14/10/2012
élections communales en Belgique
Première expérience de vote en Belgique
Non, je n’ai pas demandé la nationalité belge. Non, je ne suis pas réfugié fiscal. Je suis simplement un citoyen européen et j’ai été « agréé sur la liste des électeurs » de la commune bruxelloise dans laquelle je paie des impôts locaux. Assez chers, d’ailleurs. J’aurais même pu me faire élire au conseil communal, mais pas Bourgmestre, poste réservé aux Belges. J’ai remarqué sur les listes de candidats de nombreuses communes de nombreux candidats européens non belges, ainsi que de nombreux candidats issus de l’immigration non européenne. Les citoyens non-européens ne sont pas éligibles, mais ils peuvent demander à être inscrits sur la liste des électeurs s’ils ont leur résidence principale en Belgique depuis au moins 5 ans, de façon ininterrompue, et s’ils déclarent respecter la Constitution et les lois belges, ainsi que le Traité relatif à la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Grand débat en France, animé par le Front national et relayé par l’UMP. Cela n’est pas nouveau et ne semble pas poser de problème ici. Une fois inscrit, le vote est obligatoire sous peine d’amende.
Le mode de scrutin est un peu compliqué : scrutin de listes, à la proportionnelle intégrale. Ce qui oblige à des coalitions. Ce qui est surprenant, pour nous Français, c’est que les coalitions ne sont pas les mêmes d’une commune à l’autre. Les socialistes peuvent s’allier ici avec les Libéraux laïcs, là avec les Démocrates Chrétiens… Autre particularité : il est possible de choisir certains candidats, et pas d’autres sur une liste. Mais il n’est pas possible de panacher. La conséquence est que chaque candidat fait sa campagne pour attirer les votes de préférence susceptibles de le faire remonter sur la liste sur laquelle il se trouve. Il n’y a pratiquement pas de campagne électorale pour l’ensemble de la liste. Il n’y a pas d’envoi par l’administration de circulaires électorales.
Il n’y a pas non plus de carte d’électeur. Je me suis présenté au bureau de vote muni de ma convocation et de ma carte d’identité. Les deux étant strictement obligatoires et vérifiées à l’entrée. Comme j’aime le faire, je me suis présenté à l’ouverture, à 8 heures. Déception : une douzaine de personnes m’avaient précédées et faisait déjà la file. Ce dont j’ai horreur. J’ai été surpris par la rapidité des opérations de vote : cinq postes de vote électronique ; introduction de la carte perforée remise en échange de ma convocation ; la machine demande si je veux un affichage en français ou en flamand ; les intitulés des différentes listes s’affichent ; je choisi celle pour laquelle je veux voter ; la liste affiche tous les noms ; je n’entre pas dans le détail et je vote pour la liste entière, dans l’ordre présenté en cliquant sur le signe prévu à cet effet ; la machine me demande si je confirme mon vote, ou si je veux revoir les listes ; je confirme ; la carte perforée ressort de la machine ; je ressors de l’isoloir ; je mets la carte perforée dans une urne ; on me rend ma convocation tamponnée ainsi que ma carte d’identité. Le tout a pris moins de 10 minutes. Fermeture des bureaux à 16 heures, ce qui rend irréaliste le débat français sur la fermeture à 18 ou 20 heures. Heureusement que le vote est électronique, car j’imagine le décompte des votes individuels préférentiels, afin de connaître le nouvel ordre sur les listes…
10:55 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Pas marrant les Belges...
Même plus possible débourrer les urnes...
Écrit par : Frédéric Dubuisson | 14/10/2012
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