Ferdinand à Londres

Londres

Louis-Ferdinand Céline

nrf / Gallimard

 

Un des manuscrits "retrouvé" récemment. Probablement laissé de coté volontairement par l'auteur qui n'a pas voulu retravailler ce "premier jet", tellement il y avait à faire.

L'action se passe à Londres, comme son nom l'indique, pendant la Première guerre mondiale. Le "héros" de "Guerre" y retrouve un groupe de proxénètes français qui ont la hantise d'être (r)envoyés au front.

A noter que le célèbre antisémitisme de Céline est absent.

Céline prend bien soin de distinguer le narrateur de l'auteur avec des écarts considérables par rapport aux faits. A Londres, Céline n'était pas proxénète mais employé au service des passeports au Consulat de France. Il écrit "Londres" dans la première moitié des années 30, en y faisant plusieurs voyages. Il aime cette ville qui lui a permis d'échapper à l'enfer de la guerre.

Les scènes de sexe sont explicites, souvent pornographiques.

On voit bien la naissance, les prémisses,  d'une autre langue française dont le lecteur pourra se régaler dans "voyage au bout de la nuit" et "mort à crédit".

 

"Mort à crédit lui a demandé tant d'efforts qu'il a finalement laissé les autres manuscrits tels qu'ils étaient, certainement dans leur premier état de rédaction"