30/06/2025
sauver Zelensky
Opération Zelensky
Alain Bauer
éditions First
Il y a dans ce roman deux volets : l'un basé sur la réalité des faits : l'attaque de l'Ukraine par la Russie, l'autre totalement fantaisiste qui imagine un service de renseignements privé, mais financé par certains pays, avec une équipe haute en couleurs, chargée de protéger le président ukrainien en démasquant des traitres dans l'entourage de Zélensky.
J'ai préféré ce qui était historique. En particulier l'évocation de ces milliers d'enfants ukrainiens raflés dans leurs écoles pour être "rééduqués" en Russie, ainsi que les massacres de Boutcha.
"On vous dit que nous sommes des nazis. Mais comment un peuple qui a donné plus de huit millions de vies pour la victoire sur le nazisme peut-il soutenir le nazisme ? Comment pourrais-je être un nazi ? "
"Pour les Ukrainiens, ce qui était essentiel était de ne pas répéter Budapest. En effet, l'Ukraine avait signé en 1994 le mémorandum de Budapest, dans le cadre du traité de non-prolifération nucléaire. Elle avait donné son accord pour abandonner son arsenal nucléaire, qui était à l'époque le troisième mondial. En contrepartie, elle obtenait le respect absolu de sa souveraineté territoriale, Crimée incluse, garantie par la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la Russie...qui en oublièrent les termes en 2014, lors de la première intervention des Russes et de leurs alliés du Donbass sur place."
Alain Bauer est responsable du pôle "sécurité, défense et renseignement" du Conservatoire national des arts et métiers."
08:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine
25/10/2024
en Ukraine du temps de l'URSS
Jeunesse soviétique en Ukraine
Tania Gerbet
(Tetyana Viltalyevna Novojenina)
éditions Nombre 7
Devenue Française par mariage, Tania vient de l'Ouest de l'Ukraine, carrefour de peuples, et donc de langues et de religions. Les Polonais, comme sa grand-mère, parlent leur langue et sont catholiques. Ceux venus de l'Est, comme son grand-père, parlent russe et ne sont pas très religieux. La langue russe est dominante car c'est celle de "L'Union soviétique". Les Ukrainiens le parlaient plus ou moins bien. Tania ne l'a pas vraiment parlé avant l'université.
Après l'indépendance la langue ukrainienne a repris de la vigueur. La grande majorité des Ukrainiens sont de religion orthodoxe. Dans l'Ouest l'Eglise orthodoxe est "uniate". Elle reconnait l'autorité du pape catholique. religion persécutée par les Russes.
Au collège puis au lycée Tania est membre des Jeunesses communistes, sans que cela ait une signification idéologique. Mais un grand intérêt social.
Elle nous raconte sa vie au village, l'école, les loisirs, les amitiés, les fêtes...et Tchernobyl, avant la chute de l'URSS...pour finir par l'agression russe.
Un témoignage des plus intéressants.
"J'ai demandé des dessins des enfants des écoles. Leur réception fut pire que les discours : des morts jonchant le sol, des avions menaçants, des maisons éventrées, des soldats braquant des armes sur des femmes poussant des landaus."
Les bénéfices de la vente de ce livre sont versés à "Solidarité Ukraine 34" pour l'envoi de colis en Ukraine, en priorité de matériel médical (fauteuils roulants, orthèses).
07:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine
27/03/2023
Conséquences planétaires de l'onde de choc ukrainienne
Le monde de demain
Pierre Servent
éditions Robert Laffont
"On ne peut complètement écarter l'idée selon laquelle nous serions à un souffle (de bombe) de la troisième Guerre mondiale." "Le risque, c'est la connerie de trop".
"Les forces du tsar ravagent leur voisin et occupent 18% du territoire, contre 8% au début de la guerre. Moscou ne les rendra jamais. Plusieurs centaines de milliers d'Ukrainiens ont été déplacés en Russie. L'empire des tsars et celui de Staline ont toujours pratiqué ces transferts de population pour russifier ce qui ne l'était pas."
"l'armé russe, méprisants les droits de la guerre et la vie des civils, surtout capable de broyer par l'artillerie les forces adverses comme hier en Tchétchénie ou en Syrie." "Conquérir, c'est une chose : occuper, tenir et administrer en est une autre."
