27/04/2012
Cloclo
De Florent Emilio Siri
Avec Jérémie Renier
Je me souviens. Grace au comité d'entreprise de Renault, où travaillait mon père, j'ai vu Jean Ferrat sur scène. Jean Ferrat, mais aussi, je me souviens, cette année là, il y a un demi siècle déjà, Claude François. Preuve que le comité d'entreprise, géré par la CGT, n'était pas sectaire. Ou que ses responsables avaient compris que Claude François chantait pour les pauvres des banlieues, comme son personnage le dit dans le film.
Je n'ai jamais été un fan de Claude François, je n'ai jamais acheté aucun de ses disques. A le voir courir d'un bout à l'autre de la scène à la recherche d'un marteau, j'avais été plus impressionné par la performance physique que vocale.
Mais chacun sait que ma génération, celle de "Salut les copains", est nostalgique, surtout en matière de variétés françaises. Je suis donc allé voir ce "biopic". Et j'y ai trouvé du plaisir. Deux heures et demie que je n'ai pas trouvées trop longues, au rythme des succès et des amours.
Tout le monde a souligné, à juste titre, la performance de Jérémie Renier. Mais les seconds rôles ne sont pas mal non plus. Benoît Magimel est méconnaissable en impresario.
Les femmes, qui ont ponctué la vie de Claude François, à commencer par sa mère, sont interprétées avec sensibilité.
La scène qu'il fait à France Gall, sa compagne d'alors, quand elle remporte l'Eurovision, est révélatrice du personnage, jaloux à l'excès, affectivement et professionnellement, sacrifiant tout, toutes, tous, y compris ses fils, à sa carrière. Besoin de reconnaissance due au manque d'affection paternelle ?
En rentrant chez moi j'ai éprouvé l'envie de pianoter un peu. "Comme d'habitude", je l'ai fait "my way"...
12:20 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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