28/11/2007
Congo : une crise humanitaire comparable à celle du Darfour
A juste titre, l’opinion publique mondiale est sensibilisée au problème du Darfour : des vedettes de cinéma, des chanteurs célèbres, parlent de ce drame.
La crise humanitaire du Kivu n’est-elle pas comparable à celle du Darfour ?
350.000 déplacés internes depuis le début de l’année, portant à plus de 800.000 le nombre de ces déplacés, sans compter les dizaines de milliers de réfugiés qui, eux aussi, fuient leurs village et continuent à affluer dans les pays voisins.
Des centaines de milliers vivent, ou survivent, dans des camps, mais des dizaines de milliers d’autres restent inaccessibles aux secours.
Malgré les efforts des agences des Nations-Unies et des ONGs soutenues par l’Union européenne, les maladies comme le choléra et la rougeole se développent.
Il y a urgence à lutter contre les causes profondes de cette situation que sont les violences causées par les forces si justement qualifiées de « négatives ».
Il faut assurer la sécurité des populations, qu’elles puissent vivre et travailler en paix.
Il faut que l’Etat de droit, qui existe dans les textes, soit appliqué, et que ceux qui le violent, comme ils violent les femmes et les petites filles, que ceux-là soient certains qu’ils ne bénéficieront d’aucune impunité, qu’ils seront poursuivis, arrêtés et jugés, éventuellement par la « Cour pénale internationale » pour les responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, comme Thomas Lubanga et Germain Katanga.
Pour faire cesser ces violences, il faut désarmer toutes les milices armées, tous les groupes armés illégaux, au Nord comme au Sud Kivu, quelles que soient leurs motivations.
Tous ces combattants prétendent agir au nom des civils, mais ces civils sont leurs victimes et leurs otages.
Comme dans tous nos pays, seuls les élus, et non pas les groupes armés, représentent les populations.
Il faut désarmer les milices et les groupes armés illégaux, de façon pacifique, par la démobilisation et la réintégration, si cela est possible.
Si cela n’est pas possible, il est grand temps de mettre fin à ce problème par une politique active dans laquelle la communauté internationale doit prendre toutes ses responsabilités en donnant à la MONUC le mandat et les moyens d’apporter à l’armée congolaise une aide assez forte pour être décisive.
Il fait assurer la sécurité des populations de la République Démocratique du Congo, le développement de ce pays, la sortie de la misère de ses habitants sont à ce prix.
Et les pays voisins ont tout à y gagner, eux aussi.
08:30 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0)
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