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19/08/2012

Les Ottomans assiègent Malte

 

La Religion

 

Tim Willocks

 

Pocket n°13902

 

 

 

1565, Malte

 

Lorsque les moines soldats de l’ordre des “Hospitaliers de Saint-Jean-de Jérusalem » furent chassés de Rhodes par les Turcs en 1522, Charles Quint leur donna pour asile l’île de Malte.

 

En mai 1565, 181 navires débarquent 25.000 hommes, bientôt renforcés par les troupes du Bey de Tripoli. Le siège dure plus de trois mois avant que les Ottomans ne décident de réembarquer devant l’arrivée de renforts Siciliens et Espagnols.

 

Tim Willocks, probablement avec l’exagération du romancier, mentionne la mort de 40.000 soldats ottomans. En face d’eux, de nombreux chevaliers héroïques, mais aussi la population maltaise, largement touchée.

 

Soliman, surnommé « le magnifique » par les Occidentaux, « le législateur » par les siens, ne dirigeait pas lui-même l’expédition, la Hongrie étant sa préoccupation prioritaire. Septuagénaire vieillissant, il mourra un an plus tard.

 

Cette « non-victoire » de Malte marque la fin de l’apogée de l’Empire ottoman qui contrôle alors la mer noire et une grande partie de la Méditerranée.

 

Presque 1.000 pages de batailles, d’assauts et d’héroïsme. Pour les faire passer, une histoire d’amour impossible. Un héros enlevé enfant, devenu janissaire, quittant ce corps d’élite pour revenir chez les chrétiens. Entre les deux religions et les deux cultures, il ne choisit pas. « Tous ces cultes ne cherchaient que le pouvoir et la soumission  des peuples ; baignant dans le pompe et le luxe tout en orchestrant le carnage». L’anti-héros est, bien entendu, le représentant de l’Inquisition, symbole de l’obscurantisme. Les femmes sont amoureuses, dévouées, un peu irresponsables aussi…

 

Au milieu de tant de romans consacrés, plus ou moins directement aux Templiers, en voici un dont les Hospitaliers, devenus « l’ordre de Malte », sont les héros qui se donnent pour nom, sans modestie, « la Religion ». « Plantureuse fraternité de tueurs ; des barbares du XIIe siècle munis d’armes modernes ; c’était un culte de la mort »

 

 

 

« Seul un idiot cultive un ennemi qu’il ne peut pas combattre » ; « Il vaut mieux avoir un sage comme ennemi qu’un fou comme ami »

 

« Elle était visiblement d’une haute intelligence, ce qui représentait une force érotique »

 

« Le mariage est un pacte dont seule l’entrée et gratuite »

 

 

 

 

 

11:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

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