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15/10/2006

un élu local

François Mitterrand et la Bourgogne

 

 

Jacques Boucaud

 

(Journaliste au Progrès de Lyon)

 

 

Editions "A contrario"

 

 

 

"Lui seul ne sait pas qu'il est mort", avait-il coutume de dire aux enterrements.

 

10 ans (en janvier) qu'il est décédé et personne ne peut l'ignorer, vue la quantité de livres publiés à cette occasion. Certains ont été évoqués sur ce blog.

 

Celui-ci parle de l'homme sous un angle inhabituel car non parisien : son ancrage local.

 

Pendant quarante ans François Mitterrand a été élu de Bourgogne, et plus spécialement de la Nièvre.

 

Tout d'abord élu, député, en 1946,  peu présent, quand le scrutin était de liste, il s'est "accroché" au terrain à partir du moment où il a été élu conseiller général de Montsauche, en 1949,  puis quand il est devenu maire de Château Chinon, 10 ans plus tard, même si tout le monde sait qu'il y habitait à l'hôtel,  du "vieux Morvan".

 

Il "quadrille" si bien le terrain, en "courant" d'une commune à l'autre tous les samedis, proverbialement en retard,  qu'il devient sénateur en 1958, avant de redevenir député en 1962, et Président du Conseil général en 1964.

 

Mais la Bourgogne de François Mitterrand ce n'est pas que le Morvan, c'est aussi le Sud de la Région, en particulier Cluny, où il a rencontré, pendant la résistance,  la femme qui allait devenir son épouse, et où sa famille est venue longtemps en vacances,  dans la maison familiale de Danielle,  et aussi Solutré, qu'il a rendu encore plus célèbre que le "Pouilly" voisin, sans oublier la communauté religieuse de Taizé et le pays de Lamartine (en particulier son fameux "lac").

 

Sa Bourgogne, c'est aussi la "colline inspirée" de Vézelay et le mont Beuvray où Danielle aurait souhaité qu'ils soient enterrés tous les deux. Idée qu'il a abandonné dès lors qu'une polémique naissait.

 

Sa Bourgogne, c'était "les forces de l'esprit" mais aussi la gastronomie bourguignonne, avec quelques uns des meilleurs "chefs" de France et de bons petits restaurants qui donnent envie d'y revenir (le livre contient quelques suggestions).

 

Château Chinon + Solutré + Vézelay + le mont Beuvray = quatre occasions de constater que François Mitterrand aimait les paysages dégagés et les horizons lointains. 

17:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

je ne pense pas qu'il était socialiste.
"de gauche", certes.

C'était un National, qui articulait les communautarismes,
et souvent véhiculait des "visions" toutes empreintes de clichés, les mêmes clichés qui président aux communautarismes et à leurs violences.

Enfin, je pense qu'il est entré en Résistance à la fin de Stalingrad.

Il a fait plus de mal à la gauche qu'il ne nous a fait de bien.
Quand on réfléchit au seul Gouvernement Mauroy, c'était en réalité un gouvernement populiste qui s'est bien gardé de réformer l'économie. Regardez donc les résultats.

bon courage tout de meme
Pierre le Belge de Lille

Écrit par : Belgo4.0 | 16/01/2009

Les commentaires sont fermés.