au même titre que la réécriture de l'Histoire."

De plus, comme l'ont bien compris Poutine, et le Président géorgien, "les bruits de bottes sur les confins fabriquent de la cohésion autour du leader".

Pour trois réunifications (Allemagne, Vietnam et Yémen), combien de kilomètres de nouvelles frontières ?

Les conflits "gelés" risquent à tout moment de ne plus l'être, puisqu'il n'y a plus de guerre "froide".

Jamais on a autant délimité, clôturé des "frontières", surtout quand elles n'en sont pas,  en profitant des toutes les possibilités de l'électronique (USA, Israël, Chypre, Ulster,  Cachemire, Sahara occidental, Koweït, Bengale, Botswana, etc.).

Les frontières cessent souvent d'être les lieux de rencontres et d'échanges qu'elles étaient dans l'Histoire, pour devenir des coupures, des lignes de confrontation,  comme autant de "rideaux de fer".

"Les frontières se sont transformées en membranes asymétriques autorisant la sortie, mais protégeant l'entrée". Mais "la clôture est d'abord un message politique à usage interne", "au prix d'un amalgame entre migration illégale, criminalité et risques terroristes".

 

"L'homme moderne paie sa liberté d'aller et venir d'une surveillance accrue".

 

Faisant le tour du globe, n'oubliant aucun continent, aucune île, l'auteur, géographe et diplomate, Directeur du "Centre d'analyses et de prévisions" du ministère des affaires étrangères montre les réalités frontalières concrètes,  pour étayer ses analyses.

 

Le livre se termine par différents scenarii possibles pour l'Union européenne de demain, car "nous ne pouvons pas dire où se situent les frontières de l'Europe" :

- L'Union européenne n'ayant "rien de mieux à offrir qu'elle même", tous les conflits débouchent sur des promesses de futures adhésions. "On voit mal comment l'intégration à l'Union règlera, comme par miracle, des questions nationales", mais "la valeur européenne essentielle est la résolution négociée et démocratique des différends".

- "Chaque Etat membre estime bénéfique de faciliter l'intégration de son voisin immédiat". Il faudra alors intensifier "les transferts en direction des périphéries les moins développées, de manière à réduire les écarts".

- "Pour le Caucase du Sud, le nouvel argument en faveur de l'adhésion est d'assurer la sécurité des approvisionnements énergétiques".

 

Le "Conseil de l'Europe", Russie comprise, compte 46 membres. N'y sont pas les Etats non encore reconnus à l'ONU, comme le Kosovo. Sans parler de l'Ossétie, de l'Abkhazie, de la Transnistrie...

 

19/04/2008

Continuer l'Histoire

Continuer l'Histoire

 

 

Hubert Védrine

 

 

Flammarion : "Champs actuels" n°766

 

 

 

 

Hubert Védrine a été le conseiller "diplomatique" de François Mitterrand  et le ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin,  qui cohabitait avec Jacques Chirac alors Président de la République.

 

 

Dans ce petit livre,  il montre que l'Histoire ne s'est pas terminée avec la chute du Mur de Berlin et l'effondrement du communisme à l'est de l'Europe.

 

L'Irak et l'Afghanistan montrent aux Américains qu'ils ne sont pas tout puissant, qu'il n'y a pas de légitimité et encore moins d'efficacité à imposer la démocratie de l'extérieur, parce que, comme le disait Octavio Paz : "la démocratie, ce n'est pas du café instantané".

 

L'Union européenne est en pleine crise, ne sachant plus ce qu'elle est, ce qu'elle veut et où elle va.

 

 

Hubert Védrine propose une politique réaliste, basée sur les rapports de forces et les possibilités concrètes face aux nouveaux enjeux, en particulier écologiques.

 

Prémonitoire, il annonce que les USA cherchent à faire de l'OTAN élargie une ONU "à leur main".

 

Il alerte sur l'illusion de voir dans la "société civile" (les ONG) "l'instrument privilégié du dépassement des Etats-nations". D'autant que "sur 192 pays que compte le monde, 130 n'abritent pas d'ONG, alors que les plus puissantes sont presque toutes anglo-saxonnes".

 

 

 

Extraits :

 

 

"Les lignes de fracture passent d'abord entre riches et pauvres. - de 2% de l'humanité possèdent 50% du patrimoine des ménages, alors que 50% ne possèdent que 1%"... fractures entre puissants et vulnérables".

 

 

"Le "fanatisme des marchés" a entraîné un accroissement massif des revenus spéculatifs".

 

 

"Ce n'est pas le "choc des civilisations", mais le chocs des incultures, le choc des ignorances, se nourrissant de préjugés et de peurs réciproques, attisées par la situation au Proche-Orient."

 

 

"L'Islam est saisi d'une fièvre de revanche et d'affirmation, en réaction à une occidentalisation forcée."

 

 

"La mondialisation est une compétition permanente débridée, une guerre entre capitalismes, dont le système social européen pourrait bien être la première victime".

 

 

"Cette nouvelle économie assure sa rentabilité en se défaussant sur la société de la plus grande part des coûts sociaux, humains et environnementaux."

 

 

"Le devoir d'intégrer au plus tôt les pays est-européens libérés du communisme a tenu lieu de programme à l'Union européenne. Il n'y a plus de projet d'avenir partagé".

 

 

"Aucun citoyen ne pourra s'identifier politiquement, culturellement, personnellement à cet ensemble incertain et trop dilaté, à cette sorte de sous-ONU."

 

 

"Le monde gagnerait beaucoup à ce que les Européens s'accordent sur une ligne claire à propos de la question russe, chinoise, asiatique, arabe, africaine, latino-américaine, sur la lutte contre le terrorisme, sur l'encouragement à la démocratisation, sur Kyoto, Doha, sur la réforme de l'ONU."

 

 

"La situation des enfants d'immigrés, déclassés, rejetés, toujours pas vraiment intégrés, n'est qu'un des symptômes les plus criants de la désagrégation du lien social".

 

 

"Le langage diplomatique international est devenu "de gauche" : sécurité, paix, prévention des conflits, coopération internationale, développement".

 

 

"L'Occident, qui a cru être le seul maître et le grand ordonnateur du monde global de l'après guerre froide, doit reconnaître qu'il n'a plus le monopole de l'Histoire".

 

 

08:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, géopolitique