14/08/2015
En Autriche aussi, les nazis volaient les biens des Juifs
La femme au tableau
de Simon Curtis
avec Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl
Après la guerre, les Autrichiens ont eu tendance à se présenter comme des victimes des nazis allemands. Ce film rappelle, à juste raison, que l'annexion de l'Autriche au IIIe Reich a été applaudi par nombre d'Autrichiens, et que l'on trouvait dans ce pays la même proportion de dénonciateurs, de militants et d'alliés, de "collaborateurs"que dans d'autres pays. Le même antisémitisme aussi.
Le film raconte l'histoire d'un des plus célèbres tableaux de Gustav Klim, le portrait d'une jeune femme qui personnifie l'âge d'or de la Vienne d'avant guerre.
Ce tableau, comme bien d'autres, comme d'autres films l'ont déjà raconté, a été volé par les nazis, autrichiens. Contrairement à la plupart, il s'est retrouvé dans le plus grand musée de Vienne. Ironie, ou revanche de l'histoire, pour le portrait d'une jeune femme juive peint par un artiste juif...
Les passages de l'anglais à l'allemand, et pas seulement dans les "flash back", au moins dans la version en V.O., sont significatifs.
Ce film n'est pas qu'une leçon d'histoire (un "détail" de l'Histoire?) qui confronte les Autrichiens, et peut-être également beaucoup d'autres, avec leur passé, mais aussi un "thriller" juridique quand nous suivons le combat de la nièce d'Adèle pour faire valoir ses droits face à des fonctionnaires autrichiens qui font leur possible pour ne pas laisser s'ouvrir la "boite de pandore".
La Justice a gagné, mais je regrette quand même que "La Joconde" autrichienne ne soit plus dans un musée public de Vienne, mais dans un musée privé new-yorkais.
10:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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