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02/11/2023

Les dominicains et la peste

Croix de cendre

Antoine Sénanque

grasset

 

1348 : la peste déferle sur l'Europe

1367 : deux jeunes dominicains se rendent à Toulouse pour acheter des vélins destinés à recueillir l'ultime confession du prieur de leur monastère.

Rivalité entre les deux ordres mendiants, franciscain et dominicain. Rivalité entre le pape et l'empereur.  "Les franciscains, fidèles à l'empereur complotaient contre les dominicains fidèles au pape. " L'Inquisition qui ne lâche rien et se permet tous les abus, toutes les tortures.

Ceux qui ont aimé "Au nom de la rose" trouveront bien des similitudes.

Le prieur est un élève de Maître Eckhart. Les passages théologiques sont un peu difficiles à suivre pour les béotiens. Plus difficiles que le roman d'aventures. Comme il n'y a pas de certitude sur la mort du maître, le romancier peut avancer sa version.

Les dominicains ont ils une lourde responsabilité dans la propagation de la peste en Europe ? "La peste était la maladie de l'apocalypse".

 

"et je te porterai encore dans le feu qui me consumera

je te porterai comme une croix de cendre,

une croix de vent et de néant."

 

"La règle dominicaine voulait qu'aucune réponse ne soit précipitée, même si les mots arrivaient vite aux lèvres."

"L'Eglise n'aurait jamais dû laisser s'échapper la médecines de ses couvents."

"Il a voulu savoir plus qu'il ne convenait"

"Tous ces morts qui n'ont pas besoin de terre pour être ensevelis et qui se retrouvent dans les cheminées éteintes. Toutes ces croix de cendre que nous devons leur dresser...Et comme eux, sans sépultures, nos espérances, nos joies, nos certitudes... Combien de croix de cendre à travers le sol de nos cellules pour nos désillusions ?"

"Si tu aimes l'amour, tu aimes Dieu" (Saint Augustin)

 

12:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman historique

18/04/2023

Paternités douteuses, Islande XVIIIe siècle

Le roi et l'horloger

Arnaldur Indridason

éditions Métailié

 

Le roi, c'est Christian VII du Danemark dont l'Islande est une colonie.

L'horloger est un Islandais immigré à Copenhague.

L'horloger répare,  dans les archives du palais royal une horloge du maître horloger suisse Isaac Habrecht qui a réalisé également l'horloge de la cathédrale de Strasbourg.

L'horloger reçoit régulièrement la visite du monarque qui s'intéresse plus à la vie dans la lointaine Islande qu'à l'horloge.

L'horloger raconte donc au souverain comment son père et sa gouvernante ont été condamnés à mort pour fornication hors mariage et pour un inceste imaginaire.

Hors, il se trouve que Christian VII lui même préférait forniquer avec des prostituées qu'avec la reine, mais que, pour sauver la face de son épouse Caroline-Mathilde,  il a endossé la paternité de la fille conçue avec son amant, le médecin de la famille royale devenu Régent. Fait qui lui aurait valu la peine de mort en Islande. Mais, comme disait La Fontaine "selon que vous serez puissant ou misérable..." C'est donc l'amant et non le roi qui a été condamné à mort. L'histoire de Johann Strense a été raconté dans le film "A Royal Affair" en 2012 avec Mads Mikkelsen dans le rôle de Struense.

Le roi ne peut qu'entendre dans le récit le reflet de sa propre faute.

En Islande à cette époque les femmes condamnées à mort étaient noyées, enfermées dans un sac lesté de pierres. L'eau étant supposée les laver de leurs péchés...

 

"En fin de compte, le roi n'avait jamais été plus heureux qu'en compagnie du petit peuple qu'il avait fréquenté pendant ses années dorées."

"L'horloger se laissa tomber dans le fauteuil en essayant de se rappeler combien de fois il avait fait état dans son récit de paternités douteuses. Et combien de fois elles étaient assorties de duperies, de mensonges,de tromperies et de dérobades."

 

19/03/2022

Guerres de religions à Paris et Amsterdam

La cité de larmes

Kate Mosse

éditions Sonatine

 

La "Cité de feu" racontait les guerres de religions à Carcassonne et Toulouse. Un protestant et une catholique s'aimaient d'amour tendre. Les voilà dix ans plus tard, toujours amoureux et chargés de famille. Ils sont invités au mariage du protestant Henri de Navarre avec la catholique Marguerite de Valois qui restera dans l'Histoire sous le nom de "Reine Margot".

Ils sont donc, à Paris,  la nuit de la Saint Barthélémy. Certains d'entre eux dans les rues. Ils parviennent à s'enfuir en bateau, changent de bateau à Rouen direction Amsterdam, seule ville de Hollande encore tenue par les catholiques. La guerre fait rage entre les troupes espagnoles d'occupation, catholiques et les révoltés menés par le prince d'Orange, protestants qui demandent leur indépendance.

Le couple venu de France se veut la preuve que la coexistence pacifique est possible. Dans le roman, si tous les catholiques ne sont pas des méchants, les principaux méchants sont catholiques, à commencer par Henri de Guise !

 

"Limoges faisait partie d'une des principautés gouvernées par Jeanne d'Albret, reine de Navarre et était contrôlée par les forces huguenotes."

"Le bruit court que la reine de Navarre a été empoisonnée par la reine mère, Catherine de Médicis."

"Les taxes avaient été augmentées pour financer le mariage royal malgré trois ans de mauvaises récoltes."

 

17:22 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman historique