"Soucieux de plaire au tsar, ses services de renseignements l'ont entretenu dans l'illusion d'une Ukraine prête à s'offrir avec joie aux assauts des soudards russes."
"Pierre le Grand ne faisait aucune conquête quand il envahissait ses voisins : il se contentait de "reprendre" ce qui "était dû à la Russie".
"cette pratique du mensonge consiste aujourd'hui à passer son temps à se présenter en victime des appétits des autres." "le renard russe, la gueule encore pleine des plumes des poulets moldaves, géorgiens et ukrainiens, entendait protester haut et fort contre la menace que représentait à ses yeux le fait que les volatiles européens du flanc Est de l'OTAN cherchaient à doubler leur grillage protecteur." "le bellicisme russe a plus fait, en quelques mois, pour la cohésion et le renforcement de l'OTAN que des années de bonnes volontés affichées et de réformes."
"l'armée russe semble avoir concentré dans ses veines le pire de l'héritage soviétique : inertie, apathie, routine, mensonge, rigidité et sous-équipement."
"Poutine a besoin d'un ennemi pour sauver son pouvoir."
08:30 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine
11/03/2023
Du Dombas à la Crimée
Las abeilles grises
Andreï Kourkov
Prix Médicis étranger 2022
éditions Liana Levi
Ce roman a été écrit avant la tentative d'invasion de l'Ukraine par les forces russes mais il garde toute sa pertinence.
Sergueïtch habite dans la zone "grise" entre l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes du Donbas . Il travaillait dans les mines de charbon, il a attrapé la silicose et s'occupe à plein temps de ses six ruches qui l'aident à vivre. Le village a été déserté. Il ne reste plus que Sergueïtch et son copain/ ennemi depuis le temps de l'école. Il est ukrainien mais parle couramment le russe. Sauf qu'il n'a plus grand monde à qui parler.
Le printemps venu, il charge les ruches sur une remorque et part vers le sud-ouest. Il sympathise avec une épicière avec qui il fait du troc : miel contre nourriture. Les villageois le regardent avec méfiance, puisqu'il vient de l'Est.
Il reprend la route en direction de la Crimée occupée par les Russes qui cherchent à expulser les Tatars, comme Catherine II l'avait fait en son temps. Serguieïtch cherche un ami apiculteur rencontré dans un congrès. Il n'est plus là mais sa famille est accueillante. Il peut installer ses ruches à coté de celles de son ami.
Andreï Kourkov est un écrivain ukrainien de langue russe. Il prouve que les Ukrainiens de langue russe ne sont pas pour autant des partisans de Poutine et de l'annexion de leur pays.
"la pègre locale, renforcée par l'internationale militaire russe"
"allez savoir ce qui est important dans une vie familiale : l'amour ou la patience ?"
"Qu'est-ce qui se passe ? lui demanda-t-il.
- La victoire ! dit l'autre, radieux. La victoire !
-Mais qui est le vainqueur ?
- Je ne sais pas dit Pachka, mais on s'en fout ! L'important, c'est que c'est la victoire! La fin de la guerre !"
07:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, ukraine
19/07/2022
Au coeur de la DGSE
Sauvez Zelensky !
Victor K.
éditions Robert Laffont
L'auteur est présenté par son éditeur comme un "agent de terrain" ayant travaillé pendant plus de vingt ans pour la DGSE.
Ce roman raconte une mission totalement imaginaire du service "Action" de la DGSE. Il s'agit non pas de sauver le président ukrainien comme pourrait le faire croire le titre, mais de protéger, en deuxième rideau, sa famille, femme et enfant, dans un souterrain de la capitale puis à proximité de la Roumanie, afin de pouvoir l'exfiltrer si besoin.
Autre opération, dans le même, temps, permettre à la "chérie" de Poutine de s'enfuir loin du Tsar.
Enfin, il s'agit de livraisons de matériel létal, clandestines afin de ne pas faire apparaître la France comme bélligérante.
"Les conflits exacerbent les libidos. L'impératif de survie, de profiter, encore un peu, de plaisir, de revenir aux besoins primaires de son corps pour oublier le pire." J'ai trouvé les scènes "érotiques" proches du ridicule.
08:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, espionnage, ukraine