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04/05/2011

Colombie : pour ne pas être un touriste ignorant

Colombie

 

Le petit futé

 

 

Ne croyez pas  les libraires qui vous affirment qu'ils n'existent aucun guide en français sur la Colombie (cela m'est arrivé à deux reprises !).

Non seulement Le petit futé est récent, mais il ne se contente pas de donner des bonnes adresses.

 

Toute la partie d'analyse politique est particulièrement intéressante : "tout ne serait pas rose aux pays des orchidées" (fleurs dont la Colombie est le premier producteur mondial, mais, malheureusement, contrairement à Bangkok et Singapour, il n'est pas possible d'en acheter à l'aéroport).

 

Les Colombiens ont suffisamment de lucidité pour avoir qualifié une partie de leur histoire de "patria boba" : la "patrie imbécile" !

Les auteurs n'hésitent pas à qualifier de "démocratie de pantins" la période 1930 à 1957,  et à expliquer que la création de la guérilla a résulté de l'impossibilité d'avoir accès à la représentation parlementaire,  monopolisée par les parti conservateur et libéral.

Avec ce rappel terrible : la dictature de Pinochet au Chili : 3.000 morts politiques, la dictature militaire en Argentine : 30.000 morts, la lutte contre les guérillas en Colombie : 300.000 morts, accompagnées d'un arsenal répressif impressionnant.

Et de souligner au passage l'échec du "Plan Colombie" qui avait pour but d'éradiquer la culture de coca : les cultures ont augmenté de 26% ! Et le "plan Colombie", dont les moyens ont été augmentés,  n'a officiellement plus pour but de lutter contre la drogue, mais contre le terrorisme...

Ce qui "justifie" que les dépenses militaires représentent le double du budget de la santé et le triple du budget de l'éducation...

Les auteurs nous expliquent que si les paysans continuent à cultiver la coca, c'est qu'elle rapporte dix fois plus que les cultures vivrières.

Mais l'essentiel des bénéfices vient de la commercialisation.

Les narcotrafiquants ont ainsi les moyens de recruter, parmi les plus pauvres,  une main d'œuvre bon marché, dévouée, et prête à tuer...et de réaliser "de véritables opérations sociales démagogiques dans les quartiers pauvres oubliés des services sociaux, construisant des écoles, des hôpitaux et des logements".

Néanmoins, "la plus grande partie des revenus de l'exportation de la drogue reste aux Etats-Unis".

 

Et aujourd'hui...

2% des propriétaires possèdent 80% des terres

10% des Colombiens possèdent 50% des richesses nationales.

45% de la population est en dessous du seuil de pauvreté.

 

Sur le plan touristique, je n'ai malheureusement pas eu le temps de visiter le musée de l'or de Bogota, ville à la circulation trop congestionnée pour donner envie d'y passer des vacances, mais je recommande sans réserve Cartagena de Indias.

 

Dernier point : aucune impression d'insécurité, ni à Bogota, ni à Cartagena.

 

 

10:22 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages

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